- Registre de langue courant; emploi de quelques mots moins connus (p. ex., sinistre, manège, hymne, discours de circonstance, minois) compréhensibles à l’aide du contexte; utilisation de mots reliés à la thématique de l’électricité statique (p. ex., décharge, énergie, pile rechargeable, survolté); présence d’expressions et de jeux de mots amusants qui incitent le lectorat à réfléchir pour en saisir les subtilités.
« D’abord, je devais m’assurer d’une chose… Étais-je toujours "chargé"? Parce que, emmagasiner de l’électricité statique, tous en conviendront, ce n’est pas un phénomène courant. » (p. 23)
« Elle ne s’est pas rendue jusqu’au printemps. Je ne répliquais absolument rien. Peut-être pensait-elle me terroriser, mais j’étais trop amusé par ce que je voyais. Parce que si elle avait la mèche plutôt courte, elle avait aussi les cheveux très secs… Des conditions idéales pour l’entrée en scène du Capitaine Static. Il y avait de l’électricité dans l’air! » (p. 29)
- Emploi d’une variété de types et de formes de phrases (p. ex., déclarative, impérative, interrogative, exclamative, négative), parfois longues et parfois très courtes, contribuant au rythme et à l’atmosphère enjouée de l’œuvre; utilisation prédominante de l’imparfait et du passé composé, servant à raconter une histoire du passé.
« Je craignais de toucher à quoi que ce soit, à la poignée de porte par exemple, de peur de déclencher une forte décharge d’électricité statique, peut-être pas dangereuse mais terriblement désagréable. » (p. 13)
« Puis, l’évidence m’a sauté au nez… dans les pieds, en fait : les pantoufles de mémé! Je n’aurais qu’à les frotter l’une contre l’autre et… TIC! Revoilà le Capitaine Static! » (p. 25)
- Procédés stylistiques (p. ex., répétition, gradation, comparaison, énumération, onomatopée, interjection) qui enrichissent le texte.
« Et je l’ai flatté, et flatté, et flatté encore.
Et il a ronronné, et ronronné, et ronronné encore. » (p. 27)
« Et plus ils se dressaient, plus je souriais. Et plus je souriais, plus elle était insultée et plus elle s’agrippait à mes bras. Et plus elle s’agrippait à mes bras, plus ses cheveux montaient haut. » (p. 30)
« Je me sentais d’un ridicule! J’avais l’air aussi utile que le trou dans un beigne… » (p. 36)
« Je devais réfléchir plus vite que je ne courais. Dans mon champ de vision, passaient une horloge, des pupitres, des ballons gonflés, des chaises, des…
Des ballons gonflés! » (p. 45)
« J’ai utilisé le tapis à mon avantage.
Plus vite! Plus vite!
– BLAM!
Hé! Hé! Hé! » (p. 48)
- Séquences descriptives apportant des précisions sur les lieux et les événements; courtes séquences dialoguées permettant de s’immiscer dans l’esprit des personnages.
« À quelques enfants de moi, j’ai aperçu Pénélope avec le photographe devant elle. Il captait son joli minois. La coquette Pénélope affichait son plus beau sourire. Puis, elle a constaté ce qui se passait autour d’elle. Elle a réalisé, soudain, que sa photo paraîtrait dans le journal de la ville. De quoi faire dresser les cheveux sur sa tête. Mais ça, c’était déjà fait… » (p. 38)
« – G… GROS JOE?
Qu’est-ce que tu me veux?
– TON ARGENT!
J’ai essayé de me faire le plus discret possible.
Je ne me sentais pas de taille à affronter Gros Joe.
– Au secours, Capitaine Static!
J’aurais dû écouter mon idée première et me cacher dans mon casier.
Dès qu’il m’a reconnu, Gros Joe a reculé d’un pas, surpris, mais pas assez effrayé à mon goût. Je ne pouvais plus me défiler. Bon. Impossible de demeurer dans les parages sans bouger le petit doigt. Il fallait profiter de l’effet surprise.
– Laisse-le partir, Gros Joe, sinon…
– Sinon quoi?
– Sinon je suis à un doigt de tu sais quoi… » (p. 42-43)