- Registre de langue courant; utilisation de mots fréquents et familiers (p. ex., outarde, bedon, terrain, œuf); emploi de quelques mots nouveaux (p. ex., récepteurs, époque, démesuré, graminées) permettant d'enrichir le vocabulaire du lectorat visé.
- Emploi de phrases de base, de phrases transformées et de phrases à construction particulière; diversité de types et de formes de phrases (p. ex., exclamative, interrogative, négative), de longueurs variées, permettant une lecture dynamique.
« L'oiseau le plus costaud du groupe, qui a pris soin de noter le moindre détail de leur récit, s'exprime en premier :
– Si j'ai bien compris, nous sommes toutes menacées par une visiteuse géante qui pond sur notre pelouse?
Les autres outardes s'agitent et cacardent à tour de rôle :
– Moi, je crois que nous devrions aller cacher l'œuf dans la boue.
– Dans la boue? Mais ça va le faire éclore plus vite, voyons!
– Et si on allait parler à la femelle dinosaure?
– Trop risqué! Si elle décidait de nous suivre… »
« Craintif, personne ne lève la moindre plume. Carmélite questionne Marcus du regard, puis elle décide d'intervenir :
– Attendez! Je ne suis pas encore assez grande pour pondre un œuf, mais je sais comment on se sent quand on a perdu quelque chose de précieux. »
- Utilisation de procédés stylistiques (p. ex., jeu de mots, interjection, personnification, comparaison, expression imagée) qui permettent d'apprécier le style de l'auteure.
« – Alors, c'est COUA?
Marcus, embêté, réfléchit avant de conclure :
– Un œuf de dinosaure… Je ne vois pas quoi d’autre. »
« Des vibrations à travers la terre viennent chatouiller les récepteurs sensibles de leurs petites palmes. »
« – Couanana de couanana! hurle Marcus en sautant d'une patte à l'autre. »
« Les membres de la famille d'outardes ont le souffle coupé par l'arrivée en catastrophe des deux jeunes. »
« D'autres outardes tirent sur les lacets de chaussure des joueurs comme sur des vers de terre, provoquant des culbutes jusqu'aux gradins, sous les yeux des spectateurs stupéfaits. »
- Prédominance de séquences dialoguées dans la première partie du récit, permettant au lectorat de s'immiscer dans l'esprit des outardes; nombreuses séquences descriptives, dans la deuxième moitié de l'œuvre, ajoutant la perspective des personnages humains.
« Sans avertissement, l'énorme bête aux couleurs étranges prend ses aises sur le territoire.
– Mais, il n'a vraiment pas de manières! s'étonne Carmélite, insultée.
– La grosse peste!!! s'exclame Marcus. En plus d'être impoli, il est effronté. »
« – Assez argumenté, déclare à son tour le jars dominant. Nous connaissons mal cette bête, et il serait imprudent de notre part de la pointer des plumes et de lui causer des problèmes.
– Mieux vaut agir dans l'intérêt de notre colonie, recommande avec sagesse l'oie en chef. »
« Les athlètes, qui baignent dans la confusion totale, essayent tant bien que mal de se libérer de ces oiseaux lourds et entêtés. Au milieu de tout ce chaos, l'oie et le jars meneurs courent à l'extrémité du terrain de jeu comme des arbitres ayant perdu leur sifflet. »
« Devant ce drôle de match, les spectateurs applaudissent à tout rompre. Un journaliste présent prend des photos étonnantes qui font le tour du monde sur Internet. »
« L'incident ne laisse personne indifférent. Après de nombreuses discussions entre des représentants du monde sportif, du bureau de santé, de la Ville et du public, la décision est prise de laisser aux oies sauvages leur habitat naturel. »