- Registre de langue courant dans l’ensemble de l’œuvre; utilisation judicieuse d’un vocabulaire spécialisé, en lien avec l’équitation, qui peut présenter un défi pour le lectorat (p. ex., alezan, pansage, étrille, cravache, bourriques, jodhpurs).
« Marche, trot, trot enlevé, diagonale, cercle, galop, serpentine… Lorsque la musique prend fin et que les cavalières sont de nouveau côte à côte, Sonia a l’impression de sortir d’un rêve. Tout a passé si vite! La petite foule applaudit encore. Sonia est aux anges. » (p. 102)
- Texte contenant plusieurs types et formes de phrases donnant du rythme au texte et rendant la lecture agréable.
« Puis… Est-ce monsieur Loriez qui a approché discrètement son fouet de la croupe de Heïdi? Est-ce Sonia qui a finalement appliqué la bonne pression avec sa jambe? Est-ce le cheval qui a subitement décidé d’obéir à sa cavalière? Heïdi se met enfin à galoper, d’un galop long et moelleux. Sonia jubile! Il lui semble qu’elle vole au-dessus du sol. » (p. 44)
« De l’autre côté de la clôture, Li et ses copines hurlent :
– Vas-y, Sonia! Sonia sourit et saute l’obstacle sans peine. » (p. 67)
- Nombreuses figures de style (p. ex., énumération, proverbe, comparaison, métaphore) qui enrichissent le texte.
« C’est une toute petite pièce, meublée d’un lit en bois, d’une commode antique, d’une table de nuit et d’un réveil. Dans un coin, une poubelle, un balai et un porte-poussière annoncent une corvée. » (p. 11)
« – Il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué, comme dirait mon grand-père, murmure-t-elle. » (p. 37)
« Sonia regarde le ciel parsemé de bandes de nuages enfilés comme des perles sur un collier. "Un ciel appaloosa", se dit-elle en se rendant à la petite soirée qu’ont organisée les "Sauteurs". » (p. 44)
- Séquences descriptives apportant des précisions sur les personnages, les émotions et les événements.
« Sonia observe son interlocutrice du soir précédent. Elle est plus petite qu’elle, même si elle paraît plus âgée, a des cheveux noirs comme du charbon et raides comme du foin, et est habillée comme une vraie cavalière, avec des jodhpurs et une chemisette blanche. » (p. 18)
« Sonia sent son amour-propre se froisser comme un vieux papier que l’on s’apprête à jeter à la poubelle. » (p. 62)
« Le dimanche est une journée libre et Sonia en profite pour faire, enfin, la grasse matinée et écrire à Peg. Sa meilleure amie doit revenir de son camp de patinage artistique le vendredi suivant et Sonia aimerait qu’elle ait reçu sa lettre dès son retour, en guise de bienvenue. » (p. 63)
- Plusieurs séquences dialoguées permettant de préciser et de mieux comprendre les relations entre les personnages.
« – Oh, on dirait que le bois commence à chauffer, rigole Marc-Aurèle en comptant les essais infructueux de Sonia.
Mais celle-ci n’est pas d’humeur à rire.
– Tu es détestable, pouffe Cassandre à l’intention du garçon.
– Il me semble que ce n’est pas si difficile que ça, commente Annabelle. C’est peut-être parce que tu n’as pas de vraies bottes d’équitation. Ça doit glisser dans les étriers… » (p. 31-32)
« – C’est lui, c’est ça? C’est lui qui m’a payé ce camp, conclut Sonia.
"Je comprends maintenant ce que voulait dire monsieur Mille-Art", marmonne-t-elle.
– Il voulait te faire plaisir…, explique Nathalie.
– …t’offrir quelque chose que tu désirais de tout ton cœur, ajoute son père en s’approchant doucement. Mon départ n’a pas été facile pour toi, ni pour personne. Je sais que tu ne voulais plus me parler. C’était une manière de me faire pardonner… » (p. 104)