Contenu
- Plusieurs personnages principaux, différents dans chaque récit (p. ex., Emily, Céderick et Mme Bouchard dans En cœur pour Haïti, Antoine, Firmin et Wagosh, un Algonquin, dans Le don d’Antoine, William et son grand-père, Lorenzo Romano, dans Le gardien du secret) ainsi que de nombreux personnages secondaires qui font partie des diverses aventures.
« Élue avec une forte majorité, Emily a été, depuis le début de l’année, une présidente hors pair pour tous les élèves de l’école secondaire Jeunesse en herbe. Au mois de septembre, elle a mené un sondage auprès de la population scolaire pour déterminer les activités que l’on devrait organiser au cours de l’année scolaire. S’infiltrant souvent dans les conversations, elle cherche toujours à changer les mentalités de l’école. Dotée d’une attitude positive remarquable, elle transforme chacune des propositions entendues en fait accompli. » (p. 7)
« Malgré ses quatorze ans, Antoine est costaud et musclé. Les durs labeurs de la ferme lui servent bien aujourd’hui. Pendant que Firmin se tient fermement à la perche, Antoine hisse son grand frère jusqu’à ce qu’il puisse lui prendre la main. […]
Firmin est l’aîné d’Antoine et le sixième garçon de la famille Séguin. Antoine est le septième de onze enfants, tous des garçons. Firmin ne s’est jamais développé au même rythme que les autres, mais sa bonhomie et sa candeur le rendent adorable, et il est apprécié de tous dans la famille. » (p. 50)
« – Ça va, Grand-papa?
– Je suis trop malade pour aller à la pêche sur la glace en fin de semaine. Je viens de dire à mes amis Conrad et Arthur que tu irais avec eux à ma place. Tu vas voir, tu vas aimer ça.
William reste bouche bée. Lui, faire de la pêche sur la glace? Il n’en est pas question! Le froid, les poissons morts, les bécosses… Rien qu’à y penser, William est dégoûté! Avant même que William ait le temps de protester, son grand-père ajoute :
– Tu pars demain matin à 6 heures. Tu trouveras mon sac d’équipement dans le garage. » (p. 74)
- Intrigue captivante et différente dans les trois récits, chacune permettant au lectorat de créer des liens avec ses expériences personnelles; sujets susceptibles d’intéresser le lectorat visé de par les thèmes exploités (p. ex., amitié, courage, entraide, humour, légende, mystère, valeurs familiales, secret).
- Texte dégagé, généralement pleine page; dans les deux derniers récits, illustrations en noir et blanc qui permettent d’établir un lien avec le texte; table des matières au début de l’œuvre; courte biographie des quatre auteurs sur la troisième de couverture; nombreux éléments graphiques facilitant l’interprétation du texte (p. ex., caractères gras, majuscules, guillemets, points de suspension, notes en bas de pages, astérisques, caractères italiques).
Langue
- Registre de langue courant dans l’ensemble de l’œuvre; mots moins connus (p. ex., insuffler, ferventes, sinistrés, affût) compréhensibles à l’aide du contexte; quelques expressions populaires (p. ex., t’as, l’fun, coudonc, ouais) reflétant le langage parlé des adolescents.
- Texte contenant plusieurs types et formes de phrases qui permettent une lecture expressive.
« Dans les différents foyers de l’Est ontarien, on entend toutes sortes de propos.
– Ouais! Une soirée que je ne suis pas prêt d’oublier!
– Quel cauchemar!
– Quelle chance j’ai eue!
– Qu’est-ce qu’on aurait fait si on avait perdu notre enfant?
– Wow! Quelle efficacité de la part des services d’urgence! » (p. 37)
« William se souvient alors des paroles de son grand-père lors de sa visite à l’hôpital : « Tu iras avec eux à ma place. Tu vas voir, tu vas aimer ça. Tu trouveras mon sac d’équipement dans le garage. » Est-ce que son grand-père aurait tout orchestré pour lui dévoiler son secret? » (p. 86)
- Figures de style (p. ex., métaphores, comparaisons, personnifications, expressions figurées) qui enrichissent les textes.
« Le poêle à bois ronflait et l’odeur du pain fraîchement sorti du four imprégnait la grande cuisine. Depuis la nouvelle de la disparition de leur père, leur mère avait perdu sa joie de vivre, et le silence l’habitait. » (p. 56)
« On l’avait prévenu qu’il ne fallait jamais fixer le monstre dans ses yeux rouge vif comme le feu, sinon on était possédé par son esprit maléfique et transformé en wendigo à son tour. » (p. 65)
« Difficile pour lui d’imaginer son grand-père, l’homme le plus grognon qu’il connaisse, à la pêche avec ces deux moineaux-là. » (p. 77)
- Séquences descriptives qui apportent des précisions sur les événements, les personnages et les émotions ressenties.
« Les semaines suivantes sont pénibles pour certains élèves. Ceux qui se sont plaints durant la semaine sans techno continuent à faire part de leurs doléances à qui veut bien les entendre. Les autres, contents de s’en être tirés indemnes, apprécient les salles de classe temporaires qu’on leur a aménagées. Ces conditions quelque peu rudimentaires rappellent un peu celles des Haïtiens qui, du jour au lendemain, se sont retrouvés dans des camps de sinistrés. L’incendie à l’école n’est nullement comparable au tremblement de terre du 12 janvier 2010 qui a dévasté Haïti. Toutefois, les sentiments de peur, de soulagement et d’entraide le sont. » (p. 39)
« Antoine explique qu’il a réussi à dominer le wendigo. Sans paniquer, il a lancé la longue perche que Wagosh avait enflammée et a réussi à atteindre la bête droit au cœur. Pendant que celui-ci fondait sous ses yeux, il a distingué le visage de son père à l’intérieur de l’énorme corps. À mesure que le cœur du monstre fondait, le visage de son père s’apaisait. Il reposerait maintenant en paix. » (p. 68)
- Séquences dialoguées qui dévoilent le caractère des personnages.
« – Pas exactement, Jo. J’irais plus loin encore. J’imposerais une semaine sans technologie. Pas d’ordi, pas d’iPod, pas de téléphone cellulaire, pas de télévision…
– Pas de vie! Une semaine d’hibernation, ajoute le petit farceur.
– Comme les gens en Haïti, se réjouit Yolène. Quelle brillante idée!
– Ben voyons! C’est malade! C’est de la torture, une amputation de nos outils essentiels, lance Céderick.
– Ce serait comme si on était liés aux Haïtiens et encore plus sensibles à leur sort. On comprendrait mieux leur situation, dit Emily. C’est une idée absolument géniale! » (p. 12)
« – Avant d’être ton grand-père, avant même d’avoir rencontré ta grand-mère, Lorenzo était gardien de but dans la Ligue nationale de hockey.
– Le meilleur gardien de but de la ligue, l’interrompt Arthur.
– C’est là qu’on s’est rencontrés, ajoute Conrad. On jouait tous les trois pour les Maroons de Montréal.
– Au début de sa carrière, Lorenzo a décidé de changer son nom en Larry Rogers pour faire plus branché.
– Quand son père, ton arrière-grand-père, a su ça, il était furieux! Pis pas juste un peu furieux, mais vraiment vraiment furieux.
– Tellement furieux qu’il a fait une crise cardiaque et qu’il en est mort.
– Lorenzo était si triste qu’il a tout laissé tomber : sa carrière, son argent, ses amis et son nouveau nom.» (p. 85)
Référent(s) culturel(s)
- Référence à Hawkesbury, ville francophone de l’Est ontarien.
- Référence à l’artiste francophone Jean Marc Dalpé, auteur du recueil poétique Les murs de nos villages.
Pistes d'exploitation
- Former trois équipes, puis leur assigner un récit du recueil. Leur demander de lire le récit, puis de rédiger un compte rendu en faisant ressortir les éléments-clés (p. ex., caractéristiques des personnages principaux, messages véhiculés, valeurs transmises, réflexion suscitée). Animer une mise en commun afin de permettre à chaque équipe de faire part de son travail au groupe-classe.
- Proposer aux élèves, regroupés en dyades, d’effectuer une recherche sur la légende du wendigo, puis de rédiger un article qu’ils pourront publier dans le journal scolaire ou afficher sur le site Web de l’école.
- En groupe-classe, inviter les élèves à commenter les propos tenus par Prince et Maxime à la page 22 du récit En chœur pour Haïti, sur l’importance accordée aux gadgets électroniques. Leur demander d’appuyer leurs dires d’expériences personnelles.
Conseils d'utilisation
- Avant la lecture du premier récit, mener une discussion au sujet du séisme survenu en Haïti en 2010.
- Présenter les caractéristiques du compte rendu et de l’article.
- Encourager les élèves à lire d’autres recueils de récits, tels que De plein fouet! et autres récits, Course pour la justice et autres récits et Tous pour un! et autres récits, dont les fiches pédagogiques se trouvent dans FousDeLire.
Ressource(s) additionnelle(s)
- IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, 3e à 8e année, Série : Vraiment Top!, Top sur Haïti.