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Alexis, fils de Raphaël

Après s’être enfuis de leur pays, Alexis et sa mère se réfugient aux États-Unis avant de s’installer au Canada. Une nouvelle vie commence alors pour eux. En compagnie des amis de son école, Alexis tente de retrouver son père, Raphaël, victime d’un enlèvement en Haïti.

(Tiré de la quatrième de couverture du livre.)

À propos du livre

Contenu

  • Roman présentant deux personnages principaux, Alexis, jeune adolescent, et sa mère, Janine, ayant tous deux quitté clandestinement Haïti dans l’espoir d’une vie meilleure aux États-Unis; plusieurs personnages secondaires venant en aide à Alexis et à sa mère dans leur quête de libération du père et l’établissement d’une nouvelle vie comme réfugiés.

« – Je serais tellement soulagé, monsieur Hubert, continue Alexis, seulement de savoir où se trouve mon père, de savoir s’il est encore vivant. Vous comprenez? Les militaires l’ont arrêté brutalement un soir, quelques semaines avant notre départ d’Haïti*. Je ne l’ai jamais revu depuis. Est-il toujours prisonnier? Est-il mort? Personne ne le sait. Cela fera bientôt deux ans maintenant. » (p. 7)

« Près de neuf mois se sont écoulés depuis l’arrivée d’Alexis et de sa mère, Janine, à Miami, dans ce quartier qu’on nomme Little Haïti. Après un long et périlleux voyage en mer qui les a menés sur les rives de la Floride, puis un long séjour dans le camp de réfugiés de Key West, le service de contrôle des immigrants les a dirigés vers ce refuge, où ils attendent de se voir accorder un permis de séjour. » (p. 9)

« La remarque faite par Malik avait vexé Sara. Quelques jours après, elle était arrivée avec un plan détaillé sur la manière d’impliquer l’école, et même les parents, dans un projet de soutien à la libération de Raphaël Jolet, le père d’Alexis. Elle avait proposé que le Comité de la vie étudiante parraine le projet et les activités qui en dérouleraient. […] La première étape serait donc une conférence au cours de laquelle Alexis raconterait ce qui se passe en Haïti et les circonstances de l’arrestation de son père. D’autres actions suivraient… » (p. 170-171)

  • Intrigue étoffée permettant de sensibiliser le lectorat à l’expérience, parfois dramatique, que peuvent vivre les immigrants à leur arrivée dans un pays étranger; sujet apte à intéresser les adolescentes et les adolescents, en particulier les nouveaux arrivants, de par les thèmes exploités (p. ex., immigration, sentiment d’appartenance, adaptation, désarroi face au nouveau mode de vie, racisme, violence, solidarité, amitié, famille, persévérance, espoir).
  • Texte pleine page dégagé ne comprenant aucune illustration et étant séparé en 18 chapitres bien identifiés; courte biographie de l’auteure au début de l’œuvre et table des matières à la fin; présence d’éléments graphiques facilitant l’interprétation de l’œuvre (p. ex, caractères italiques, astérisques, notes en bas de page, guillemets).

Langue

  • Registre de langue courant dans l’ensemble de l’œuvre; mots nouveaux se rapportant aux thèmes exploités (p. ex., glanées, insipide, dorade, ignames) compréhensibles grâce au contexte.
  • Plusieurs phrases transformées et une variété de formes et de types de phrases qui permettent au lectorat de bien comprendre le déroulement de l’intrigue.

« Mais en vérité, intérieurement, il est tendu comme un arc et fait de grands efforts pour ne pas se laisser envahir par la nervosité de sa mère. Lui, c’est l’accueil, là-bas, au Canada, qui le rend nerveux. Comment sont les gens? Que va-t-on leur dire? Et si, une fois de plus, on devait les enfermer dans un autre camp de réfugiés? Sa mère a beau lui montrer tous les détails des visas, lui expliquer que leur situation n’est plus la même, rien n’y fait. » (p. 107)

« – Mille six cents élèves, madame, avait laissé tomber le professeur titulaire.
– Quoi? Mais c’est une ville entière, s’était écriée Janine, malgré elle. On pouvait compter le même nombre de personnes dans notre village. Dieu de miséricorde, Alex va se perdre dans cette foule!
– […] Alexis semble bien disposé. On sent tout de suite quand on lui parle qu’il a beaucoup de maturité. » (p. 147)

  • Nombreuses figures de style (p. ex. métaphores, comparaisons) qui mettent l’accent sur les émotions ressenties par les personnages.

« « La vie », se dit-elle, « est à la fois ce fossoyeur qui, armé d’une pelle, enterre tout à coup de grands pans de notre existence, mais elle est aussi une source, toujours nouvelle. » En une prière silencieuse, elle remercie le ciel qui, selon elle, a tout arrangé pour le mieux. » (p. 126)

« Une émotion indéfinissable, puissante, comme une houle, la possède. Elle va, vient, touche aux objets, ne sait plus comment faire la cuisine. Tout le désespoir accumulé en elle fond comme neige au soleil. « Avec qui partager cette nouvelle? » se demande-t-elle. » (p. 181)

  • Séquences descriptives permettant de bien suivre le fil des événements et séquences dialoguées montrant les liens entre les personnages.

« Comme il fallait s’y attendre, le SAJMECA a du pain sur la planche. Des lettres d’appui arrivent de partout, il faut assurer le suivi, distribuer le plus de pétitions possible, puis les ramasser afin de les acheminer au gouvernement haïtien. […] Monsieur Bourret, le directeur, a mis un petit local à la disposition du comité. Là, après les cours, les élèves répondent au courrier, planifient les réunions et les activités à venir. » (p. 178)

« La vie est si différente, ici.
– Mon père est un paysan, madame Paulus, comment va-t-il pouvoir s’adapter?
– Il ira chercher au fond de lui-même les ressources nécessaires, Alex…, tout comme toi, tu as su le faire.
– Moi, c’est différent. Il y a l’école. Sans cela, je serais devenu fou!
– Tu as raison. Mais il y a aussi les amis, et il y a Sara… qu’en dis-tu?
Alex devient tout embarrassé.
– […] La force intérieure qui nous anime nous protège. Et puis, il y a ta mère, ton oncle aussi. Il ne faut pas te faire trop de souci, ton père est bien entouré. » (p. 203-204)

Référent(s) culturel(s)

  • Mention de Montréal, au Québec.

Pistes d'exploitation

  • Inviter les élèves à prendre part à une table ronde portant sur l’énoncé suivant : « Une école ne peut pas se contenter d’être un édifice qui accueille des élèves et des professeurs. L’école, c’est aussi une porte ouverte vers l’avenir et cet avenir, il nous appartient de le construire ensemble. » (p. 196) Leur demander d’appuyer leurs propos à l’aide de faits vécus ou de projets à venir.
  • À la suite d’incidents au cours desquels certains élèves ont été victimes de violence policière et de racisme, l’école d’Alexis se lance comme défi de mener une campagne pacifique contre tout type de violence. Proposer aux élèves, regroupés en équipes, de décrire de quelle façon ils s’y prendraient pour mener avec succès une telle campagne dans leur communauté. Les inviter à formuler des solutions concrètes pour contrer la violence et le racisme à l’école et dans leur entourage. Animer une mise en commun afin de leur permettre de faire part de leurs trouvailles au groupe-classe.
  • Planifier avec les élèves la tenue d’une entrevue avec un membre de la Croix-Rouge ou d’Amnistie Internationale afin d’en connaître davantage sur la structure et le fonctionnement des organismes ayant pour mandat d’aider les pays en voie de développement ainsi que sur leurs programmes d’aide. Demander aux élèves, réunis en équipes, d’effectuer une recherche sur ces organismes, puis de rédiger des questions à poser lors de l’entrevue. À la suite de la présentation, leur demander de rédiger un courriel de remerciements à l’organisme.

Conseils d'utilisation

  • Accorder une attention particulière aux sujets délicats dont on traite dans le roman, soit la violence, le racisme et les défis auxquels font face les nouveaux arrivants déracinés et projetés dans une nouvelle culture.
  • Inviter les élèves à lire l’œuvre précédente, soit Alexis d’Haïti, dont la fiche pédagogique se trouve dans FousDeLire.

Ressource(s) additionnelle(s)

  • IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, 3e à 8e année, Série : Vraiment Top!, Top sur Haïti.
  • IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, 5e à 12e année, Série : ImmigrAdos, Ruth : ma famille haïtienne.