Contenu
- Personnage principal et narrateur de la première partie de l’œuvre, Laurent, adolescent de 13 ans, qui rêve de faire une différence auprès des gens de son quartier en posant de petits gestes attentionnés.
« Je suis Laurent, le grand.
On me voit de loin.
Et moi, je vois tout.
Parfois, je vois trop. » (p. 11)
« Mes parents me trouvent sérieux.
Sérieux, non, je ne crois pas.
Calme et réfléchi plutôt. » (p. 17)
« Il faudra que je me décide
à agir, à bouger,
que je pose un premier geste
pour tenter d’améliorer les choses
autour de moi, dans ma ville. » (p. 38)
- Nombreux personnages secondaires, membres de la troupe dont Laurent est le chef, soit Aline, sa sœur cadette, Enzo, son meilleur ami, Stella, Liam, Calypso, Mamadou, Solène, Oskar, Camille et Jimena, ainsi que madame Tran, veuve âgée souffrant de solitude, qui reprend goût à la vie grâce à Laurent et sa bande.
« J’ai pourtant des alliés
qui sont prêts à me tenir la main
et à me suivre dans l’aventure,
aussi loin que je voudrais aller.
Nous nous sommes promis
d’essayer d’améliorer
notre environnement
et d’adoucir la vie des gens.
Ils sont avec moi.
Enzo, l’ami fidèle si précieux.
Stella, la rêveuse aux yeux pétillants.
Liam, l’acrobate intrépide.
Calypso, la généreuse au cœur vaillant.
Mamadou, l’optimiste infatigable.
Solène, l’organisatrice tenace.
Oskar, l’éternel bavard.
Camille, la courageuse.
Jimena, la sensible,
la nouvelle de la troupe.
Je sais que je peux compter sur eux.
Et bien sûr, il y a Aline,
le porte-bonheur de la bande,
ce qui l’enchante. » (p. 45-46)
« Mon bien-aimé serait content de me voir enfin reprendre goût à la vie. […] Il n’est plus là, mais moi, je suis encore de ce monde. Je dois profiter de cette chance. Oui, vraiment, observer tous ces jeunes agir m’a ouvert les yeux et sortie de ma torpeur. Je ne suis pas morte, moi! À soixante-douze ans, j’ai moins d’énergie qu’eux, c’est certain, mais je peux encore réaliser pas mal de choses. En m’isolant, j’ai entretenu ma peine. Là, c’est assez. Je dois reprendre le fil de ma vie, de la vie. Oui, fini le repliement sur moi-même. » (p. 89)
- Roman à saveur philosophique; histoire d’un groupe de jeunes qui rêvent d’un monde meilleur, incitant le lectorat à poser un regard attentionné sur son entourage et à tendre la main aux autres; thèmes exploités (p. ex., amitié, solidarité, détermination, bonheur des autres) lui permettant de faire des liens avec son vécu.
- Quelques croquis simples en noir et gris, qui accompagnent le titre de chaque section de l’œuvre.
- Mise en page aérée; texte divisé en quatre parties titrées et numérotées : introspection de Laurent, en vers libres, répartie en 35 chapitres courts numérotés, témoignages des membres de la troupe, témoignage de madame Tran et poème de Laurent; éléments graphiques (p. ex., italiques, points de suspension, lettrines marquant le premier mot de chaque témoignage, points d’interrogation, points d’exclamation) qui facilitent l’interprétation de l’œuvre; remerciements et dédicace au début du livre; bibliographie et message de l’auteure à la fin.
Langue
- Registre de langue courant dans l’ensemble de l’œuvre; emploi de mots moins connus (p. ex., déculpe, accalmies, mutin, pépie, bourreaux, tréteaux) compréhensibles grâce au contexte; utilisation de mots du registre familier (p. ex., youpi, bobos, copains) et de termes anglais (p. ex., foot, Web, GPS) reflétant la réalité des adolescents.
- Emploi de phrases de base, de phrases transformées et de phrases à construction particulière; utilisation d’une variété de types et de formes de phrases (p. ex., déclarative, interrogative, exclamative, impérative, négative, impersonnelle).
« Le temps de la réflexion
dure depuis si longtemps!
Je dois passer à l’action.
Prêt, pas prêt, j’y vais! » (p. 38)
« Si j’avais le pouvoir
de tout changer
ce qui ne va pas à mes yeux,
est-ce que je ferais mieux?
Qu’est-ce qui est mieux?
Y a-t-il une façon parfaite de vivre?
Une seule manière? » (p. 42)
« Vraiment, Laurent a eu une bonne idée fantastique. Il nous a tous convaincus facilement. Chacun est prêt à s’impliquer au maximum. Oui, ce projet est à notre portée. Embellir le monde! J’avais besoin d’un but. J’ai de l’énergie, j’aime me sentir utile. Là, je crois que je pourrai faire profiter de ma bonne humeur naturelle aux autres tout en réalisant de petites actions au quotidien. Nous sommes onze dans ce projet. Onze! Tout est possible pour nous. Il faut juste se lancer, agir et tenir.
Je trépigne. J’ai hâte! Allez, bouge Laurent! » (p. 72)
- Nombreux procédés stylistiques (p. ex., hyperbole, antithèse, anaphore, énumération, métaphore) qui enrichissent le texte; procédés poétiques (p. ex., rime, allitération, assonance) créant une musicalité et agrémentant la lecture.
« Oui, j’ai grandi vraiment vite.
En une nuit,
je suis devenu très grand. » (p. 11)
« J’habite une immense ville.
Elle est belle et laide,
paisible et violente,
amicale et hostile,
généreuse et cruelle. » (p. 14)
« Comme moi,
chacun a ses forces,
chacun à ses faiblesses.
Chacun est différent
de moi, des autres. » (p. 22)
« Je ne veux pas de conflits
dans ma famille,
entre mes copains,
autour de moi,
ici, dans mon quartier,
dans ma ville, dans mon pays. » (p. 36)
« Tu es mon soleil ardent
et celui de bien des gens,
a-t-elle continué en caressant
ma brousse de cheveux blonds. » (p. 57)
« Marcher marcher
Dans mon quartier
Tamtam rythmé
Sur le béton
Grimper grimper
Jusqu’aux balcons
Tendre la main
À mes voisins » (p. 95)
- Séquences narratives qui permettent de s’immiscer dans l’esprit de Laurent, précisent les caractéristiques des personnages et aident à comprendre les relations qui existent entre eux; quelques séquences dialoguées traduisant l’encouragement que reçoit Laurent de la part des membres de sa bande.
« J’ai l’impression
que certains croient
que ma taille surprenante
fait de moi un super héros.
Que je ne crains rien.
Pourtant, je tremble
devant les défis à relever
et l’immensité de la tâche
que je désire accomplir.
J’ai aussi peur de me tromper
et de blesser les autres.
De ses yeux sombres,
Enzo lit en moi.
Son regard amical et confiant
réussit presque toujours
à me rassurer. » (p. 39)
« Je réfléchis.
J’attends l’idée géniale,
le moment parfait.
J’écoute les autres.
Suis ton cœur, m’encourage Aline.
Tu n’es pas seul, ajoute Enzo. » (p. 47)
« Je suis tout le contraire de Laurent. Il bouge au ralenti, moi, à la vitesse d’une fusée. Oui, j’ai de l’énergie. Trop. Il paraît que j’étourdis les autres. Ce n’est pas ma faute si mon cerveau bouillonne comme un volcan et que j’ai envie de réaliser immédiatement mes idées. Les bonnes comme les mauvaises. Et puis, ça peut être utile quelqu’un comme moi. Je dois dépenser cette énergie, alors je suis toujours partant pour proposer mon aide. » (p. 67)
« Quand je suis avec Laurent et les autres, je me sens aimée. En sécurité aussi. Je voudrais toujours être avec eux.
[…]
Je respire mieux quand mes copains m’entourent. J’arrive à oublier un peu ce que je vis. Ma peur.
[…]
Chez moi, personne ne sourit.
Je crois que Laurent et mes copains peuvent m’apprendre à le faire pour vrai. » (p. 77-78)
Référent(s) culturel(s)
- Mention des fables de Jean de La Fontaine.
- Mention de la république du Sénégal, dont la langue officielle est le français.
Pistes d'exploitation
- Demander aux élèves, réunis en équipes, de suggérer des gestes attentionnés qu’ils peuvent poser à l’école et dans leur quartier (p. ex., inclure un ou une élève à l’écart dans un jeu, présenter un nouvel ou une nouvelle élève à un groupe d’amis, rendre service à une personne âgée). Animer une mise en commun afin de leur permettre de faire part de leurs suggestions au groupe-classe. Les inviter, regroupés en dyades, à créer un montage de photos trouvées en ligne représentant des gestes attentionnés, puis à donner un titre à leur création. Exposer les montages dans des endroits bien en vue dans l’école.
- Relire, en groupe-classe, les chapitres 6 et 7 de la première partie du roman, qui traitent de l’intimidation qu’a subie Laurent ainsi que des conséquences de celle-ci. Proposer aux élèves, réunis en équipes, d’effectuer une recherche sur l’intimidation en vue de répondre aux questions suivantes : Qu’est-ce que l’intimidation? Quels sont les types d’intimidation? Quelles sont les conséquences de l’intimidation? Que peut-on faire en tant que victime ou témoin d’intimidation? Animer une mise en commun afin de leur permettre de faire part de leurs trouvailles au groupe-classe.
- Proposer aux élèves de rédiger un texte d’opinion sur l’un des sujets suivants : Les ados accordent-ils trop d’importance aux groupes sociaux? Les ados peuvent-ils faire une différence significative au sein de leur communauté? Leur préciser d’appuyer leur opinion de faits, de preuves et d’exemples. Former deux équipes, selon le titre qu’ont choisi les élèves, puis les inviter à lire leur texte aux membres de leur groupe.
- Proposer aux élèves, regroupés en dyades, de rédiger un poème à forme libre ou à forme fixe qui traite du thème suivant : vers un monde meilleur. Les inviter à lire leur poème à la radio étudiante de l’école. Assembler les poèmes dans un recueil et en faire la distribution au sein de l’école.
Conseils d'utilisation
- Accorder une attention particulière aux sujets délicats abordés dans l’œuvre, notamment l’intimidation et la violence conjugale.
- Présenter ou revoir les caractéristiques du texte d’opinion, du poème à forme fixe et du poème à forme libre afin d’en faciliter la rédaction.
- Encourager les élèves à lire le roman graphique Enterrer la lune, dont la fiche pédagogique se trouve dans FousDeLire. Préciser qu’il s’agit de l’histoire d’une adolescente qui ose passer à l’action pour faire une différence dans le village où elle habite.
Ressource(s) additionnelle(s)
- IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, 5e à 12e année, Série : Vidéos Vubble, L’éducation à la citoyenneté mondiale et solidaire.
- IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, 4e à 9e année, Série : #ÉCOUTEÇA!, Comment sauver la planète?
- IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, 5e à 10e année, Série : ACTIVE-TOI, Améliorer son quartier.