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Belle comme une grenouille

Quoi? Quoi? Coâ?

Quelqu’un aurait tué Grétel la grenouille? Dans la mare de Lafontaire? Pourquoi-quoi-coâ? Et qui serait le gredin, couin, couin? Carlo Ticrapo ou Éloi Ouaron? Le coquin corbeau ou la cane cancanière? Seule la célèbre détective Joséphine la Fouine peut résoudre cette énigme...

(Tiré de la quatrième de couverture du livre.)

À propos du livre

Contenu

  • Trois personnages principaux, Joséphine la Fouine, détective renommée, la belle Grétel Grenouille, qui ne s’accepte pas telle qu’elle est, et Carlo Ticrapo, amoureux de Grétel; plusieurs personnages secondaires, dont Éloi Ouaron, qui essaie de calmer les animaux de la mare, Croc Ducorbeau, qui roule ses « r », et la cane Madame Cannelle, qui accuse injustement Carlo.

    « Le ouaouaron tente de rappeler l’assemblée à l’ordre, sans succès. Il ne lui reste qu’une solution. Il prend son élan, saute aussi haut qu’il peut et s’abat au milieu de la mare dans un énorme "PLOUF!" Le raz-de-marée qui s’ensuit fait son effet. Difficile de crier avec de l’eau par-dessus la tête… Le temps que chacun ressorte des vagues, Éloi lance :
    – Une seule personne peut mener cette enquête. Attendez-moi, cohâ. Ne touchez à rien, je vais la chercher et je reviens. […]
    Ah oui, vraiment, seule Joséphine la Fouine saura mettre un peu d’ordre dans cette cacophonie! » (p. 10-12)

    « Le crapaud répond d’un ton philosophe :
    – On ne meurt pas d’être trop belle, mais on se tue parfois à trop vouloir s’embellir. Snif! Grétel était jolie aux yeux des autres. À mes yeux, c’était la plus ravissante créature du monde. Mais elle ne se trouvait pas belle, snif. Elle voulait toujours changer, se transformer, s’améliorer. Elle voulait toujours être dans la peau de quelqu’un d’autre. » (p. 24)

    « Joséphine jette un nouveau regard sévère à la cane et dit :
    – Une bonne détective doit explorer toutes les pistes, interroger tous les suspects. En fait, c’est vous, Madame Canette, qui étiez la plus suspecte.
    – Quoi? Hein? Moi? Couin-couin? proteste la cane, indignée.
    – Les gens qui accusent les autres à tort et à travers sont des médisants. Et la médisance est toujours suspecte, explique alors la détective d’un ton sec. 
    Carlo et Éloi sourient, contents de voir cette cancanière se faire clouer le bec. (p. 47-48)
     

  • Récit mettant en scène les animaux des fables de La Fontaine; œuvre pouvant intéresser autant les garçons que les filles de par les thèmes exploités (p. ex., enquête, animaux de la mare, apparence, beauté, mystère, résolution de problème); intrigue étoffée où les animaux vivent des situations cocasses.
  • Texte aéré, séparé en six chapitres numérotés et titrés; au début de l’œuvre, citation de Jean de la Fontaine tirée de la fable La grenouille qui veut se faire aussi grosse que le bœuf permettant d’établir des liens avec l’intrigue; nombreuses illustrations en noir et blanc facilitant la compréhension du texte; jeu questionnaire, L’énigme de Joséphine, à la fin du roman; liste de sept œuvres de la série de Joséphine la Fouine ainsi que de dix œuvres de la même collection apparaissant sur le revers de la jaquette.
  • Présence d’éléments graphiques facilitant l’interprétation de l’œuvre (p. ex., deux-points, majuscules, tirets, points de suspension, répétitions de lettres).

    « Soudain, Éloi Ouaron impose le silence avec sa grosse voix :
    – COHÂ! Ça suffit comme ça! Grétel Grenouille est morte, la pauvre petite. Nous voulons tous savoir pourquoi, cohâ. Mais si tout le monde criaille en même temps, on ne s’entend plus penser.
    Aussitôt les grenouilles, les crapauds et les canards reprennent en chœur :
    – Coâ? Couin? Quoi? Hein?
    – COHAROHÂ! coasse Éloi en faisant les gros yeux. Le prochain batracien qui crie pour rien, je l’écrabouille! Même traitement pour les canards trop bavards! » (p. 6)

    « – Bien fait pour ce co-co-coquin, qui se coi-coi-croit le plus fin. Couin-couin!
    Joséphine dévisage le petit malin et reprend l’interrogatoire à sa manière.
    – Madame, euh… Cacane, pourquoi accusez-vous, euh… Crapo Ticarlo? L’avez-vous vu agresser, euh… Gratelle Grenaille? » (p. 18)

    « – C’est ce que je dis, commente le corbeau. Le rrramage, c’est-à-dire le chant, bande d’ignorants, ne se rrrapporte pas au plumage. Même une grrrenouille finit par comprrrendre ça! Crrroâ! Crrrha! Crrrha! » (p. 29)

Langue

  • Registre de langue courant dans l’ensemble de l’œuvre; vocabulaire simple, emploi de quelques mots nouveaux définis à l’aide du contexte (p. ex., tintamarre, indignation, cacophonie, raz-de-marée, médisance).

    « Tous les habitants de la mare veulent savoir si Éloi est coupable ou non. Le ouaouaron soupire, déçu de voir ses amis se retourner contre lui. Maintenant, il en est certain : il n’aurait pas dû demander l’aide de cette fouine. Mais il doit collaborer, sinon il risque d’être accusé et arrêté. » (p. 35)

    « – Ma Grétel! répond Carlo Ticrapo dans un sanglot. Elle était souvent déçue, snif, parfois découragée, snif, mais chaque nouvelle idée réveillait son enthousiasme. Elle m’a justement expliqué hier qu’elle venait de rencontrer une perfection de beauté. C’est à ce sujet qu’on se disputait, snif, la nuit dernière… […]
    Carlo hésite. Sa révélation risque de soulever l’indignation. Mais on ne sait jamais, cette information pourrait servir l’enquête. » (p. 37-38)
     

  • Texte contenant une variété de types et de formes de phrases qui contribuent à la lisibilité de l’œuvre et agrémentent la lecture.

    « – Madame Cannelle, pourquoi, cohâ, accusez-vous Carlo Ticrapo? L’avez-vous vu agresser Grétel Grenouille? Qu’est-ce que… 
    – Oh là! coupe Joséphine. Une seule personne pose les questions ici. Et cette personne, c’est moi. Compris? » (p. 17)

    « Carlo s’extirpe péniblement de sa cachette, les yeux pleins d’eau. Joséphine l’invite :
    – Approchez, je vous en prie, monsieur Ticroco. Et donnez-nous votre version des événements. Mais calmez-vous d’abord. À force de pleurer à chaudes larmes, vous allez réchauffer tout le marécage! » (p. 22)
     

  • Nombreuses figures de style (p. ex., énumérations, comparaisons, onomatopées, métaphores) qui facilitent la création d’images mentales.

    « Elle dévisage l’imprudent et note sa description dans son calepin en marmonnant :
    – Grenouille maigrelette, zébrures rousses, regard sournois… Caneton dodu, duvet taché, l’air simplet… » (p. 16)

    « – Grétel était la plus belle grenouille de la mare. Snif! Sa peau verte et lisse brillait comme l’émeraude au soleil, comme le jade au clair de lune. Ses pattes s’étiraient comme les gants de bal d’une princesse. » (p. 23)

    « Joséphine la Fouine se rend au bosquet. Les "flic-flac" de ses grandes bottes résonnent dans un silence lourd. Sans un "couac", pour une fois, les habitants de la mare suivent la détective du regard. » (p. 43)

    « Une tornade de surprise et de soulagement s’empare aussitôt de la mare. » (p. 45)
     

  • Séquences descriptives qui précisent le lieu de l’action, le temps et les événements.

    « Elle écarte quelques quenouilles, puis se penche et tâte le corps de la grenouille. Un examen médical sans doute. Ensuite, elle lui parle! Une prière peut-être? Puis elle la met dans sa poche. Un étrange cercueil tout de même…
    Enfin, Joséphine revient, "flic-flac, flic-flac". Et aussi… "couic-couac"! À ce son, Ticrapo saute de la vase comme un ressort. Tous les animaux se dévisagent. Qui a laissé échapper ce "couic-couac"? » (p. 43-44)

    « – Gourdette Grozorteil s’est endormie, sa cravate d’algue traînant dans la mare. Cette algue s’est gorgée d’eau petit à petit, lui serrant la gorge peu à peu. Granule Gribouille est tombée sans connaissance et tout le monde l’a crue morte. En fait, elle n’était que… ralentie, comme en état d’hibernation. Je l’ai réveillée en dénouant sa cravate. » (p. 50)
     

  • Prédominance de séquences dialoguées qui témoignent des relations entre les personnages.

    « Impossible de poursuivre l’enquête dans ces conditions. D’un coup de sifflet, Joséphine stoppe net cette révolution. Puis elle dit :
    – Monsieur Ouachon, dites-moi donc. Êtes-vous jaloux? Avez-vous supprimé Grassette Groseille pour l’empêcher de vous dépasser en obésité?
    – COHÂ! suffoque Ouaron, insulté. Obèse, MOI? Jaloux, MOI? Meurtrier, MOI?
    Toujours prête à accuser tout le monde, Madame Cannelle demande :
    – Pourquoi pas, couin?
    – Parce que c’est archiFAUX! hurle Éloi.
    – Prouvez-le donc, Éli Moron, tranche Joséphine la Fouine. » (p. 33-35)

Pistes d'exploitation

  • Proposer aux élèves de faire dans Internet, en équipes de deux, une recherche sur l’importance du marais dans l’écosystème d’une région tout en faisant l’inventaire de la faune et de la flore qui le composent. Les inviter à compiler leurs découvertes dans un dépliant informatif qu’ils pourront exposer en salle de classe.
  • Lors d’un cercle d’idées, animer une discussion au sujet de la façon maladroite de Madame Cannelle de porter des accusations injustifiées envers Carlo Ticrapo. Amener les élèves à prendre conscience des conséquences suscitées par de telles accusations. Leur demander de proposer des solutions pour éviter qu’une telle situation se produise. Inviter les élèves à appuyer leur point de vue à l’aide d’exemples tirés du texte ou de leur vécu.
  • Relire avec les élèves la citation suivante : « Tout est beau dans ce qu’on aime, dit-il. Pour être belle, cohâ, il faut savoir s’aimer et se faire aimer pour ce qu’on est… » (p. 51). Leur demander de définir le terme « beauté » et animer une discussion au sujet de l’importance de s’accepter tel que l’on est avec ses atouts et ses défis. Par la suite, proposer aux élèves de rédiger un court texte dans leur journal de bord relatant une situation où ils ont dû faire preuve d’acceptation de soi.
  • Lire avec les élèves la citation de Jean de La Fontaine au début de l’œuvre et faire le lien avec l’intrigue. Puis, en groupe-classe, dresser une liste des fables du célèbre auteur qu’elles et ils connaissent bien. Les inviter à comparer certains animaux des fables de La Fontaine et ceux du présent roman.

Conseils d'utilisation

  • Inviter les élèves à lire les autres romans de la série pour en apprendre davantage sur les enquêtes de Joséphine la Fouine.
  • Revoir les caractéristiques du dépliant informatif pour en faciliter la rédaction.