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Anatomie de la fiche Anatomie interactive
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2Fiers d’être Inuvialuits / Quviahuktunga Inuvialuugama

James Pokiak est fier d’être Inuvialuit. Les Inuvialuits ou « le vrai peuple » sont les Inuits qui vivent à l’extrême ouest du Canada. James vit à Tuktoyaktuk, TNO, une collectivité au-dessus du cercle polaire sur la rive de l’océan Arctique. Même s’il vit désormais dans une collectivité, James a grandi sur les terres où il a appris les valeurs traditionnelles et les techniques de survie de son peuple.

Dans ce cinquième livre de la série Notre territoire, un livre d’histoires, James et sa fille Rebecca vont à la chasse au béluga. Chasser et préparer les bélugas avec sa famille sont d’une grande importance pour James. Cela fait partie intégrale de ce que cela veut dire d’être inuvialuit. Viens avec James et sa famille apprendre comment les bélugas sont intimement reliés à la culture et à l’histoire des Inuvialuits.

(Tiré de la quatrième de couverture du livre.)

3 À propos du livre

Contenu

  • Documentaire captivant mettant en vedette le narrateur James Pokiak, homme fier d’être Inuvialuit, qui reconnaît l’importance de conserver la tradition et de la transmettre aux jeunes; personnages secondaires, les membres de sa famille, sa femme Maureen, ses trois enfants, Myrna, Rebecca et Jacob, ses quatre petits-enfants, ainsi que son frère Boogie, son oncle John Kikoak, et l’Ainé Gordon Anaviak, qui lui ont transmis de vastes connaissances sur les terres et sur l’histoire du peuple; autres membres de la collectivité, dont les amis de ses enfants, Brianna et Belinda, et les gens vivant à Tuk, hameau situé dans les Territoires du Nord-Ouest.

    « J’ai grandi dans une grande famille traditionnelle avec 15 frères et sœurs. Mon père commençait à perdre la vue au moment où j’ai atteint l’âge d’aller chasser. Il n’a donc pas pu me transmettre ses connaissances des terres. J’ai plutôt appris tout ce que je sais de mon grand frère Boogie, de mon oncle John Kikoak et de l’Ainé Gordon Anaviac. Leurs connaissances sont vastes et j’apprécie tout ce que j’ai appris avec eux. » (p. 2)

    « J’ai chassé beaucoup de baleines. C’est maintenant au tour de ma fille Rebecca. Ce sera sa première chasse et elle a le trac. Il y a bien des années de ça, les femmes ne pouvaient pas participer à la chasse mais les temps ont bien changé. » (p. 17)

    « 6. L’épaisse couche de graisse sous la peau du béluga (uqsuq) est coupée et utilisée pour préserver la viande. Brianna et Belinda portent un atikluk pour protéger leurs vêtements propres pendant qu’elles travaillent. » (p. 21)
     

  • Œuvre informative qui renseigne le lectorat sur la chasse à la baleine, tradition qui est intimement liée à l’histoire du peuple inuvialuit et à leur mode de vie traditionnel; sujet apte à capter l’intérêt du lectorat visé de par les thèmes exploités (p. ex., Arctique canadien, culture et langue inuvialuites, survie, chasse aux bélugas, famille, tradition). 

    « Même si nous profitons du poisson et du caribou comme tant d’autres Autochtones aux TNO, notre source principale de nourriture est le béluga. La chasse au béluga est cruciale pour nous aider à maintenir notre culture. » (p. 1)

    « Notre peuple a une longue histoire de rapports avec d’autres peuples, incluant des explorateurs comme Sir John Franklin, qui a essayé de trouver le passage du Nord-Ouest. Vers les années 1800, il y avait plusieurs baleiniers ici et même plusieurs de mes ancêtres sont morts de maladies que les matelots avaient apportées avec eux. Un poste de la Compagnie de la Baie d’Hudson a été établi à Tuk en 1937. » (p. 5)

    « La chasse au béluga fait de nous d’authentiques Inuvialuits. Toute la population, quelle que soit leur [sic] âge, y contribue. C’est ce qui garde notre culture vivante. Traditionnellement, après une chasse, toute la collectivité fait la fête avec une danse du tambour. Lorsque je chasse et que je danse, je me sens bien. Cela me branche à mes ancêtres. Je suis fier d’être Inuvialuit. » (p. 23)
     

  • Texte segmenté selon divers thèmes, partageant harmonieusement l’espace avec les illustrations; mot de remerciements de la part de l’éditeur au début de l’oeuvre, ainsi qu’une dédicace et un message d’introduction de la part du narrateur; notes informatives supplémentaires ajoutées à la fin du livre, ainsi que de courtes biographies des auteurs et de la photographe; témoignages d’appréciation de l’œuvre sur la quatrième de couverture; nombreuses photos en couleurs qui sont en lien direct avec le texte, affichant la beauté de la région arctique et la vie quotidienne des gens de Tuktoyaktuk, ce qui permet au lectorat de se situer dans le lieu de l’action; présence d’éléments visuels qui contribuent à la compréhension de l’œuvre (p. ex., carte et légende, encadrés de couleurs variées, bordures d’art inuit agrémentant le haut des pages, illustrations témoignant la tradition du passé); présence de nombreux éléments graphiques qui facilitent l’interprétation du texte (p. ex., caractères italiques, polices de caractère variées pour les titres et les sous-titres, lettrines de couleur, guillemets, parenthèses, tirets, acronymes).

    « Si tu viens à Tuk, je pourrais t’emmener faire un tour en bateau et aller escalader un "pingo". Un "pingo" est un mot en inuvialuktun qui veut dire "petite butte". À la marée basse, je pourrais aussi t’emmener voir les caribous de pierres. » (p. 10)

    « En plus de mon travail de pourvoyeur et de chasseur, je m’implique dans des organismes communautaires comme le Comité des chasseurs et des trappeurs (CCT). Le rôle du CCT est de s’assurer que les quantités prises par notre collectivité soient faites de façon respectueuse en suivant les lois. Nous travaillons de concert avec le ministère fédéral des Pêches et des Océans. » (p. 11)

    « Les chasseurs inuvialuits, Sydney Ayak et Archie Evigaktuak, observent et attendent l’arrivée des bélugas (1956). » (p. 12)

Langue

  • Registre de langue courant dans l’ensemble de l’œuvre; champ lexical relié à la thématique de l’œuvre (p. ex., chemin de glace, collectivité, valeurs traditionnelles, cabane de glace, survie, Territoires du Nord-Ouest); utilisation de mots tirés du dialecte de la langue inuite, le siglitun (p. ex., Quviahuktunga Inuvialuugama, mamaqtuq, nanuk), le sens étant défini à partir du contexte ou de lexiques.

    « Ma famille et moi sommes des "Tuktuyaktumiut", des gens de Tuktoyaktuk. Ce mot est long, n’est-ce pas? La plupart d’entre nous disons que nous sommes de "Tuk". Notre langue s’appelle siglitun. C’est un des dialectes de la langue inuite qui s’appelle l’inuvialuktun. » (p. 4)

    « Le bout frais de la queue est mamaqtuq (délicieux). C’est une friandise traditionnelle, alors on en mange un peu sur le champ. Quand toutes les parties comestibles ont été retirées du béluga, on jette le reste du corps à la mer où il servira de nourriture à d’autres espèces. » (p. 19)
     

  • Emploi de phrases de base et de phrases transformées; utilisation prédominante de verbes conjugués au présent, reflétant la nature documentaire de l’œuvre et contribuant à sa lisibilité; emploi de l’imparfait dans la narration des traditions du passé. 

    « Tuk fait vraiment partie du monde moderne. Nous avons des téléphones cellulaires et nous vivons dans des maisons modernes mais nous sommes éloignés de tout. Pour se rendre dans notre collectivité, il faut venir en avion, en bateau ou en auto sur un chemin de glace l’hiver. » (p. 6)

    « 1. En juillet, les bélugas venaient à proximité de Tuk. Des gens se rassemblaient et travaillaient ensemble pour préparer la chasse.
    2. Le leader disait au groupe de chasseurs comment et vers où il fallait pagayer. » (p. 12-13)

    « Une fois le béluga harponné et ramené près du rivage, tout le monde aide à le tirer sur la rive. C’est sur la plage que le vrai travail commence. D’abord on enlève le muktuk et la viande. La carcasse peut elle aussi être utilisée. Le muktuk est constitué des trois couches intérieures de la peau et de la couche de graisse. » (p. 18)
     

  • Séquences descriptives seulement, permettant au lectorat de se situer dans le temps et le lieu de l’action et de mieux connaître la tradition et le mode de vie inuvialuits.

    « Les maisons à Tuk ont un réservoir d’eau. Une ou deux fois par semaine, le camion de livraison vient remplir le réservoir d’eau. Les maisons ont aussi un réservoir pour les eaux usées qui doivent être pompées.
    Ça coûte très cher de magasiner à l’épicerie de Tuk puisque tout doit venir par avion. Le lait coûte $13.89 pour un contenant de 4 litres! » (p. 7)

    « Comme tu peux voir, Tuk est une collectivité moderne pleine de contrastes. Même si les temps ont changé, nous dépendons encore de la mer pour la majeure partie de notre nourriture. Lorsque nous allons à la chasse, on rapporte de la viande mais surtout un sentiment de fierté. Je me sens bien lorsque je capture du poisson ou un béluga pour nourrir ma famille. » (p. 8)

    « Les Tuktuyaktumiut ont toujours chassé les baleines à des fins de subsistance. La chasse est un effort communautaire parce que tout le monde doit travailler ensemble pour en assurer le succès. Nous remercions la mer et la terre qui nous ont toujours donné de la nourriture. » (p. 12)

Pistes d'exploitation

  • Inviter les élèves à comparer le mode de vie du peuple inuvialuit avec le leur (p. ex., langue parlée, traditions, nourriture, transport, climat). Leur proposer d’utiliser un tableau comparatif ou un diagramme de Venn pour faire ressortir les similitudes et les différences.
  • Proposer aux élèves de former des groupes de deux et de créer une grille de mots-croisés ou de mots-cachés en utilisant des mots du dialecte siglitun, tels qu’ils sont présentés dans le texte. Les inviter ensuite à échanger leur jeu de mots avec une autre équipe et à le résoudre.
  • Demander aux élèves de rédiger une fiche descriptive sur la région arctique où se trouve la collectivité de Tuktoyaktuk. Leur proposer de faire une recherche sur divers traits qui caractérisent la région (p. ex., localisation, relief, climat, population, activités économiques, ressources naturelles, mode de vie), en utilisant diverses sources (p. ex., l’œuvre, Google Earth, sites Internet variés).
  • Entamer une discussion avec les élèves à partir du message d’introduction de James Pokiak qui dit « Je sais qu’il est difficile pour certaines personnes de comprendre cela mais j’espère qu’en lisant mon histoire, tu verras que la chasse à la baleine est essentielle à la conservation de notre culture et que nous chassons uniquement ce dont nous avons besoin. » (p. 1). Leur poser des questions pour orienter la discussion (p. ex., Pourquoi, selon toi, certaines personnes s’objectent-elles à la chasse à la baleine? Qu’en penses-tu? Pourquoi?).

Conseils d'utilisation

  • Encourager les élèves à lire les autres livres de la série Notre territoire, un livre d’histoires.

Ressource(s) additionnelle(s)

  • IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, 4e à 12e année, Série : Unique au monde, L’odyssée du béluga.
  • IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, 5e à 12e année, Série : Canada à la carte, Le caribou, nomade du Grand Nord.