Contenu
- Deux personnages principaux : Alice, narratrice participante racontant les péripéties de son quotidien dans son journal personnel, et Marie-Ève, sa meilleure amie et copine de classe; plusieurs personnages secondaires parmi lesquels ses parents, sa grand-mère, Caroline et Zoé (ses sœurs), Karim (son amoureux récemment déménagé au Liban), Gigi Foster (sa rivale incontestée), monsieur Gauthier (son enseignant de 5e année), madame Fattal (son enseignante d’anglais qu’elle déteste), madame Robinson (son enseignante de 6e année) ainsi que plusieurs copines et copains de classe.
« Nous sommes dans la classe de madame Robinson. Je n’ai rien de particulier contre elle, mais rien pour elle non plus. En fait, elle m’intimide avec ses lunettes rouges. Mais ce qui me dérange encore plus, c’est de devoir supporter Gigi Foster une année supplémentaire! » (p. 11)
« – Je ne veux pas être indiscrète, Marie-Ève, lui ai-je dit, mais je suis ta meilleure amie, après tout. J’ai une question à te poser.
– Quoi?
– Es-tu encore amoureuse de Simon?
– De Simon?! s’est-elle écriée. Voyons, Alice, ça fait une éternité que c’est fini avec ce gars!
– Lui, je crois qu’il t’aime encore.
– C’est son problème. En plus, maintenant, il a des broches! Écoute, Alice, à ta question, je réponds : « NON! »
– Ah bon, ai-je fait. Je me suis trompée. Désolée. » (p. 61)
« Le téléphone a sonné. C’était pour Caro. Elle est descendue. Mon oncle m’a questionnée :
– À propos, Alice, comment ça va, en 6e année?
– Pas mal, sauf en anglais.
Puisqu’on était juste tous les deux (enfin, tous les trois avec Cannelle), je lui ai confié mes déboires avec Cruella.
– Même quand je fais mon possible, la prof a toujours une remarque négative à la bouche.
Et j’ai raconté la crise qu’elle avait piquée l’autre jour, sur le quai du métro. Oncle Alex n’en revenait pas. » (p. 137)
« Une surprise m’attendait dans la boîte aux lettres : une enveloppe avec des timbres du Liban et l’écriture de Karim! Dedans, il y avait une photo de bord de mer. Une mer d’un bleu intense. WOW! Et une lettre que j’ai dépliée, le cœur battant. » (p. 139)
- Roman à intrigue simple où s’entremêlent la vie familiale et la vie scolaire; thèmes exploités (p. ex., journal personnel d’une narratrice, amitié entre filles, amourette, préadolescence, allergies alimentaires, gardiennage) aptes à intéresser davantage les filles.
- Croquis en noir et blanc, dispersés ici et là dans les marges et dans le texte, mettant en relief les émotions et les sentiments de la narratrice, et créant parfois une ambiance; commentaires ajoutés comme des arrière-pensées; éléments graphiques (p. ex., dates d’entrée en caractères cursifs et gras, textes encadrés, polices d’écriture variées, tirets, points de suspension, italiques, majuscules, guillemets, parenthèses, doubles signes de ponctuation) facilitant l’interprétation du texte, favorisant une lecture expressive et marquant parfois les émotions à fleur de peau de l’adolescente.
Langue
- Registre de langue courant dans l’ensemble de l’œuvre; mots familiers, anglicismes et expressions populaires dans certaines séquences descriptives et dialoguées; quelques mots nouveaux clairement définis ou facilement compréhensibles grâce au contexte; nombreux sobriquets (p. ex., Biquette, Ciboulette, Zouzou, Moumou, Poupou, Maé).
- Types, formes et structures de phrases variés favorisant une lecture dynamique et permettant au lectorat d’imaginer la scène.
« – Qui m’accompagne à l’inauguration du Big Bazar?
Le mot « bazar » a sonné désagréablement à mes oreilles. Il est vrai que j’avais promis à ma mère de ranger ma chambre. Mais pourquoi utilisait-elle un terme anglais (big), un ton jovial et une sorte de « blague » pour me rappeler à l’ordre? Devant mon air perplexe, moumou a réalisé que je ne comprenais pas de quoi elle causait. » (p. 33)
« – Debout! a aboyé Cruella. La prochaine fois que tu veux amuser la galerie en jouant au petit chien, choisis plutôt la récréation. My goodness! Je n’en reviens pas! Même un élève de maternelle ne ferait pas ça. Cette fois, ton compte est bon, ma fille! Ne sois pas étonnée si tu es renvoyée de l’école! » (p. 120)
« C’est alors qu’Emma Shapiro a lancé :
– Vous êtes injuste, madame!
– Quoi?!!!
Se tournant vers elle, Cruella s’est redressée, tel un cobra royal prêt à frapper sa proie.
– Ose répéter ce que tu viens de me dire!
– Vous êtes injuste, a redit Emma Shapiro d’un ton plus calme. Alice n’est pas telle que vous la décrivez. » (p. 122)
« Dans 24 h exactement, je me trouverai face à Karim. J’ai TROP hâte! Mais, à la fois, je me sens un peu intimidée. La dernière fois qu’on s’est vus, c’était à la fête de fin d’année chez monsieur Gauthier. Aura-t-il changé? » (p. 142)
- Nombreuses figures de style (p. ex., personnification, antithèse, comparaison, métaphore, onomatopée, énumération) et expressions imagées colorant le récit, rehaussant la qualité des descriptions et traduisant les émotions ressenties par les personnages.
« Je me suis dirigée vers l’érable. Son feuillage vert remuait imperceptiblement. On aurait dit que l’arbre respirait. Et qu’après avoir passé deux mois paisibles, il était heureux de voir l’école s’animer à nouveau. Ça m’a fait plaisir de le retrouver, ce géant bienveillant, qui règne discrètement sur notre cour de récré. » (p. 8-9)
« – Elle n’est ni jeune, ni vieille. Ni grande, ni petite. Ni grosse, ni maigre. Ses cheveux ne sont ni longs, ni courts. Ni lisses, ni bouclés. Ni blonds, ni tout à fait châtains. Sa façon de s’habiller n’est pas vraiment vieux style, ni mode non plus. Elle n’est ni sévère, ni cool. » (p. 26)
« Tel un serpent perfide, elle a susurré à l’oreille d’Emma, assez fort pour qu’on l’entende :
– Alice se faisait des idées. Karim n’était pas amoureux d’elle. Mais il était si gentil qu’il ne voulait pas lui faire de peine. Alors, il faisait semblant. » (p. 41)
« En montant l’escalier, j’avais l’impression de me rendre à l’abattoir. Je n’étais pas la seule : devant moi, les gars traînaient les pattes. » (p. 50-51)
« – Les récompenses de monsieur Gauthier étaient chill. Mais avec madame Robinson, je n’ai pas hâte au prochain privilège. Déjà que je n’aime pas lire. Ce n’est certainement pas ce genre de roman qui me donnera la piqûre de la lecture! » (p. 54)
« J’ai sauté à mon tour. Brrrrrrrrr!!! Elle était fraîche! Ma sœur, assise au bord de la piscine, nous regardait avec envie. J’avais hâte qu’elle s’en aille avec papa. Et Cannelle? La voilà qui accourait et PLOUF! » (p. 71)
« Ouvrant mon dictionnaire à la lettre P, j’ai survolé les mots : » … pétoncle, pétrifier, pétrin, pétrir, pétrolier… » pour arriver à « pétulant « . Définition : qui manifeste une ardeur exubérante. Voir fougueux, impétueux, turbulent, vif. Raté! Pétula Fattal n’a rien de pétulant. Encore que… » (p. 126)
- Séquences descriptives dépeignant les personnages, leurs gestes, leurs réflexions et leurs émotions, pour en faciliter la représentation.
« En fin de matinée, alors qu’on s’apprêtait à descendre dans la grande salle, je me suis éclipsée aux toilettes. Comme l’avait prédit Marie-Ève, il n’y avait plus trace du méfait de JJF. Après avoir brossé mes cheveux, je suis allée retrouver les autres qui attendaient leur tour pour se faire tirer le portrait. Sortant un paquet de gommes de sa poche, Chloé m’a demandé d’un air sarcastique :
– Tu en veux une? Au cas où tu aimerais te refaire un masque de beauté juste avant la photo…
À côté d’elle, Gigi s’est esclaffée. Je déteste qu’on se moque de moi. Et devant tout le monde, c’est encore plus blessant. » (p. 86)
- Séquences dialoguées permettant de comprendre la relation entre les personnages.
« Puis, s’adressant aux autres :
– Qui a des questions sur les allergies alimentaires?
– Te sens-tu différente des autres à cause de tes allergies? s’est informée Jade.
– Quand j’étais petite, a répondu Violette, ça m’arrivait souvent d’être triste. À d’autres moments, j’étais en colère. Pourquoi ça m’arrivait à moi, ces maudites allergies? C’était trop injuste. Puis, j’ai appris à vivre normalement. Ma famille m’aide à accepter mes allergies. Mes parents trouvent de bonnes recettes sur Internet. Je suis aussi membre d’une association qui vient en aide aux gens comme moi et qui organise une grande fête chaque année. J’y rencontre plein de jeunes qui ont eux aussi des allergies.
– Comme ça, tu ne te sens plus seule au monde, a commenté Emma. » (p. 44)
« De retour à la maison, dès que je me suis retrouvée seule avec Caroline, je me suis écriée :
– Ne me fais plus jamais ça! Moi, je ne m’impose pas quand tu es invitée chez Jimmy ou Jessica!
– Excuse-moi, Alice. Mais cette fête dans la piscine et toutes tes amies… je n’ai pas pu résister. C’est la première fois que je te joue ce tour-là. Mais ça n’arrivera plus. Juré craché!
Et elle a claqué sa main dans la mienne. Prise d’un élan de tendresse, je lui ai dit :
– Allez, viens ici, mon gros bébé d’amour. » (p. 78)