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Embrouilles à Embrun

Marilyne, la poule préférée de l’oncle Jean-Guy, a disparu! Viviane et Simon, qui s’occupent de sa ferme d’Embrun pendant son absence, ne savent plus que faire pour la retrouver. Qui soupçonner? Tréflé Latrémouille, l’étrange artiste qui crée de lugubres sculptures d’animaux empaillés? Ou le colérique Ti-Noël Brisson, jaloux de la première place qu’a remportée l’oncle au concours de sculptures sur beurre? Ou encore Anne-Marquise, l’indiscrète petite voisine, dont les questions ne cessent d’embrouiller encore plus les choses? Heureusement qu’il y a Mademoiselle Moreau, la seule personne aimable du voisinage. Qui disait que la campagne était ennuyante?

(Tiré de la quatrième de couverture du livre.)

À propos du livre

Contenu

  • Deux personnages principaux, le narrateur, jeune garçon enjoué nommé Simon, et sa sœur aînée, Viviane, qui travaillent à la ferme de leur oncle durant son absence, et qui mènent une enquête afin de retrouver Marilyne, poule précieuse portée disparue; personnages secondaires, Serge et Claudine, les parents des enfants, leur oncle Jean-Guy, propriétaire d’une ferme à Embrun et heureux gagnant d’un voyage en France, Ti-Noël Brisson, individu grognon rival de l’oncle Jean-Guy, Tréflé Latrémouille, artiste-taxidermiste connu, sa petite-fille Anne-Marquise, ainsi que la bien-aimée de l’oncle Jean-Guy, Mademoiselle Moreau, personne accueillante et pâtissière sans pareil.

    « – Tu lui as promis quoi ?!?
    Est-ce que j’ai mal compris? Ma grande sœur Viviane vient-elle vraiment de dire à mon oncle qu’on va s’occuper de sa ferme pendant qu’il part en vacances? Ça ne se peut pas! Ni Vivi ni moi n’avons mis les pieds dans une ferme pendant plus qu’une heure ou deux l’hiver dernier! Alors, comment va-t-on se débrouiller? C’est de la folie! » (p. 9-10)

    « – Pis si ça mange beaucoup, tu sais ce que ça fait beaucoup aussi?
    – Simon! interrompt ma mère avant que je ne réponde à ma propre question.
    – Sentez ça, les enfants! Vous savez ce que ça sent? demande gaiement mon père.
    J’ai une petite idée, mais avant que je ne puisse ouvrir la bouche, il enchaîne :
    – Ça sent la santé! s’exclame-t-il en ouvrant toutes grandes les quatre fenêtres de l’auto avec la commande automatique. » (p. 16)

    « Mon oncle Jean-Guy? Un rayon de soleil? Elle déparle, la Mademoiselle Moreau! Heureusement, c’est facile de lui pardonner puisqu’elle nous a apporté une grosse assiette de biscuits. Miam! » (p. 30)

    « Étant donné la force des protestations d’Anne-Marquise quant à la culpabilité de son grand-père, j’ai tendance à croire qu’elle dit la vérité. Cela nous laisse donc un seul suspect : le très grognon et très colérique Ti-Noël.
    Anne-Marquise trépigne :
    – Paparmanne! C’est justement lui qui est dans l’atelier avec mon grand-père! » (p. 63-64)

     

  • Roman truffé de rebondissements comiques, tenant le lectorat en haleine du début à la fin; intrigue qui s’organise autour de la disparition mystérieuse d’une poule et de l’enquête menée pour résoudre l’énigme; sujet apte à capter l’intérêt du lectorat visé de par les thèmes exploités (p. ex., aventure mystérieuse, ferme, responsabilité, collaboration, humour, famille, amitié, amour).
  • Texte pleine page, réparti en onze courts chapitres titrés et numérotés; petite illustration en noir et blanc au début de chaque chapitre, éveillant les soupçons du lectorat à l’aventure à suivre; liste des aventures de Simon et Viviane précédant le roman; quelques ajouts insérés à la fin de l’œuvre, dont un texte informatif Le savais-tu?, de courtes biographies de l’auteure et de l’illustrateur, ainsi qu’une table des matières; présence de plusieurs éléments graphiques facilitant l’interprétation du texte (p. ex., guillemets, tirets, italiques, points de suspension, abréviations, majuscules, parenthèses, astérisques, pied de page).

    « La voix de la "Madame GPS" interrompt le grabuge. "Vous êtes arrivés à votre destination." La voiture ralentit. » (p. 17)

    « – Je ne peux pas manger, lance soudainement ma sœur.
    – T’as pas faim? demande mon père.
    – Non, c’est pas ça. C’est juste que… c’est un sandwich au poulet. Au POULET, papa! C’est trop cruel. Quand je regarde ce sandwich je m’imagine les petits yeux des poules qui me fixent et ça me brise le cœur. » (p. 27)

    « Lorsque Vivi revient, son panier est rempli de laitue (un peu trouée), de radis (un peu sales), de tomates (un peu vertes) et d’un poivron (un peu maigrichon). Moi, je suis bien heureux de manger mon deuxième sandwich pendant qu’elle se prépare une salade "sans petits yeux qui lui brisent le cœur". » (p. 28)

Langue

  • Registre de langue courant dans l’ensemble de l’œuvre; emploi d’anglicismes, d’expressions familières et de quelques expressions inventées, permettant au lectorat d’apprécier l’unicité de chaque personnage et le style humoristique de l’auteure.

    « Fiente. C’est comme ça que s’appelle le caca de poule. Et tu sais comment ça se fait que je connais ce mot-là? Eh bien, je l’ai appris à cause de Vivi. Avant d’entrer dans le poulailler, Vivi me demande :
    – Tu préfères nourrir les poules ou t’occuper de la fiente? » (p. 23)

    « La dame continue de parler à toute vitesse :
    – Une semaine à Embrun, en France! C’est-ti pas l’fun, ça? On est pas mal proud! Il est bien chanceux Jean-Guy. Moi, je ne suis jamais allée plus loin que la Floride. En tous les cas, ça va me paraitre bien long, une semaine sans Jean-Guy. Pis pas seulement parce que c’est le meilleur voisin au monde. Jean-Guy c’est un peu comme… un rayon de soleil. Vous trouvez pas? » (p. 30)

    « Vivi ne termine pas sa phrase. Nous savons tous les deux trop bien "sinon quoi". Sinon, Marilyne a disparu. Perdue, dévorée par un renard, écrasée sur la route, ou pire… poulenappée! » (p. 44)

     

  • Emploi de phrases de base, de phrases transformées et de phrases à construction particulière, de types et de formes variés, ajoutant du dynamisme à la lecture et contribuant à la lisibilité du texte.

    « Semelle-de-galoche! J’ai bien entendu! Mes parents vont certainement s’opposer à cette idée folle. Ma mère déteste la campagne presque autant que moi. Pourquoi elle ne dit rien? Allez! Dis quelque chose, maman! Dis : "Malheureusement, on a déjà des plans." Ou : "Je ne pense pas que ce serait une bonne idée." Ou, encore mieux : "C’est une farce, Simon!" » (p. 10)

    « Depuis quelques minutes, le paysage qui défile par la fenêtre a changé. On n’est plus sur l’autoroute. On est dans le champ. Ben, on est à côté des champs, mais c’est tout comme. Le soleil et le ciel bleu me font grimacer. L’odeur du fumier aussi. » (p. 15)

     

  • Emploi de procédés stylistiques (p. ex., énumérations, onomatopées, expressions imagées et figurées, comparaisons) qui enrichissent le texte et ajoutent de l’agrément à la lecture.

    « Comment expliquer à Viviane, à mon oncle Jean-Guy et à mes parents que je trouve répugnante l’idée de travailler à la ferme? Comment me justifier sans avoir l’air d’un lâche? D’une poule mouillée de la grande ville? D’un poltron de la métropole? D’un froussard urbain? » (p. 10)

    « Une fois sorti de la voiture, j’entends les poules qui caquettent et le coq qui lance des "cocoricos" à qui veut bien l’entendre. » (p. 18)

    « J’ai soudainement un petit pincement au cœur – les poules ne pourraient pas se commander de pizza… parce que la pizzéria ne livre pas jusqu’ici! Notre semaine à la campagne va être longue en pepperoni! » (p. 22)

    « Juste avant de prendre mes jambes à mon cou, j’aperçois sur son établi une forme blanche et inerte. » (p. 48)

    « J’en ai les mains et les genoux qui tremblent comme du pudding dans un autobus. » (p. 50)

     

  • Séquences descriptives qui apportent des précisions sur les lieux et les événements, permettant au lectorat de s’immiscer dans l’esprit du narrateur. 

    « Je me calme un peu lorsque je vois enfin la ferme de mon oncle. Quel contraste avec la boutique du voisin! […] La première chose que je remarque est une grande allée bordée d’arbres qui mène à une maison de briques rouges. Derrière une vieille clôture, il y a une grange et un champ où quelques vaches broutent et chassent les mouches à petits coups de queue. Un grand jardin avec des plantes que je ne connais pas s’étend de la maison au garage. Une douzaine de poules picotent partout, même dans le chemin de gravelle menant à la maison. » (p. 18)

    « Un à un, je mets les œufs dans ma boîte en carton. Je suis surpris de constater que la poule blanche pond des œufs blancs et les poules brunes pondent des œufs bruns. Je ne savais pas ça! Et là, juste comme je commençais à prendre de l’assurance, j’apprends une autre chose que je ne savais pas : les œufs fraichement pondus… sont chauds et humides! Yark! » (p.41) 

    « Youpi! C’est lundi! Mon oncle sera de retour à Embrun dans quelques minutes. J’ai survécu à ma semaine à la ferme!
    En plus, j’ai appris plein de choses utiles, comme la différence entre un plant de tomates et des pissenlits (on ne sait jamais, ça pourrait servir), et comment pelleter de la bouse de vache sans m’en échapper sur les pieds.
    J’ai aussi retrouvé la poule disparue de mon oncle! » (p. 73-74)

     

  • Séquences dialoguées permettant de mieux comprendre les relations entre les personnages.

    « – Non! Arrose-moi pas! Je suis intolérant au lactose! que je crie en me sauvant.
    – Pis moi, je suis intolérante aux petits frères énervants! » (p. 37)

    « Moi, je trouve que toutes les plantes se ressemblent.
    – Donc, celles-là, je les ôte? demande Vivi.
    – C’est ça.
    – Et celle-là aussi, que je fais en lui montrant un plant déjà déterré.
    – Non, Simon, ça c’était des betteraves!
    – Oups! Celles-là alors? que je dis en m’apprêtant à tirer sur des tiges vertes.
    – Non, Simon, ça c’est de la ciboulette! » (p. 40)

    « – Jamais de la vie! Mon grand-père aime bien trop les animaux pour faire ça!
    – Mais ses œuvres, dit Viviane en pointant le monstre empaillé.
    – Mon grand-père n’utilise que des animaux morts de causes naturelles. JAMAIS il ne tuerait un animal. Et SURTOUT pas une poule ! Il sait bien trop à quel point j’adore les poules. » (p. 60-61)

Référent(s) culturel(s)

  • Plusieurs référents culturels et langagiers de la population francophone de la région agricole d’Embrun, en Ontario (p. ex., foires agricoles, concours de sculptures en beurre, expressions populaires et familières).

Pistes d'exploitation

  • Demander aux élèves de dire ce qu’ils ont appris au sujet de la ferme suite à la lecture de l’œuvre. Leur demander s’ils aimeraient passer une semaine à la ferme, comme l’ont fait Simon et Viviane, et de rédiger un paragraphe qui explique leur réponse.
  • Au début du roman, Simon a horreur d’aller travailler sur la ferme de son oncle. À la fin de la semaine, il est content de son expérience et fier de ses accomplissements. Demander aux élèves d’identifier les divers facteurs qui ont probablement contribué à son plaisir inattendu (p. ex., activités en famille, sens d’accomplissement, travail de coopération, création de liens d’amitié).
  • Inviter les élèves à faire une courte recherche sur un des sujets exploités dans l’œuvre (p. ex., la taxidermie, le travail du fermier, la ferme laitière), en utilisant une forme de prestation au choix (p. ex., collage, schéma, diaporama, livret). Leur suggérer d’ajouter des illustrations ou des photos à leur texte et de présenter leur travail au groupe-classe.
  • Proposer aux élèves de faire une recherche sur une localité francophone de l’Ontario en décrivant certaines de ses caractéristiques (p. ex., lieu, population, économie, attraits touristiques et historiques). Leur suggérer de réaliser une brochure ou une présentation multimédia pour faire connaître l’endroit choisi.

Conseils d'utilisation

  • Lire, avec les élèves, la section « Le savais-tu? » (p. 81) afin de bien situer le cadre du roman.
  • Inviter les élèves à lire les autres aventures de Simon et de Viviane, qui font découvrir d’autres régions de l’Ontario : Une twiga à Ottawa, Coup de théâtre à Stratford, Déclic à Toronto, Coupe et soucoupe à Sudbury, dont les fiches descriptives se trouvent dans Fousdelire.

Ressource(s) additionnelle(s)

  • IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, 2e à 10e année, Série : Active-toi, Agriculture; Les animaux et nous.