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Échos de la butte à Pétard

Après s’être connus lors du Congrès mondial acadien de 1994, Sara et Justin entreprennent une correspondance qui resserre leur amitié. Sara est toujours hantée par des cauchemars et le désir de trouver sa mère biologique. Elle poursuit ses recherches en Louisiane, où sa famille s’établit pour un an. À la suite du décès de son grand-père, Justin se voit offrir par sa mère une semaine de vacances à Scott, en Louisiane. À nouveau réunis, les deux amis feront-ils la lumière sur les origines de Sara et sur ses mystérieuses visions du Ku Klux Klan?

Réflexions de deux adolescents qui, chacun à leur façon, s’interrogent sur leur propre identité et sur les circonstances de la vie.

(Tiré de la quatrième de couverture du livre.)

À propos du livre

Contenu

  • Deux personnages principaux qui racontent tour à tour l’intrigue par l’entremise de lettres et de journaux intimes; Sara, adolescente de quatorze ans originaire d’Acadie, et Justin, jeune acadien du Nouveau-Brunswick, passionné par l’histoire des Acadiens et de ses ancêtres, qui aide Sara dans la recherche de ses origines;

« Justin, tu t’es montré tellement patient envers moi, une touriste bizarre qui parlait un drôle de français. Au début, tu pensais que j’étais accompagnée de ma grand-mère, puis tu pensais qu’elle était ma tante parce que je l’appelais Tante. Mais ensuite, tu as appris que cette dame n’était pas ma tante! En plus, quand tu m’as dit que je ressemblais à « une vraie Acadienne », je t’ai dit que j’étais une Américaine du Dakota du Nord. Tu as dû penser que j’étais « une vraie menteuse ».
Et tu t’es montré ouvert d’esprit en apprenant que j’étais à la recherche de ma mère biologique, qui m’a laissée dans une boîte en carton devant un orphelinat de Houston. Au lieu de t’éloigner de moi lorsque tu as découvert que je cherchais ma mère en me guidant sur mes rêves et mes visions, tu as fait ton possible pour m’aider. » (p. 14)

« Lorsque je me suis agenouillé avec mame devant le cercueil, je me suis enfin laissé aller et j’ai braillé comme un petit garçon de trois ans. C’est l’âge que j’avais lorsque mon père est décédé et que tu m’as pris en main comme un deuxième père. Tu es le meilleur grand-père du monde! Je ne te laisserai jamais partir de mon cœur! » (p. 154)

  • Roman d’aventure qui tient le lectorat en haleine du début à la fin; intrigue étoffée comportant de multiples péripéties qui peu à peu permettent de démystifier les cauchemars et les visions de Sara et de découvrir ses origines; thèmes exploités (p. ex., mystère, quête d’identité, adoption, amitié, amour, persévérance, entraide, espoir et retrouvailles) aptes à intéresser le lectorat visé.
  • Mise en page aérée; texte pleine page séparé en chapitres bien identifiés; éléments graphiques (p. ex., caractères gras, italiques, guillemets, parenthèses, majuscules, boulets) facilitant l’interprétation de l’œuvre; dédicace, remerciements et mot de l’auteure décrivant brièvement les deux personnages principaux et leur amitié grandissante et précisant que les faits historiques évoqués dans le roman sont conformes à la réalité au début de l’œuvre; table des matières divisée en cinq thèmes comprenant deux à six chapitres chacun; quelques propos au sujet de l’auteure à la fin de l’œuvre.

Langue

  • Registre de langue courant dans l’ensemble de l’œuvre ponctué de mots et d’expressions propres à la langue parlée acadienne (p. ex., baratte, émoyer, refoule, attoqué, embeurvée, lavasse, ébarouir) ainsi que de plusieurs mots familiers qui, utilisés en contexte, ne risquent pas de nuire à la compréhension du texte.
  • Variété de types, de formes et de structures de phrases qui contribuent à la lisibilité de l’œuvre.

« Ce mois-ci, il est arrivé quelque chose que les Acadiens du passé et du présent n’auraient jamais cru. Le premier ministre du Canada, Jean Chrétien, vient de choisir un Acadien comme représentant de la reine d’Angleterre au Canada! » (p. 20)

« Je ne pense pas que les membres du KKK dans notre région représentaient les sentiments de tous les Anglais de cette génération-là. Pourquoi ces anglophones extrémistes détestaient-ils les Acadiens? Parce que les Acadiens étaient des catholiques? Quel mal les Acadiens leur avaient-ils fait? Pourtant, ce sont les ancêtres des Anglais qui prirent leurs terres aux Acadiens! C’est nous qui devrions être en colère, nous les descendants des Acadiens du 18e siècle qui ont tout perdu, leurs terres, leurs droits et des membres de leur famille. » (p. 37)

  • Nombreuses expressions figurées qui enrichissent le texte et rendent la lecture imagée (p. ex., comparaison, métaphore).

« Quand je t’ai retrouvée, étendue dans le marais comme une morte, j’ai eu une de ces peurs. En m’approchant, j’ai vu que ton visage s’était transformé. Comme tu le sais, je trouve que tu ne fais pas  » zire « ; et à ce moment-là, tu ressemblais à la Belle au bois dormant. C’était évident dans ton visage que quelque chose d’étrange s’était passé, mais que cela t’avait fait un grand bien. Tu brillais de bonheur. » (p. 23-24)

« Quand mame et Andrew se regardent intensément, les yeux dans le beurre, j’ai envie de disparaître. Je me sens de trop. Trois, c’est trop.
Depuis tes funérailles, je suis une vraie lavasse. Je ne veux rien faire. Je ne veux voir personne. » (p. 161)

  • Plusieurs séquences descriptives permettant de se situer dans le temps et le lieu de l’action, ainsi que quelques séquences dialoguées montrant les émotions ressenties et la relation entre les personnages.

« Les guides du fort nous ont appris que Beaubassin fut incendié trois fois avant la Déportation! En 1696 et en 1704 par des soldats de la Nouvelle-Angleterre. Ensuite, en 1750 par la France, comme je viens de le dire. Au fur et à mesure qu’on creusera le sol pendant les prochains étés, on trouvera trois couches de terre noircies par le feu, chacune représentant un incendie. » (p. 83-84)

« – À Saint Martinville, est-ce qu’elle allait à l’ancienne école pour filles située dans le bâtiment de l’Old Castillo? lui demande Sara d’une voix faible.
– Oui, chère. Comment le sais-tu? demande monsieur Arceneaux.
– J’ai ressenti une présence bienveillante lorsque j’ai passé une nuit à l’Old Castillo, lui révèle Sara en hésitant.
– C’était Amy! s’exclame madame Arceneaux, le visage ruisselant de larmes. Tu l’as ressentie! Amy était une grande sensible elle aussi! Je sais astheure que tu es la fille de notre Amy! Ah mon Dieu! Tu es notre petite-fille! » (p. 225)

Référent(s) culturel(s)

  • Référents culturels acadiens, la déportation des Acadiens de 1755-1762, les fouilles archéologiques sur le site de l’ancien village acadien de Beaubassin, la manifestation sur la rivière Petitcodiac près de Moncton.
  • Référence à des personnalités politiques et artistiques acadiennes et canadiennes telles que Roméo Leblanc, Jean Chrétien, Marie-Jo Thério, Lina Boudreau et Zacharie Richard.
  • Mention de quelques villes acadiennes de la Louisiane telles que Bâton Rouge, Lafayette et Saint Martinville.
  • Mention du Festival international de la Louisiane ayant lieu à Lafayette.

Pistes d'exploitation

  • Suggérer aux élèves de relire les passages du roman se référant aux visions de Sara (p. ex., la bouhine, cette mystérieuse créature mi’kmaq, le fantôme bienveillant au gîte Old Castillo), puis de réaliser une œuvre d’art selon la forme de représentation de leur choix (p. ex., peinture, sculpture, collage, dessin, impression, animation). Animer une mise en commun afin de leur permettre de faire part de leur travail au groupe-classe, puis encourager les membres de l’auditoire à exprimer leur appréciation.
  • Proposer aux élèves, regroupés en équipes, d’effectuer une recherche sur l’enjeu entourant le remplacement du pont jeté de la rivière Petitcodiac par un pont conventionnel, puis leur demander de rédiger une chronique décrivant les avantages et les inconvénients d’un tel remplacement sur l’environnement, l’économie de la région et les activités sportives. Animer une mise en commun afin de permettre aux élèves de faire part de leur travail au groupe-classe.
  • Lire aux élèves le roman intitulé La butte à Pétard puis leur demander, regroupés en dyades, d’établir des liens entre les personnages principaux de ce roman et ceux de la présente œuvre. Animer une mise en commun afin de leur permettre de faire part de leur travail au groupe-classe.
  • Animer une discussion à partir de l’énoncé suivant : « L’amitié n’a pas de frontière. »

Conseils d'utilisation

  • Accorder une attention particulière aux sujets délicats abordés dans l’œuvre, notamment l’adoption et la discrimination raciale. Informer les élèves des croyances et des comportements du Ku Klux Klan afin d’éviter de choquer certains élèves.
  • Présenter ou revoir les caractéristiques de la chronique.
  • Encourager les élèves à lire une autre œuvre qui traite d’une correspondance entre deux préadolescents, soit En toutes lettres, dont la fiche pédagogique se trouve dans FousDeLire.

Ressource(s) additionnelle(s)

  • IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, 5e à 10e année, Série : Active-toi, Droits acadiens.