- Registre de langue courant dans l’ensemble de l’œuvre; emploi de mots nouveaux, souvent tirés d’une autre langue, que le contexte permet de découvrir (p. ex., zheng, djerewol, calebasses, marabout, grigri, maléfique, colifichets, wampums).
« De peur que Fatoumata ne tente de lui enlever son amour, Aïssata alla voir le magicien du village et lui demanda une amulette pour la protéger. Le marabout remit à la jeune fille un grigri qui allait lui porter chance, mais il la mit en garde.
– Si par malheur ce grigri tombe entre les mains d’une âme maléfique, expliqua-t-il, il aura l’effet contraire. » (p. 30)
« Alors, le jeune chasseur entra dans la maison et dit en riant : "Wajoolkoos!" (Enfin nous nous sommes trouvés!) Elle répondit : "Aa" (oui). Et c’est ainsi qu’il la prit pour épouse. » (p. 95)
- Texte contenant une variété de types et de formes de phrases qui contribuent à la lisibilité de l’œuvre et qui rendent la lecture captivante.
« – Se peut-il qu’il manque ici une gente dame? Revenez tous demain mais, pour l’amour de moi, ne laissez aucune femme à la maison. Qu’il en soit ainsi!
Alors, le prince, inquiet de la colère du roi, prit la parole :
– J’ai une autre fille, dit-il timidement, mais elle reste tout le jour à surveiller le feu, car c’est une incapable et une créature de rien, indigne de s’asseoir à votre table.
– Qu’elle soit la bienvenue, je le veux! » (p. 52)
- Nombreuses figures de style (p. ex., énumérations, métaphores, comparaisons) qui viennent enrichir le texte.
« Chaque matin, elle ramassait et nettoyait les ustensiles de cuisine laissés devant la case, tels que calebasses, assiettes en métal, marmites en fonte, etc. » (p. 27)
« Arrivée sur les lieux de la fête, Zezolla fit à nouveau pâlir d’envie ses sœurs et enflamma le cœur du roi. » (p. 49)
« – Moi, dit la première, je souhaite qu’elle chante comme une sirène et que l’herbe verdisse sous ses pas. » (p. 66)
- Séquences descriptives qui permettent de se faire des images mentales des personnages, des lieux et des événements.
« En effet, les habitants de ce village, appelés Peuls ou Bororos, étaient des nomades qui se déplaçaient périodiquement parmi les dunes et la steppe, à la recherche de points d’eau et de pâturages pour élever leur bétail.
Les Peuls ou Bororos seraient issus de races différentes, ce qui expliquerait leur physique particulier : taille supérieure à la moyenne, corps très souple, peau foncée d’un brun rougeâtre, petite bouche, nez droit et aquilin. » (p. 25)
« Vint un jour de grande fête dans la contrée. Les sœurs de la Chatte Cendrillon, fardées, pomponnées, enrubannées, partirent en grande pompe pour assister aux festivités, en espérant bien s’y faire remarquer. Zezolla aussi voulut assister aux réjouissances. Alors, elle courut vers son précieux dattier, prononça les paroles magiques et se trouva tout à coup revêtue d’une toilette de reine, assise dans un carrosse accompagné de douze pages élégamment vêtus. Et la voilà partie. » (p. 47)
- Séquences dialoguées qui témoignent des relations entre les personnages.
« – Non, père, par pitié! implora Ziqian en retenant son geste. Elle est la mère de mes deux petites sœurs; elles ont besoin d’elle. […]
– Père, dit-elle tendrement, maman souhaiterait sûrement que j’aime et respecte ma nouvelle mère. Pardonne-leur, je t’en prie.
Le père prit sa fille dans ses bras et déclara à sa femme et aux deux fillettes :
– Voici un exemple qu’il vous faudra suivre tout au long de votre vie. Aimons-nous tendrement comme une vraie famille. » (p. 17)