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Anatomie de la fiche Anatomie interactive
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2Étienne Brûlé, tome 2 – Le fils des Hurons

En 1610, Étienne Brûlé, alors âgé de 17 ans, se retrouve chez les Hurons. Pour survivre, il n’aura d’autre choix que de devenir un des leurs. Très tôt, il adoptera leur façon de vivre et maîtrisera leur langue, au point de mériter le titre de « fils des Hurons ». La métamorphose sera telle que Champlain le reconnaîtra à peine, en 1611, à son retour dans la jeune colonie. Chargé de guider son capitaine en Huronie, Étienne organisera une grande expédition de guerre contre les « Yroquois ». Sa mission : rassembler les guerriers du peuple andaste vivant au sud du lac Ontario et rejoindre Champlain, accompagné des Hurons. Ce rendez-vous réservera bien des surprises...

(Tiré de la quatrième de couverture du livre.)

3 À propos du livre

Contenu

  • Un personnage principal, Étienne Brûlé, qui doit servir Champlain et gagner le respect de la tribu où il s’établit.

    « Moi, Étienne Brûlé, envoyé ici parmi vous par le grand sieur de Champlain, le chef de vos alliés les Français, je ne comprends pas! Pourquoi me vouloir du mal? Depuis mon arrivée dans votre village, vous m’avez accueilli avec générosité. Vous m’avez logé et nourri. Vous m’avez démontré votre amitié. » (p. 17)

    « Nul n’avait remporté la victoire, mais Étienne avait gagné l’estime de tous les membres de la tribu. Son acte de bravoure impressionna tous les guerriers et commanda leur respect. » (p. 29)
     

  • Intrigue basée sur des faits historiques racontés sur une trame  de fiction où les exploits d’Étienne Brûlé tiennent le devant de la scène.

    « Il constatait, bien malgré lui, qu’on était loin des campagnes militaires menées en France où les combats étaient rangés et ordonnés. Néanmoins, il demeurait convaincu qu’il détenait un certain pouvoir de commandement sur les troupes. » (p. 95)

    « Envers et contre tous, rempli de liberté et d’indépendance, Étienne avait plus que jamais le goût de l’aventure. Debout sur la pince de son canot, le fils des Hurons était prêt à affronter tous les dangers. » (p. 162)
     

  • Narrateurs omniscients qui relatent les péripéties tout en situant le lectorat dans le temps.

    « En cet hiver 1616, Étienne en profita pour refaire ses forces et se remettre sur pied. » (p. 149)

    « Étienne escalada la côte et une main ouvrit la porte de la cabane. Le capitaine Champlain était debout, bien droit, les bras croisés et le regard sévère. Étienne entra et se tint, lui aussi, debout face au capitaine, le regard inquisiteur. » (p. 158)
     

  • Cartes géographiques simples intégrées au roman qui permettent de mieux visualiser les lieux de l’action (p. 11, 66-67).

Langue

  • Registre courant dans la narration et dans les dialogues; texte parsemé de dialogues en langue autochtone pour ajouter au réalisme du récit. La traduction française des expressions en langue autochtone se trouve en pied de page.

    « – Scangaresse, ahouattani9, lui dit Anarisqua.
    – Ennon chatanique nésa10, répondit Étienne. 
    9 Enfant du diable, je le crains;
    10 N’aie point de peur » (p. 50)

    « – Tu acceptes toujours ce que l’on t’offre, mais il est aussi de mise de partager ta part et de ne garder que ce que tu désires consommer, lui expliqua Oné-Onti. » (p. 80)

    « Devant l’impatience des troupes, Champlain s’était fait à l’idée. Il ne pouvait plus attendre pour lancer l’attaque même si les renforts tant espérés n’étaient pas au rendez-vous. » (p. 95-96)
     

  • Figures de style variées (p. ex., comparaison, énumération, métaphore) qui enrichissent les descriptions.

    « À tour de rôle, on s’approcha du jeune couple et on lui remit de nombreux cadeaux : à chacun d’eux, un bracelet d’onocoirota, des pierres précieuses, une natte tressée par Outsahome Onnenta, des peaux de fourrure pour l’hiver, du bois de chauffage, des provisions. » (p. 24)

    « Debout, droit comme un chêne, on pouvait lire sur son visage toute la rage qu’il avait au cœur. » (p. 94)

    « Onnenta était une grande dame à ses yeux, une montagne qui imposait le respect. » (p. 153)
     

  • Vocabulaire évocateur des sujets traités dans le roman (p. ex., la tradition, le voyage).

    « Puis, les tambours et la danse reprirent de plus belle dans des cris de joie et d’allégresse. Ensuite on passa au festin nuptial. Plusieurs familles avaient préparé de la viande de chien, un mets de choix offert dans les repas rituels. » (p. 25)

    « Le début de l’expédition alla bon train, tous étaient enthousiastes à l’idée de revoir ces contrées éloignées. De plus, la météo était clémente, le soleil réchauffait les pagayeurs au point où, avant le zénith, plusieurs enlevèrent leur robe de peaux pour ne conserver que le pantalon. » (p. 41)

Référent(s) culturel(s)

  • Références aux faits historiques de l’époque de l’établissement des Français en Ontario, dont les personnages importants et les lieux.

    « De la baie Georgienne, il fallait remonter la rivière des Français jusqu’au lac Nipissing et suivre ensuite la rivière Mattawa où ils rencontreraient les Algonquins aux confluents de celle-ci et la rivière des Outaouais. » (p. 41)

Pistes d'exploitation

  • À l’aide de la bibliographie des pages 163-164, inviter les élèves à retracer les raisons qui ont mené des jeunes Françaises et Français à immigrer en Nouvelle-France (p. ex., l’exil volontaire).
  • Relever, avec les élèves, des exemples démontrant le choc des cultures européenne et autochtone, et échanger sur les valeurs sociétales de l’époque comparativement à celles d’aujourd’hui.

    P. ex. :
    « Un enfant de Shaîna. Son enfant. ll portait le nom d’Outetoucos, son grand ami, tombé lors du premier combat contre les Yroquois, en 1610. Malgré la peine qui l’affligeait, personne ne devait être mis au courant. Si le capitaine l’apprenait, il serait très contrarié et les conséquences pourraient être terribles. Des Blancs unis à des sauvagesses! Non, jamais! Les Français condamneraient cette conduite. Et la suite… Inutile d’y songer. Ce serait catastrophique. Ils devaient garder leur secret. » (p. 57)

 

Conseils d'utilisation

  • Préparer les élèves à la lecture à l’aide des cartes géographiques des diverses Nations autochtones de l’époque fournies en début de roman et aux pages 66-67.
  • Inviter les élèves à prendre connaissance du premier tome de la série Étienne Brûlé – fils de Champlain pour bien établir le contexte romanesque.
  • Indiquer aux élèves qu’ils auront à lire des passages où la violence est omniprésente (p. ex., Chapitre 9, La torture) et est justifiée dans son contexte historique.