Contenu
- Un personnage principal soit Cendrillon qui, dans chacun des contes, porte un nouveau nom (p. ex., Ziquian dans Cendrillon chinoise, Aïssata dans Cendrillon africaine, Zezolla dans Cendrillon italienne, Cendrillouse dans Cendrillon acadienne et Oudjigeaskwa dans Cendrillon mi’kmaq), ainsi que de nombreux personnages secondaires qui font partie de la vie de Cendrillon, tels la méchante belle-mère, les demi-sœurs, le père, le prince, le roi, des fées, un serviteur et un chasseur.
« – Tu fais fondre un cœur gelé de jalousie, ma petite Ziqian… déclara sa belle-mère en éclatant en larmes.
À partir de ce jour, la belle-mère et les jumelles participèrent aux tâches du ménage. De son coté, Ziqian leur transmit son amour des livres et leur apprit à lire et à écrire. Elle put se remettre à peindre, à jouer de la musique et à écrire ses poèmes. » (p. 17-18)
« Sa belle-mère maltraitait Aïssata et lui donnait toujours toutes les tâches domestiques à accomplir. Par contre, elle veillait beaucoup sur le bonheur de ses demi-sœurs, qui aimaient faire la grasse matinée tous les jours. Aïssata tentait d’oublier son malheur dans le travail et la solitude. » (p. 26-27)
« Bientôt, tous les habitants du royaume furent à nouveau conviés à une grande fête. Quand ses sœurs y furent parties, Zezolla récita près du dattier les paroles enchantées. Aussitôt, elle fut superbement vêtue et hissée sur un carrosse d’or accompagné de plus de serviteurs qu’aurait pu en souhaiter la plus riche des princesses. Comme auparavant, elle suscita l’émerveillement de tous et fit l’envie de ses sœurs. » (p. 49-50)
- Intrigue qui a la même trame de fond dans les cinq contes et qui relate avec originalité les péripéties de Cendrillon selon la trame du conte traditionnel; thèmes exploités (p. ex., magie, prince charmant, fête au château, robes de princesses, famille reconstituée, jalousie) aptes à capter l’intérêt du lectorat.
- Illustration de Cendrillon, en couleur, au début de chaque conte, ainsi que quelques illustrations en noir et blanc contribuant à la vraisemblance des personnages et des lieux.
- Mise en page aérée; éléments graphiques (p. ex., guillemets, italiques, tirets, deux-points, points d’exclamation, points de suspension) facilitant l’interprétation de l’œuvre; page de présentation, au début de l’œuvre, résumant chacun des contes et illustrant bien l’originalité et la richesse des différentes cultures; courtes biographies et photos des auteurs et des illustrateurs à la fin de chaque conte.
Langue
- Registre de langue courant dans l’ensemble de l’œuvre; mots nouveaux (p. ex., zheng, djerewol, calebasses, marabout, grigri, maléfique, colifichets, wampums), souvent tirés d’une autre langue, que le contexte permet de comprendre.
- Texte contenant une variété de types et de formes de phrases qui contribuent à la lisibilité de l’œuvre et qui rendent la lecture captivante.
« – Se peut-il qu’il manque ici une gente dame? Revenez tous demain mais, pour l’amour de moi, ne laissez aucune femme à la maison. Qu’il en soit ainsi!
Alors, le prince, inquiet de la colère du roi, prit la parole :
– J’ai une autre fille, dit-il timidement, mais elle reste tout le jour à surveiller le feu, car c’est une incapable et une créature de rien, indigne de s’asseoir à votre table.
– Qu’elle soit la bienvenue, je le veux! » (p. 52)
- Nombreuses figures de style (p. ex., énumérations, métaphores, comparaisons) qui viennent enrichir le texte.
« Chaque matin, elle ramassait et nettoyait les ustensiles de cuisine laissés devant la case, tels que calebasses, assiettes en métal, marmites en fonte, etc. » (p. 27)
« Arrivée sur les lieux de la fête, Zezolla fit à nouveau pâlir d’envie ses sœurs et enflamma le cœur du roi. » (p. 49)
« – Moi, dit la première, je souhaite qu’elle chante comme une sirène et que l’herbe verdisse sous ses pas. » (p. 66)
- Séquences descriptives qui permettent de se faire des images mentales des personnages, des lieux et des événements.
« En effet, les habitants de ce village, appelés Peuls ou Bororos, étaient des nomades qui se déplaçaient périodiquement parmi les dunes et la steppe, à la recherche de points d’eau et de pâturages pour élever leur bétail.
Les Peuls ou Bororos seraient issus de races différentes, ce qui expliquerait leur physique particulier : taille supérieure à la moyenne, corps très souple, peau foncée d’un brun rougeâtre, petite bouche, nez droit et aquilin. » (p. 25)
« Vint un jour de grande fête dans la contrée. Les sœurs de la Chatte Cendrillon, fardées, pomponnées, enrubannées, partirent en grande pompe pour assister aux festivités, en espérant bien s’y faire remarquer. Zezolla aussi voulut assister aux réjouissances. Alors, elle courut vers son précieux dattier, prononça les paroles magiques et se trouva tout à coup revêtue d’une toilette de reine, assise dans un carrosse accompagné de douze pages élégamment vêtus. Et la voilà partie. » (p. 47)
- Séquences dialoguées qui témoignent des relations entre les personnages.
« – Non, père, par pitié! implora Ziqian en retenant son geste. Elle est la mère de mes deux petites sœurs; elles ont besoin d’elle. […]
– Père, dit-elle tendrement, maman souhaiterait sûrement que j’aime et respecte ma nouvelle mère. Pardonne-leur, je t’en prie.
Le père prit sa fille dans ses bras et déclara à sa femme et aux deux fillettes :
– Voici un exemple qu’il vous faudra suivre tout au long de votre vie. Aimons-nous tendrement comme une vraie famille. » (p. 17)
Pistes d'exploitation
- Proposer aux élèves, regroupés en dyades, de comparer les cinq contes en tenant compte de critères particuliers (p. ex., personnages, lieux, intrigues, tenues vestimentaires, nationalités, cultures), puis de noter les ressemblances et les différences à l’aide d’un outil organisationnel de leur choix (p. ex., diagramme de Venn, constellation, toile d’araignée). Jumeler les équipes, puis leur demander de comparer leurs diagrammes.
- En groupe-classe, inviter les élèves à décrire les sentiments qu’a dû éprouver Cendrillon lorsqu’elle subissait les méchancetés de ses demi-sœurs et de sa belle-mère, puis animer une discussion sur les solutions présentées dans les contes, selon leur vraisemblance ou leur invraisemblance. Amener les élèves à établir un lien avec la réalité, dont l’importance de dénoncer l’abus physique ou psychologique que peuvent subir certaines personnes et les façons appropriées de leur apporter de l’aide.
- En groupe-classe, relire le dialogue entre Grosselaide et la belle-mère (p. 72). Animer une discussion sur les comportements d’intimidation dont ils pourraient être témoins et demander aux élèves de proposer des solutions à apporter dans de telles situations. Leur suggérer de créer, regroupés en dyades, une affiche traitant des moyens à prendre pour contrer l’intimidation. Exposer les affiches dans le corridor de l’école.
Conseils d'utilisation
- Accorder une attention particulière aux sujets délicats dont on traite dans l’œuvre, notamment les mauvais traitements que subit Cendrillon.
- Présenter ou revoir les caractéristiques de l’affiche.
- Encourager les élèves à lire d’autres contes des auteurs Yue Jiazhen et Melvin Gallant, soit Derrière cette porte…, Ti-Jean-le-Rusé, Tite-Jeanne et le prince Igor et Tite-Jeanne et le Prince triste, dont les fiches pédagogiques se trouvent dans FousDeLire.
Ressource(s) additionnelle(s)
- IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, 5e à 9e année, Série : Le pouvoir de la paix, La violence, c’est quoi?
- IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, 3e à 8e année, Série : Wapikoni, L’intimidation.
- IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, 4e à 8e année, Série : Conte-moi, Le taureau bleu.