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Crac

CRAC, c’est le bruit que la terre ou le cœur font lorsque quelque chose se brise, risque de s’effondrer.

Ce recueil, c’est l’expression d’une crainte, d’un désarroi devant ce qui, pour toutes sortes de raisons, se trouve menacé ou en voie de disparaître. C’est une façon de dire non à ce qui menace de nous réduire, de nous forcer à plier l’échine, à fausser compagnie.

(Tiré de la quatrième de couverture du livre.)

À propos du livre

Contenu

  • Recueil divisé en trois parties :

    I – bas-fonds, qui renferme une poésie à la troisième personne et qui décrit certains travers de la vie :

    « cela vous claque en pleine face / une porte que l’on ouvre / dans le mauvais sens / les volets que le vent en maudit / fouette de sa plus pure rage » (p. 11)

    II – écran, qui comprend des poèmes à la deuxième personne où l’auteur s’adresse directement  à l’autre :

    « fais table rase / sinon tu t’effondres / au sein de cette drôle de mouvance » (p. 57)

    III – crac, qui inclut une poésie parfois écrite à la troisième personne mais aussi à la première personne et qui illustre le combat de l’auteur contre les vicissitudes de la vie :

    « je ne m’en vais pas / je ne disparais pas / je ne suis pas l’homme invisible / on ne fera pas table rase de moi / je suis ici / je demeure » (p. 129)
     

  • Poète témoin et participant dans l'ensemble des poèmes.

    « comme un geyser à l’envers / renvoyant son gisement / vers les entrailles d’une terre enflammée / avec un centre qui gigote / grouille / tire par en dessous » (p. 15)

    « on m’dit / que c’est peut-être de ma faute / j’n’ai pas envoyé les enfants à la bonne école / j’n’ai pas assez puni / resserré / protégé l’enceinte » (p. 114)
     

  • Séquences descriptives liées, entre autres, à la catastrophe.

    « on s’attend au pire /chacun demeure saisi /de nouveaux tiraillements /c’est-à-dire ce bruit infernal /qui ressemble à peine à un bruit / mais qui quand même vous tenaille / vous prend à ce qui vous reste de gorge / de ventre / de souffle »  (p. 30)

Langue

  • Registre généralement courant à l’exception de quelques mots plus recherchés et d’autres provenant du registre familier, dans la partie Crac, pour mieux exprimer les frustrations de l’auteur.

    « c’matin je rage / j’pitche mon bon français par la fenêtre / pis j’dis à tous ces enfants d’chienne / avec leurs idées d’bonhommes [sic] ben connaissants / rien qu’bonnes / à nous faire ramper un brin de plus » (p. 108)

    « y m’ont assez fait chier avec /leurs règlements » (p. 109)

    « c’te fois icitte / j’vais pas m’laisser faire / j’vais dire kekchose / j’vais casser une chaise » (p. 115)
     

  • Figures de style variées (p. ex., personnification, comparaison, répétition) qui enrichissent les textes.

    « ou serait-ce le tsunami / qui d’abord chatouille les chevilles » (p. 12)

    « sa ligne à dimensions multiples / comme une bête / vivant en même temps / dans mille tanières / plongeant sa griffe / jusqu’au for intérieur » (p. 49)

    « et le bleu / tant de bleu / bleu gobelet / bleu citerne / bleu qui gruge / bleu qui gobe / bleu dans lequel tu t’insères » (p. 84)
     

  • Champs lexicaux évocateurs des thèmes abordés dans l’œuvre (p. ex., la nature, l’informatique).

    « surfaces aux miroirs trompeurs /eaux troubles /en pâleurs cristallines » (p. 16)

    « assis devant mon ordi / je me branche sur les ondes / de la planète / les messages entrent / comme les cartouches / lors d’une fusillade » (p. 93)

Pistes d'exploitation

  • Inviter les élèves à créer une illustration à partir des mots à double sens dans un poème choisi.
  • Avec les élèves, commencer l’étude des phénomènes météorologiques (p. ex., tsunami, vents violents) en faisant la lecture des poèmes traitant de ces phénomènes.
  • Demander aux élèves de rédiger des poèmes qui s’inspirent des thèmes présentés dans le recueil et du style de l’auteur.

Conseils d'utilisation

  • Créer un mur de mots où l’on pourra placer les mots qui sont inconnus des élèves ou encore ceux qui ont un double sens, afin que les élèves puissent mieux comprendre le sens des poèmes.
  • Réserver l’interprétation des poèmes pour un auditoire averti.