Vocabulaire adapté au lectorat ciblé, champs lexicaux reliés aux thèmes de la vie et de la survie des explorateurs au temps de la Nouvelle-France; notes explicatives en pied de page facilitant la compréhension; utilisation sporadique de tournures et de mots empruntés au vieux français.
« Pour toute conclusion, Monseigneur, ni les dangers ni la fatigue ne m’empêcheront point d’exécuter ce que je vous mande ou tout au moins de périr pour me transporter sur les lieux, car je suis du sentiment de ceux qui croient que la mort n’est pas si à craindre que l’on nous le veut persuader, puisque le courage la préfère au moindre des affronts, que la douleur l’appelle à son aide, que le désespoir la cherche et que l’honneur y aspire, mais non pas avec autant de zèle que celui que j’aurai toute ma vie pour me dire sans aucune réserve, Monseigneur :
Votre très humble et très obéissant serviteur, Du Lhut… » (p. 56)
« Après une journée de tractations et de visites exigeantes, Daniel prend plaisir, le soir venu, à observer avec ses hommes de jeunes Nadouessioux qui jouent à cligne-mussette22 avec une joie évidente.
22 Cligne-mussette devint cligne-musette, puis fit place à cache-cache, ce jeu qu’affectionnent les jeunes enfants. » (p. 59)
« Pour survivre, des coureurs de bois doivent se faire un brouet avec de l’écorce bouillie ou avec une mousse qui pousse sur des rochers. Certains osent appeler soupe cette préparation infecte… Pour s’encourager peut-être. » (p. 67)
« "Sans vertu, le verre tue" se plaît à dire à Daniel un voyageur expérimenté, quelques jours avant son départ pour l’Ouest. » (p. 31)
« L’hiver approche à grands pas. Il ose déjà se pointer certaines nuits où la température parle avec éloquence et une franchise brutale. » (p. 40)
« "Qui peu endure, bien peu dure." Les coureurs de bois sont trop au fait de ce dicton dont l’esprit, la lettre et la réalité font partie de leur quotidien. Et comment! » (p. 41)
« Y a-t-il des tribus sur le sentier de la guerre? Dans l’affirmative, lesquelles se montrent belliqueuses et lesquelles risquent de se faire massacrer? Lesquelles sont les alliées des Français? Où s’affairent les tribus menaçantes? » (p. 56-57)
« Des vents déchaînés fouettaient le courant qui, rétif comme un cheval pris d’épouvante, remuait et curetait sans ménagement cette rivière habituellement indolente à cette époque de l’année. » (p. 61)