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Glooscap, les castors et le mont Sugarloaf / Klu’skap, Kopitk aqq Sugarloaf Mountain / Glooscap, the Beavers and the Sugarloaf Mountain

Après avoir créé le peuple mi’kmaq, le grand Glooscap assurait l’harmonie sur terre. Or des castors construisirent un immense barrage sur la rivière Restigouche, empêchant le saumon de remonter jusqu’à un campement de Mi’kmaq venus y pêcher. De jeunes Mi’kmaq voulurent alors régler eux-mêmes la situation. Ayant échoué lamentablement, ils demandèrent au huard d’appeler Glooscap à leurs secours. Les castors échapperont-ils encore une fois au Maître?

Cette légende mi’kmaq explique la formation de certains attraits de la baie des Chaleurs.

(Tiré de la quatrième de couverture du livre.)

À propos du livre

Contenu

  • Personnage principal, Glooscap, Maître du peuple mi’kmaq, qui, voulant assurer l’harmonie sur terre, aide le peuple à détruire l’énorme barrage qui empêche le saumon de remonter la rivière; personnages secondaires, jeunes Mi’kmaq, intrépides et impatients, qui croient pouvoir détruire le barrage géant sans l’aide du maître Glooscap, le huard, messager du Maître, le chef castor et sa colonie, ainsi que les autres membres de la tribu.

    « Selon plusieurs légendes, le grand Glooscap façonna le peuple mi’kmaq à son image. Ensuite, pour assurer l’harmonie sur la terre, il changea la taille ou la force de tous les animaux, sauf celles du rusé castor. » (p. 2)

    « Or Glooscap avait invité son peuple à faire appel à lui lorsqu’il en aurait besoin. Mais de jeunes Mi’kmaq, se pensant invincibles, crurent qu’ils pouvaient bien se passer du maître Glooscap et se débarrasser des castors par leurs propres moyens. » (p. 8)

    « Les Anciens leur suggérèrent de s’adresser au huard, le messager du Maître. » (p. 12)

    « Le chef des castors qui avaient bâti le barrage sortit vite de sa hutte afin d’échapper à Glooscap. Mais le Maître l’attrapa par la queue, le fit tourner au-dessus de sa tête plusieurs fois puis le relâcha. L’animal retomba au loin et se transforma en un rocher au contact du sol. Aujourd’hui, cet immense rocher s’appelle le mont Sugarloaf, ce qui veut dire "pain de sucre". » (p. 18)
     

  • Légende amérindienne qui explique, à l’aide d’une intrigue captivante, l’origine de certains attraits topographiques se trouvant dans la région de la Gaspésie et du Nouveau-Brunswick; sujet apte à capter l’intérêt du lectorat visé de par les thèmes exploités (p. ex., peuple mi’kmaq, Maître, harmonie, castor, barrage, légende, Est canadien).
  • Mise en page aérée, texte rédigé simultanément en trois langues, le français, le mi’kmaq et l’anglais, et imprimé en trois couleurs différentes, le brun, le vert et le rouge; carte géographique sur la deuxième de couverture, situant le lectorat dans le lieu de l’action, et courte biographie de l’auteur/illustrateur sur le rabat de la page couverture; illustrations aux couleurs chaudes, affichant la richesse du paysage et le mode de vie du peuple mi’kmaq, contribuant ainsi à la compréhension de l’œuvre.

Langue

  • Registre de langue courant dans l’ensemble de l’œuvre; quelques mots nouveaux que le contexte permet de définir (p. ex., invincibles, avironnèrent, aval, acquiesçant).

    « En ces temps anciens où Glooscap parcourait sans cesse les terres algonquines, les hommes et les femmes se déplaçaient surtout en canot, et les rivières étaient leurs voies de transport. Comme d’habitude, quelques familles mi’kmaq avaient installé leur campement d’été le long de la rivière Restigouche pour pêcher le saumon. Or, pour des raisons inexplicables, le saumon cet été-là ne remontait pas le cours d’eau. » (p. 4)

    « Les Mi’kmaq nagèrent jusqu’à la rive et, tout mouillés et grelottant de froid, ils se résignèrent à demander de l’aide à leur maître Glooscap. Toutefois, ils ne savaient pas où le trouver. » (p. 12)
     

  • Utilisation de phrases de base, de phrases transformées, souvent longues, et de phrases à construction particulière; variété de types et de formes de phrases (p. ex., déclarative, impérative, interrogative, exclamative, négative), contribuant à la lisibilité du texte.

    « Bientôt, les Mi’kmaq découvrirent la source de leurs malheurs : des castors avaient construit un barrage sur la rivière Restigouche. Mais pas n’importe quel petit barrage comme on en voit aujourd’hui! En ces temps anciens, les castors étaient encore énormes et monstrueux; ils avaient donc pu construire un barrage qui bloquait complètement le grand cours d’eau, juste en aval de l’embouchure de la rivière Matapédia. Pas étonnant que le saumon ne remontait pas la rivière! » (p. 6)

    « – Nous avons besoin d’aide pour nous débarrasser des castors. Appelle le maître des forêts et des animaux pour nous. 
    Acquiesçant à leur requête, le huard fit entendre le chant que Glooscap lui avait enseigné.» (p. 12)
     

  • Utilisation de l’énumération et d’expressions imagées qui enrichissent le texte et permettent au lectorat d’apprécier le style de l’auteur.

    « Puis, le maître Glooscap enseigna à son peuple ce qui était nécessaire à sa survie : comment faire la chasse et la pêche, comment construire un wigwam et un canot d’écorce, comment trouver les meilleures racines et les fruits succulents des sous-bois, comment reconnaître les astres et les étoiles du firmament… » (p. 2)

    « Son cri plaintif retentit dans la vallée, se prolongea jusqu’à l’embouchure de la rivière et sillonna la surface de la mer jusqu’au large de la baie des Chaleurs. » (p. 12)
     

  • Prédominance de séquences descriptives, entrecoupées de quelques séquences dialoguées, permettant de se situer dans le temps et le lieu de l’action et de s’immiscer dans l’esprit des personnages. 

    « Le même jour, Glooscap arriva au campement des Mi’kmaq, sur les rives de la rivière Restigouche, en pagayant dans son énorme canot de granit.
    – Pourquoi m’avez-vous appelé? leur demanda-t-il.
    À vrai dire, Glooscap connaissait déjà leur réponse, mais il voulait sonder leur cœur. Les Mi’kmaq lui racontèrent alors ce qui s’était passé. Ils avouèrent même qu’ils avaient pensé pouvoir résoudre leurs problèmes par leurs propres moyens. » (p. 14)

    « Glooscap donna aux Mi’kmaq l’assurance que les castors ne seraient plus jamais aussi gros et qu’ils ne bâtiraient plus jamais de barrages aussi énormes. En embarquant dans son canot, le maître Glooscap leur conseilla sagement de demander son aide en cas de besoin. Puis, il disparut vers le large. » (p. 22)

Référent(s) culturel(s)

  • L’œuvre contient des référents culturels autochtones (p. ex., légende, maître Glooscap, mode de vie amérindien d’autrefois) et des référents de la région de la Gaspésie et du Nouveau-Brunswick (p. ex., mentions de plusieurs lieux, tels que l’île aux Hérons dans la baie des Chaleurs, la rivière Restigouche, le mont Sugarloaf).

Pistes d'exploitation

  • Demander aux élèves de faire une recherche sur le mode de vie traditionnel d’un peuple autochtone vivant près de leur ville ou village, et en s’inspirant des résultats de la recherche, de créer un diorama qui reconstitue une scène de cette époque.
  • Inviter une personne de la communauté autochtone de la région à venir parler aux élèves de l’importance de la légende dans leur vie (p. ex., liens avec la culture, la spiritualité, la nature). Amener les élèves à préparer des questions avant la rencontre et à faire un court compte rendu de la présentation après la séance.
  • Demander aux élèves de faire une recherche sur Internet afin de répertorier les grandes rivières à saumon de l’est du Canada. Leur proposer de les tracer sur une carte géographique, en s’inspirant de celle qui se trouve à l’endos de la couverture de l’œuvre.
  • Former des équipes de deux et proposer aux élèves de rédiger un dépliant informatif sur le castor, en décrivant ses caractéristiques (p. ex., apparence, habitat, alimentation, lieu géographique, emblème canadien) et en expliquant l’impact de cet animal sur l’écosystème. Les inviter à ajouter des photos ou des illustrations pour appuyer leur texte.

Conseils d'utilisation

  • Indiquer aux élèves qu’il existe plusieurs croyances religieuses ou spirituelles dans le monde. Glooscap est un dieu amérindien pour les Mi’kmaq, tout comme Dieu l’est pour les Chrétiens et Yahvé pour les Juifs.

Ressource(s) additionnelle(s)

  • IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, 4e à 12e année, Série : Unique au monde, Le castor : une histoire de famille.
  • IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, 4e à 8e année, Série : Le monde animal, Le castor : constructeur ou destructeur?.
  • IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, 3e à 6e année, Série : Les découvertes de Shanipiap, La pêche.