Personnage principal, Drôle-de-zèbre, un zèbre laid et répugnant qui, après avoir surmonté courageusement plusieurs embûches, finit par avoir gain de cause sur ses deux assaillants; quelques personnages secondaires dont Auguste et Hillary Baratin, les fondateurs du cirque Stella et parents adoptifs du zèbre, ainsi que Sam et Sung, surnommés les pirates, qui, à titre d’employés du cirque, se lancent à la recherche de Drôle-de-zèbre dans le but de le faire disparaître à jamais.
« Il s’agissait d’Auguste et Hillary, vêtus de leurs plus beaux habits de clowns. Ils ont engagé la conversation. C’était mon premier contact avec qui que ce soit depuis que j’avais été transformé en géant hideux. Je n’arrivais pas à croire qu’ils s’adressaient à moi. De fil en aiguille, je leur ai raconté mon histoire. […]
– Flairant mon potentiel de bête de cirque, car j’étais tout de même une créature unique au monde, ils m’ont invité à me joindre à leur troupe. C’est ainsi qu’après des mois d’errance, exclu, autant de la société des animaux que de celle des hommes, j’avais à nouveau une famille, dit Drôle-de-zèbre, le regard brillant. » (p. 7-9)
« – Pour une raison inconnue, la tentative d’empoisonnement avait échoué sur moi. Au lieu de m’être fatale, elle m’avait transformé en ce géant laid à faire peur. […] D’un noble animal qui attirait les regards admiratifs, ils avaient fait de moi une créature hideuse qui suscitait des regards dégoûtés. Une rayure brune barrait mon visage, et mes cheveux en brosse, sales et luisants, rappelaient la courte crinière du zèbre. Voilà tout ce qu’il me restait de ma condition de zèbre, en plus de courir aussi vite que lui. À la suite de ce crime odieux, les autorités ont étouffé l’affaire et ont fermé le zoo sans donner d’explications à la population. » (p. 8)
« – Les pirates, dit-il dans un long soupir. En réalité, il s’agissait de deux vétérinaires, frères de sang, venus de l’Est. Ils s’étaient infiltrés dans l’organisation du zoo de Moose Jaw pour le détruire. » (p. 10)
« – J’étais complètement désemparé. Je n’avais nulle part où aller. Les pirates m’avaient reconnu. Je l’avais vu dans leurs yeux. J’étais la seule ombre à leur tableau de destruction. Ils allaient tenter de m’éliminer, de me faire taire à jamais. Ça ne faisait aucun doute dans mon esprit d’ogre. » (p. 13)
Mise en page simple, texte bien aéré sans chapitres ni illustrations; courte biographie de l’auteure, liste des coauteurs et avant-propos racontant la mise en contexte de la coproduction au début de l’œuvre; présence d’éléments graphiques facilitant l’interprétation du texte (p. ex., caractères italiques, guillemets, deux-points, tirets, points de suspension, trois astérisques indiquant un changement de scène ou de temps).
« – Qu’est-ce que c’est, un sous-briquet? demanda un petit clown aux cheveux roux.
– Un sobriquet, mon lapin. C’est un surnom que l’on donne à quelqu’un, très souvent pour s’en moquer. » (p. 3)
« Les pirates comptaient mentalement : "sept, huit, neuf – ils étaient prêts – dix". À l’attaque! » (p. 21)
« – Mais Auguste, si je reste ici, je vous mets tous en danger. Les pirates ont essayé de… » (p. 27)