- Registre de langue courant dans l’ensemble de l’œuvre; quelques mots du registre familier (p. ex., créfin, vlimeuse) compréhensibles à l’aide du contexte et des notes de bas de page; utilisation de mots se rapportant au tournage de films (p. ex., preneur de son, vue d’ensemble, plan rapproché) et aux peuples autochtones (p. ex., nation anishinaabe, pemmican); roman rédigé en tenant compte de la nouvelle orthographe.
- Emploi d’une variété de types et de formes de phrases (p. ex., déclarative, impérative, interrogative, exclamative, négative, impersonnelle) favorisant une lecture dynamique.
« Spontanément, Gabriel se penche. Les mains du participant sont encore prises dans les cordes et Gabriel soulève le ballot et l’homme en même temps, les déposant tous deux dans le canot. Tout le groupe, incluant l’organisateur, rit et l’applaudit. Le jeune homme se défait du ballot et sort du canot en vitesse.
– Continue, dit l’organisateur, en prenant le formulaire de Gabriel. Range tous les ballots dans le canot de manière à laisser de la place pour dix rameurs. » (p. 27)
« – Bonne question, déclare la réalisatrice. Merci de me l’avoir posée. La réponse est non. On veut créer l’illusion de la société fermée qu’était une brigade de voyageurs. Vous êtes 10 personnes. Il faut que le téléspectateur puisse se perdre dans ce monde comme s’il participait lui aussi à votre isolement, à votre souffrance et à votre ennui. » (p. 79)
« – Maintenant, je vous présente le nouveau membre de l’équipe. Le voici!
[…]
Neuf paires d’yeux surpris fixent Gabriel comme s’il venait d’apparaitre d’une autre planète. Tout le monde retrouve sa langue en même temps.
– C’est qui, lui?
– C’est un technicien!
– Il n’est pas trop jeune?
– Il n’a pas 18 ans!
– A-t-il déjà fait du canot?
– Je ne le veux pas comme partenaire! » (p. 128)
- Nombreuses figures de style (p. ex., comparaison, métaphore, antithèse, répétition, énumération, gradation, jeu de mots, interjection) et expressions figurées qui enrichissent le texte et agrémentent la lecture.
« – Monsieur monte sur le toit de l’école, il hurle comme un loup et tu viens me dire qu’il ne veut pas attirer l’attention? » (p. 21)
« Madame Desrosiers, qui a une carapace de métal mais un cœur de guimauve, invite Gabriel à entrer dans son bureau. » (p. 37)
« – Quand j’ai reçu le premier appel, avoue Gabriel, j’étais tellement excité, ensuite tellement déçu, ensuite tellement surpris, et maintenant…
– Tellement triste? suggère Mélina. » (p. 45)
« – Bien, il ne fallait pas… il n’avait pas le droit… ce n’était pas dans la pièce… » (p. 58)
« – Pourquoi pas? se défend Henri. Il y a tellement de choses surprenantes qui sont arrivées dans toute cette affaire que je pense que ça pourrait possiblement être une possibilité possible.
– Henri, rigole Sylvianne, toi, tu es une im-possibilité! » (p. 86)
« – Ouf! lui confie-t-elle. J’ai eu peur tout à coup que tes plans tombent à l’eau!
– "Tomber à l’eau", c’est une bonne expression pour un voyage en canot, approuve en riant Gabriel. » (p. 88)
« – Oh non! Oh non! Oh non! C’est de ma faute! » (p. 121)
- Séquences descriptives qui permettent de s’imaginer les personnages et les lieux; séquences dialoguées révélant les émotions des personnages ainsi que les relations qui existent entre eux.
« Gabriel s’élance. Il a tout de suite vu que la lanière de cuir qui s’est glissée autour du cou de Miguel est en train de l’étouffer. Gabriel sort le couteau de l’étui de cuir autour de la taille du gouvernail. Énergisé par l’adrénaline, mais toujours attentif à bouger le cou du chef le moins possible, il coupe la lanière de cuir. Miguel aspire de grandes bouffées d’air ponctuées par des gémissements de douleur. » (p. 123)
« Gabriel jette un coup d’œil dans la direction d’Alix, qui ne peut cacher sa déception. Il imagine qu’elle voudrait sortir de cet enfer et rentrer à la maison. Cependant, dans l’ensemble, les voyageurs semblent heureux de continuer. » (p. 127)
« – Tu es gros, et grand et barbu, poursuit Gabriel, et personne n’ose te confronter. C’est dangereux, ce que tu fais. Ça affecte le moral et la sécurité de toute l’équipe. Tu as vu ce qui est arrivé à Miguel. Ça, c’était de ta faute!
Enfin le Barbu se défend.
– Je n’étais même pas là!
– Chaque fois que tu passais près d’Alix pendant le portage, tu lui lançais un commentaire désobligeant, ou tu passais tellement près d’elle qu’elle perdait son équilibre.
– Ça aurait été mieux si elle avait quitté l’équipe!
– Mieux pour qui?
– Mieux pour tout le monde, mieux pour la série. » (p. 158)