Contenu
- Personnages principaux, Rose, fillette dont on se moque parce qu’elle porte des bas dépareillés, et Blanche, narratrice, qui décide d’appuyer sa meilleure amie en chaussant des bas de couleurs différentes.
« Dans le tiroir de Rose, il ne reste que des bas dépareillés.
« Ce n’est pas grave », dit Rose.
Le lendemain, elle met un bas jaune à pois bleus et l’autre rayé rouge et jaune. »
« Au matin, j’ai trouvé.
Et personne ne me fera changer d’idée.
« Blanche, tu t’es trompée de bas », dit maman.
« Je ne me suis pas trompée, pas trompée du tout », je réponds.
Dès que Léo m’aperçoit avec un bas rose et rouge et l’autre blanc et orangé, il me traite de bébé lala qui ne connaît pas ses couleurs. »
- Personnages secondaires, Léo, garçon intimidant qui se moque de Rose, et d’autres élèves de l’école, qui font pareil, mais finissent par imiter Rose et Blanche en portant des bas dépareillés.
« Dès que Léo aperçoit Rose, il la traite de bébé lala qui ne connaît pas ses couleurs.
Tous les autres font pareil, sinon gare aux gros yeux de Léo.
Et elle se retrouve toute seule dans un coin.
Pauvre Rose! »
« Finalement, tout le monde porte des bas dépareillés.
Sauf Léo qui se retrouve seul dans un coin, l’air piteux et les larmes aux yeux. »
- Récit émouvant à intrigue captivante qui se termine de façon inattendue; thèmes exploités (p. ex., intimidation, moquerie, acceptation des différences, amitié, solidarité) incitant le lectorat à réfléchir à l’importance d’apprécier l’unicité de chaque personne.
Présentation
- Illustrations caricaturales généralement étalées sur pleine page ou double page; scènes qui aident à se situer dans le lieu de l’action et révèlent les émotions des personnages; utilisation originale de la couleur donnant une grande place au gris et mettant en évidence certains personnages ainsi que les bas dépareillés à l’aide de teintes éclatantes; emploi de types d’angles de vue variés (p. ex., vue frontale, vue latérale, plongée) et de vignettes qui créent des effets captivants.
- Mise en page très aérée; texte de 1 à 15 lignes, disposé à des endroits variés sur la page; caractères d’écriture noirs sur fond blanc; éléments graphiques (p. ex., guillemets, points de suspension, virgules, points d’exclamation, points d’interrogation) qui facilitent l’interprétation de l’œuvre; pages de garde rigolotes, les premières montrant une paire de bas dépareillés parmi plusieurs paires de bas pareils, et les dernières, une paire de bas pareils parmi plusieurs paires de bas dépareillés; dédicaces et mot de l’auteure expliquant la façon dont cette histoire lui a été inspirée au début du livre.
- Dimensions : 26 cm x 26 cm; couverture rigide.
Langue
- Registre de langue courant; prédominance de mots fréquents et familiers (p. ex., amie, yeux, danser, oiseaux, souliers); utilisation de quelques mots nouveaux (p. ex., dépareillés, se balader, égarer, piteux) compréhensibles grâce au contexte et aux illustrations; emploi des mots de vocabulaire enfantin « prouts » et « bébé lala » injectant des brins d’humour dans le texte.
- Prédominance de phrases transformées; emploi de types de phrases variés (p. ex., déclarative, exclamative, impérative); utilisation de nombreuses phrases emphatiques.
« Rose et moi, on a du plaisir ensemble.
Léo, lui, n’aime pas s’amuser, on dirait.
Dès que les adultes ont le dos tourné, il fait tout pour nous embêter.
"Faisons comme s’il n’était pas là", dit Rose. »
« Mais, alors que j’aime les souliers qui courent vite, Rose, elle, préfère se balader pieds nus.
Chaque fois qu’elle le peut, elle enlève ses bas et ses souliers. »
- Utilisation de procédés poétiques et stylistiques (p. ex., rime, allitération, assonance, énumération, antithèse, métaphore, expression imagée) qui créent une musicalité et agrémentent la lecture; récurrence de l’expression « ce n’est pas grave » accentuant l’importance d’accepter les autres tels qu’ils sont.
« Rose aime chanter, danser, se déguiser, faire la fête, rire aux éclats.
Moi aussi, j’aime ça.
[…]
Rose aime les animaux, petits et gros, les poissons, les papillons et les oiseaux.
Moi aussi, j’aime ça. »
« D’un côté, il y a Léo avec ses gros yeux.
De l’autre, mon amie qui ravale ses larmes. »
« Ce n’est pas grave, Rose et moi, on est ensemble.
Les autres, eux, ne s’amusent pas beaucoup.
Car Léo fait tout pour les embêter. »
- Prédominance de séquences descriptives et narratives, entrecoupées de quelques courtes séquences dialoguées, qui accentuent le lien d’amitié entre les deux fillettes, révèlent le mauvais caractère de Léo et aident à suivre le déroulement de l’action.
« Qu’est-ce que je peux faire?
J’ai beau chercher, je ne trouve pas.
Toute la soirée, je cherche, je cherche. »
« Le jour suivant, deux autres arrivent avec des bas dépareillés.
"Bébés lala, leur dit Léo, gnan, gnan, gnan…"
Et nous voilà quatre à jouer ensemble. »
« Quelqu’un lui demande s’il veut jouer avec nous.
Oui, il veut…
Mais sans être obligé de porter des bas dépareillés.
"J’aime ça, moi, les bas pareils", dit Léo.
"Ce n’est pas grave", répondent les autres. »
Pistes d'exploitation
- Proposer aux élèves de dessiner une paire de bas dépareillés en respectant les critères suivants : 1) Utiliser une variété de types de lignes (p. ex., droite, courbe, pointillés, zigzag). 2) Utiliser des couleurs primaires pour colorier l'un des bas et des couleurs secondaires pour l'autre. Leur demander de découper les bas, puis les inviter à les accrocher sur une corde à linge installée dans la salle de classe.
- Animer une discussion au sujet de l'utilisation de la couleur dans les illustrations à l'aide des questions suivantes : Quels éléments sont en couleur du début à la fin de l'histoire? Pour quelle raison l'illustratrice a-t-elle coloré les cheveux de Rose jaunes, le gilet de Blanche bleu, le chandail de Léo jaune et ses bas bleus? Pour quelle raison a-t-elle coloré la peau de Blanche? Pour quelle raison a-t-elle choisi des couleurs vives pour les bas dépareillés?
- Demander aux élèves de rédiger un message destiné à Blanche, la félicitant d'être venue en aide à Rose OU une note destinée à Léo, lui précisant des raisons pour lesquelles ses moqueries sont blessantes. Les inviter à lire leur message devant le groupe-classe.
- Amener les élèves au gymnase. Placer une vingtaine de paires de vêtements (p. ex., mitaines, bas, souliers, gants, bottes) dans des cerceaux en s'assurant de séparer les paires. Former deux équipes, puis les installer aux extrémités opposées du gymnase. Au signal, un ou une élève de chaque équipe court chercher un vêtement et le rapporte à son groupe. Par la suite, un deuxième membre du groupe court chercher un vêtement. L'équipe ayant recueilli le plus grand nombre de paires de vêtements gagne la partie.
Conseils d'utilisation
- Expliquer aux élèves que l'intimidation peut être physique (p. ex., frapper, pousser, trébucher) ou verbale (p. ex., insulter, menacer, ridiculiser). Discuter avec eux de l'importance d'apprécier l'unicité de chaque personne et de contrer l'intimidation.
- Mettre à la disposition des élèves d'autres récits qui traitent des thèmes de l'intimidation et de l'acceptation des différences, tels que Bip le différent, Zébulus, le petit zèbre triste et Léon la cible, dont les fiches descriptives se trouvent dans FousDeLire.
Ressource(s) additionnelle(s)
- IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, Maternelle à 3e année, Série : Les fondamentaux, S'accepter.
- IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, Maternelle à 4e année, Série : Les belles histoires de Pomme d'Api, Le chat bleu.
- IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, Maternelle à 6e année, Série : Super Classe! – Maître Zen, Maître Zen – J'accepte les différences.
- IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, 1re à 4eannée, Série : Célestin, Te moque pas de moi!; L'ami différent.