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La fluidité des heures

Si notre ultime liberté sur terre est celle d’aimer malgré tout et malgré soi, il nous reste peut-être un peu d’espoir, un brin de cosmos à découvrir, quelques particules d’une île déserte où féconder nos rêves les plus intimes…

Tout cela nous semble si fragile : le jour au bord de la fenêtre, le vide au bout du sens et de l’éblouissement.

(Tiré de la quatrième de couverture du livre.)

À propos du livre

Contenu

  • Personnage principal, le narrateur, qui analyse et interprète les gestes, les états d’âme et les désirs d’une femme qui souffre de l’absence de son amoureux.

« Tu dis que tu aimes dans toute la déraison du verbe. Que c’est l’amour qui te conjugue. Qu’il n’est rien et qu’il est tout ce qui s’éloigne de toi. Tu as toutes ses pulsions, ses tombées de ciel, sa fougue soudaine et ses chutes. Pourtant tu as peur. Tu veux marcher vers lui. Et tu rappelles les marées. Tu ne veux rien ajouter au silence sous tes pieds. Tu ne sais plus dire. Tu recules et tu étouffes en toi. Tu es toutes tes ombres et toute ta lumière à la fois. Tu te fragmentes dans le déclin des heures et tu bats des bras pour sortir de toi un écoulement de pleurs qui ne vient pas. » (p. 40)

  • Recueil de poèmes en prose, témoignant du besoin d’amour de l’humanité et des émotions s’y rattachent; thèmes (p. ex., amour, solitude, deuil, beauté, bonheur, passage du temps) permettant au lectorat de faire des liens avec son vécu.
  • Mise en page simple; poèmes sans titres, regroupés en sept sections titrées, chacun précédé d’une épigraphe; liste des œuvres de l’auteur, remerciements, dédicace et citation au début; table des matières et liste d’œuvres de la collection à la fin; renseignements sur l’auteur sur le rabat de la quatrième de couverture du livre.

Langue

  • Registre de langue courant dans l’ensemble de l’œuvre; vocabulaire riche (p. ex., indicible, mazout, cambrures, perséides, idylle) généralement compréhensible à l’aide du contexte.
  • Poèmes de forme libre, sans structure apparente, sans vers ni rimes, dégageant tout de même une certaine musicalité.

« Tu es comme l’eau qui se déverse quelque part entre la désolation de l’inconnu et dans l’espoir de rien. Mais toujours l’eau coule, perce ou contourne, suit les méandres des vallées qui longent tes côtes. Lentement tu t’éloignes du rivage. Tu penses à l’odeur du bois vieilli, effrangé. Épave dans la rupture des seuils. » (p. 21)

« Tu oublies les trivialités, tu n’es plus contrariée. Aucune brusquerie dans l’harmonie de l’arbre. Tout se détache, se détend, se déteint dans les traits de ton visage. Tu songes à la fragilité précieuse des choses et à tous ces châteaux de sable, un à un habités, puis délaissés comme des amas de blessures cachées dans l’écorce de l’arbre où tu viens dormir. » (p. 49)

  • Jeux de mots et figures de style nombreux (p. ex., métaphore, répétition, paradoxe, comparaison) qui créent des images évocatrices et enrichissent les poèmes.

« À la lisière de la nuit, j’arrive de fièvre et de misère à désamorcer l’obus sous tes pieds. » (p. 20)

« Tu ne parles plus seulement pour parler, n’écris plus que pour écrire, ne respires plus que pour vivre, ne jouis plus que pour jouir. » (p. 31)

« Tes mots sont des lianes autour de tes poignets. » (p. 42)

« Tu parles souvent de l’absence. Parfois, tu fais l’éloge de ses espaces dénudés entre la discrétion et le désinvolte, l’essentiel et le superflu. » (p. 64)

« Ces heures acérées qui nous reviennent comme des couteaux sur des cicatrices qui n’ont pas vieilli. » (p. 66)

Référent(s) culturel(s)

  • Mention de Montréal, de Paris et de l’Afrique.

Pistes d'exploitation

  • Proposer aux élèves, regroupés en dyades, de choisir certains extraits qui évoquent des images (p. ex., des heures engourdies, des parcelles de bonheur apprivoisé, des édifices tatoués de ta souffrance), puis de les utiliser dans un poème de style libre ou à forme fixe. Jumeler les équipes, puis leur demander de lire leur poème à leur groupe.
  • Proposer aux élèves, réunis en équipes, de donner un titre à chaque poème et de suggérer un autre titre pour l’œuvre. Animer une mise en commun afin de leur permettre de faire part de leurs titres au groupe-classe en prenant soin de les justifier. Inviter les élèves à choisir un des titres proposés, puis à créer une nouvelle page couverture. Afficher les créations dans la salle de classe.
  • Proposer aux élèves de produire, sur toile, une œuvre abstraite inspirée d’un des thèmes exploités dans le recueil. Animer une mise en commun afin de leur permettre de présenter leur création au groupe-classe.

Conseils d'utilisation

  • Mettre à la disposition des élèves d’autres recueils de poésie, tels que Poèmes de la Cité et Racines de neige, dont les fiches pédagogiques se trouvent dans FousDeLire.