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Capitaine Baboune

Tandis que son grand frère Arnaud boude, Loïc, le cœur content, joue dans la neige. Soudain, une tempête de gros nuages noirs s’abat sur eux et aspire Arnaud dans le ciel. Loïc veut aller chercher du secours auprès des adultes, mais le dragon Portagne des Montagnes surgit. Portagne sait comment procéder. Il faut poursuivre le capitaine Baboune, qui vient d’enlever Arnaud sur son étrange bateau volant. En effet, L’Étoile noire de Baboune carbure aux querelles et aux ronchonnements des enfants matelots captifs. Pour libérer Arnaud, Loïc doit convaincre l’équipage de se mutiner…

(Tiré de la quatrième de couverture du livre.)

À propos du livre

Contenu

  • Trois personnages principaux, Arnaud, le frère aîné qui se fait enlever par le capitaine Baboune, Loïc, le jeune frère qui part à la recherche d’Arnaud, et le Capitaine Baboune, qui emprisonne les enfants heureux dans la cale de son navire L’Étoile noire des Sept Cieux; quelques personnages secondaires, dont le père des enfants, un dragon nommé Portagne des Montagnes, ami d’Arnaud, qui aide Loïc à retrouver son frère, et des dizaines de matelots grognons.

    « Une dispute vient d’éclater entre deux frères : Arnaud et Loïc. À bout de patience, le père des deux garçons intervient. Il lève le ton et ordonne aux garçons d’aller jouer dehors. Loïc est bien content parce qu’il adore jouer dans la neige. Il aime construire des forts et des bonhommes [sic] de neige. Il enfile ses vêtements chauds et file dehors. L’aîné, de son côté, boude et traîne la patte. Arnaud voudrait rester à l’intérieur et continuer de jouer à son jeu électronique préféré. Papa ne veut rien entendre et pousse l’enfant boudeur vers la sortie. » (p. 5-6)

    « – Oh! Portagne des Montagnes, l’ami dragon de mon frère! s’exclame Loïc.
    – Tu me connais?
    – Oui, oui. Arnaud m’a souvent parlé de toi. Mais il disait qu’il ne te voyait plus, que tu avais disparu.
    – Non, non. J’étais ici. C’est juste que j’étais devenu invisible, laisse tomber Portagne avec tristesse. […]
    – Le capitaine Baboune? C’est qui?
    – La terreur des sept cieux et le grand maître des trois cumulus Rouspetus, Grognonimus et Chiqueudeguenillus!
    Partout où il passe avec son navire volant, il bouleverse le beau temps, il bouscule les saisons et bousille la météo. » (p. 12-14)

    « – D’accord, ma bande de trublions rebelles. Par le Grand Cumulus, je vous préviens : le seul moyen de trouver l’île du Malin Plaisir, c’est dans la discorde et la mésentente. Il faut maugréer, ronchonner, bourrasser! Allez, matelots, chamaillez-vous! Tirez, hissez, battez-vous avec les vents contraires! » (p. 33)

     

  • Roman rempli de péripéties invraisemblables et loufoques; œuvre pouvant intéresser le lectorat visé, surtout les garçons, de par les thèmes exploités (p. ex., aventure, chicane entre frères, famille, collaboration, entraide, dragon, ami imaginaire).
  • Texte aéré et allégé par les illustrations en couleur qui servent d’appui à la compréhension du texte et qui contribuent à la vraisemblance des personnages et des lieux; utilisation d’une police plus grosse pouvant encourager les élèves éprouvant des difficultés à poursuivre leur lecture; aucun chapitre et aucune table des matières; lexique intitulé Le petit lexique des babouneries retrouvé à la fin du livre; présence d’éléments graphiques facilitant l’interprétation de l’œuvre (p. ex., paroles du Capitaine Baboune en caractères gras, mots du lexique de couleur rouge).

    « – Je n’ai rien à faire de vos plaintes, de vos griefs, de vos pleurnicheries! Retournez à vos cordes! Sinon…
    – Sinon quoi? lui demande Loïc.
    Dans la cale tout le monde, nom de Nimbostratocumulus Grognonimus! » (p. 30)

    « – Vous ne pouvez pas quitter ce navire! gronde le capitaine Baboune. Vous êtes prisonniers de mon navire volant, bande de fainéants, de flancs mous! Vous n’êtes que de misérables moustiques! » (p. 43)

Langue

  • Registre de langue courant dans l’ensemble de l’œuvre; quelques mots plus complexes généralement expliqués à l’aide du contexte, des illustrations ou du petit lexique des babouneries à la fin de l’œuvre (p. ex., teigneux, doléances, chiffonniers, maugréant, fainéants, vocifère).

    « Dans le temps de le dire, le petit dragon et son passager survolent le pont du navire du capitaine Baboune, cherchant un endroit discret où se poser. Partout, des enfants matelots se disputent comme des chiffonniers, se chamaillent, se tiraillent, se chicanent pour des riens. Chacun tire dans une direction opposée sur les cordages fixés aux grandes voiles, en ronchonnant, en maugréant, en grognant. La mauvaise humeur règne à bord du navire. Loïc n’en croit pas ses yeux, ni ses oreilles. Quel spectacle! » (p. 18-19)

    « Plusieurs criaillent à cause des vêtements qu’ils sont obligés de porter, trop grands, pas à la mode ou aux couleurs vraiment laides, et des chaussures trouées qui font mal aux pieds. Chose certaine, tous bougonnent, grognassent ou grommellent leurs doléances en un chœur dissonant. Loïc en a assez entendu. Il élève la voix au-dessus du bêlement des matelots. » (p. 24-25)

     

  • Texte contenant une variété de types et de formes de phrases qui contribuent à la lisibilité de l’œuvre et rendent la lecture dynamique. 

    « Un matelot plus teigneux que les autres, celui qu’on surnomme la Teigne, justement, les a repérés. En moins de deux secondes, des dizaines de matelots grognons les encerclent en grinçant des dents. Portagne veut faire le brave. Mais dès qu’il fait un pas, le grognement terrible de la Teigne lui fait ravaler la langue et replier les ailes. Il recule derrière Loïc qui, lui, reste calme, car la mauvaise humeur, il connaît ça : c’est laid, mais ça ne mord pas! » (p. 21) 

    « Arnaud remercie son frère de les avoir libérés mais Loïc insiste que Portagne a accompli le gros de la tâche. Alors, le grand frère lance un sourire complice au petit dragon, qu’il ignorait depuis longtemps.
    – Je suis bien content de te revoir, Portagne des Montagnes, dit Arnaud, ému.
    Heureux de se retrouver, les deux amis se donnent l’accolade.
    – Comment allons-nous rentrer à la maison? demande la Teigne, penché sur la rambarde et fixant la terre tout en bas, qu’il distingue à peine à travers les nuages. » (p. 45-46)

     

  • Nombreuses figures de style (p. ex., comparaisons, énumérations, métaphores, personnifications) qui permettent d’apprécier le style de l’auteur et accentuent le caractère humoristique des échanges entre les personnages.

    « Loïc reste bouche bée un long moment, les yeux gros comme des vingt-cinq sous devant cette fabuleuse apparition. Puis, dans sa tête, des rouages se remettent en marche, un déclic s’opère. » (p. 12)

    « Alors, tout le monde veut ajouter son grain de poivre. Certains trouvent la soupe trop chaude, d’autres, trop froide. Beaucoup se plaignent du pain trop sec, des légumes moisis, des sauces dégoûtantes et des ragoûts puants. D’autres se lamentent au sujet des lits trop petits ou trop durs, des insectes qui piquent et des bosses qui font mal, des ronfleurs et des brailleurs. » (p. 24)

    « L’équipage ne bouge pas, refusant d’obéir. Seul Loïc s’avance courageusement vers le capitaine Baboune, noir de colère. 
    Nom de cumulus Rouspetus! Que me veux-tu, vermisseau? C’est toi qui es responsable de cette mutinerie? » (p. 27-29)

    « Le soleil, fatigué, tombe lentement à l’horizon lorsque leur père ouvre la porte pour annoncer l’heure du souper. Les deux garçons doivent donc rentrer. […]
    Le grand frère hésite un instant, fronce les sourcils. Au même instant, un objet noir traverse le ciel sur le point de s’éteindre pour la nuit, comme une comète sombre et lointaine. » (p. 52-53)

     

  • Séquences descriptives qui apportent des précisions sur les personnages, les événements et les lieux.

    « En effet, l’île du Malin Plaisir apparaît de plus en plus clairement. Sur le pont du navire, tout le monde se bouscule pour mieux voir l’île fabuleuse. Aussitôt, la même idée prend forme dans la tête des matelots, qui se lancent tous sur la carte illustrant l’emplacement du trésor. Chacun tire de son côté sur la carte, qui soudain, se déchire en mille morceaux. Chaque matelot se retrouve avec un bout de papier entre les mains. Le capitaine Baboune rit de bon cœur devant ce résultat. Une terrible querelle éclate alors. Chacun blâme l’autre. Loïc élève la voix au-dessus de la mêlée. » (p. 36)

    « Loïc et Arnaud se préparent à sauter les derniers. Mais avant, un grognement dans leur dos les force à se retourner. C’est le capitaine Baboune qui tempête contre les traîtres et les mutins qui l’ont abandonné. Il a réussi à mâchonner la vieille chaussette et il s’apprête à se défaire de ses liens. Loïc, Arnaud et Portagne lui font une splendide grimace puis s’élancent à leur tour dans le ciel. » (p. 48)

     

  • Séquences dialoguées qui permettent de mieux comprendre les relations entre les personnages.

    « – Écoutez-moi! La carte n’est pas perdue. Vous pouvez recoller les morceaux. Il faudra collaborer, c’est tout. Vous allez devoir travailler ensemble. C’est la seule façon de réussir.
    Ne l’écoutez pas, crie le capitaine. Il vous trompe. Il faut vous disputer.
    Les matelots grognons se grattent la tête un instant. La Teigne est le premier à parler.
    – Il a peut-être raison, l’asticot. Il faut tout recoller.
    – C’est trop compliqué, lance un matelot.
    – Pourquoi se casser la tête? ajoute un autre.
    – Nous voulons tous le trésor, reprend la Teigne. Pour y arriver, nous n’avons pas le choix : il faut recoller la carte. » (p. 37-38)

Pistes d'exploitation

  • À un cercle de lecture, relire avec les élèves les pages 39-40 et animer une discussion sur l’importance de la collaboration pour la réussite d’un projet. Par la suite, former des équipes et leur demander de réfléchir à une situation tirée de leur vécu, soit à l’école ou à la maison, qui a nécessité la collaboration de tous et chacun. Proposer aux élèves de préparer une saynète démontrant cette situation et inviter chaque équipe à la présenter au groupe-classe.
  • Former de petites équipes et inviter les élèves à consulter Le petit lexique des babouneries, à la page 55. Leur demander de trouver la définition des mots ou des expressions à partir du site Web de l’éditeur. Leur proposer d’ajouter les définitions au mur de mots.
  • Former des équipes de deux et inviter les élèves à relire la description du capitaine Baboune aux pages 13-14. Demander aux élèves de définir le mot cumulus et de décortiquer le sens des trois noms qui ont été donnés aux nuages. Leur proposer ensuite de rédiger un acrostiche amusant à partir d’un des noms des cumulus en choisissant, cette fois, des mots associés à la bonne humeur. Permettre à chaque équipe de présenter son acrostiche au groupe-classe.
  • Relire avec les élèves les propos que Loïc adresse aux enfants qui désirent rentrer à la maison :
    « – Il est là, le vrai trésor : dans notre maison. Là-bas, il y a nos parents, nos amis, ajoute Loïc pour les encourager. » (p. 42)
    Animer une discussion avec le groupe-classe afin d’identifier les raisons qui font que la famille et les amis constituent un vrai trésor. Proposer aux élèves qui le désirent d’écrire un courriel ou d’envoyer une carte d’appréciation aux personnes qui leur sont chères.

Conseils d'utilisation

  • Encourager les élèves à lire les autres romans de la même collection.
  • Présenter les caractéristiques de l’acrostiche pour en faciliter la rédaction, telle que proposée dans les pistes d’exploitation.