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Anatomie de la fiche Anatomie interactive
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2Alexandre et les trafiquants du désert

Alexandre. Sami. Deux adolescents originaires de pays différents, le Canada et l’Égypte. Le hasard les réunit dans le désert, au bord de la mer Rouge. Avec Karim, l’énigmatique bédouin, ils trouveront, au terme d’une poursuite haletante, un trésor plus précieux que l’or des Pharaons : une véritable amitié.

(Tiré de la quatrième de couverture du livre.)

3 À propos du livre

Contenu

  • Personnages principaux, Alexandre et son nouvel ami Sami qui, perdus dans le désert égyptien, sont retenus par des contrebandiers, ainsi que Karim, le fils du chef de la bande de trafiquants de drogue, qui se lie d’amitié avec eux.

« C’est Sami qui rompt le silence :
– On est… on est perdus.
– Oui, répond Alexandre d’une petite voix.
– Je ne sais pas à quelle distance du camp nous sommes.
– Moi non plus. » (p. 33-34)

« Ali est décontenancé et mal à l’aise devant ces deux garçons qui pleurent. […] Puis il reprend, d’une voix calme :
– Comment vous appelez-vous?
La voix de Sami est bien misérable et bien étouffée quand il finit par articuler :
– Moi… Je suis Sami Salib. Lui, c’est Alexandre… Alexandre Campeau-Labelle…
[…]
Le chef se redresse de sa grande taille. Il fait signe à Sami et à Alexandre de le suivre et se dirige vers l’une des tentes, plus grande que les autres. Il écarte la porte de toile et fait entrer les deux garçons.
– Vous dormirez ici, cette nuit. » (p. 44-46)

« Les heures s’étaient ainsi écoulées, tissant à chaque instant de nouveaux liens entre les trois garçons. Au moment où le soleil agonisait dans la pourpre en incendiant les dunes de sable, Sami, Alexandre et Karim avaient l’impression de s’être toujours connus.
[…]
Les garçons sentaient qu’une vraie amitié venait de naître entre eux. » (p. 86-87)

  • Nombreux personnages secondaires, parmi lesquels les membres du personnel enseignant (p. ex., Madame Louise, Madame Nadia, Monsieur Gérald), qui s’inquiètent de la disparition des deux garçons, Ali, trafiquant de haschich, et son complice Saïd, qui tentent de s’esquiver, ainsi que le capitaine Ramzi et ses hommes, qui réussissent à arrêter les bandits.

« Madame Louise et Madame Nadia se sont réveillées en même temps, ce jour-là, à l’aube. À vrai dire, les deux professeures n’avaient pas beaucoup dormi. Elles furent bientôt rejointes par Monsieur Gérald et les autres profs égyptiens. Ils attendaient tous avec impatience l’arrivée des policiers, pour partir à la recherche des deux garçons. » (p. 69)

« … Ali pressait ses hommes d’en finir quand il sentit quelqu’un lui toucher l’épaule.
Le chef bédouin se retourna; c’était Saïd, […] Ali avait une confiance absolue en lui et le considérait comme un de ses meilleurs lieutenants. Aussi s’étonna-t-il de voir Saïd le visage soucieux. D’une voix brève, il demanda :
– Oui?
– Maître, il y a quelque chose.
– Quoi?
– Je ne sais pas exactement. Un danger. Je le sens depuis un certain temps déjà. Il faut nous dépêcher et partir d’ici au plus vite. » (p. 89)

« Une brève accalmie permit au capitaine Ramzi de dominer le tumulte; il éleva la voix pour crier :
–  Ali! Raïs Ali! Rendez-vous maintenant. Il n’y a pas d’issue pour vous.
[…]
Aussitôt, les quatre policiers se mirent à tirer à leur tour, sans prendre la peine de viser, se contentant tout simplement de maintenir un feu roulant presque continu en direction d’Ali et de Saïd.
[…]
Puis la voix d’Ali s’éleva :
– Nous allons nous rendre. Ne tirez pas.
Le capitaine Ramzi, aux aguets, ordonna à Ali et à Saïd de jeter leurs armes et de s’avancer dans le corridor, les mains sur la tête. » (p. 155-160)

  • Roman d’aventures dont l’intrigue s’organise autour d’une course-poursuite dans le désert égyptien entre la police du Caire et des trafiquants de drogue, à laquelle prennent part trois garçons récemment devenus amis; quelques retours en arrière sous la forme de souvenirs de la part de certains personnages; thèmes exploités (p. ex., trafic illégal, Égypte ancienne, amitié) aptes à intéresser le lectorat visé.
  • Mise en page simple; œuvre répartie en 11 chapitres titrés et numérotés; éléments graphiques (p. ex., tirets, guillemets, italiques, parenthèses, points de suspension, notes de pied de page, symboles indiquant un changement de scène ou un laps de temps) facilitant l’interprétation du texte; titres d’autres œuvres de l’auteur et dédicace au début du livre; table des matières à la fin; renseignements sur l’auteure et prix littéraires à la quatrième de couverture.

Langue

  • Registre de langue courant dans l’ensemble de l’œuvre; mots moins connus (p. ex., enrayer, bédouin, zénith, leitmotiv, réverbération) compréhensibles grâce au contexte.
  • Phrases transformées et phrases à construction particulière; variété de types et de formes de phrases; dans les dialogues, nombreuses phrases courtes lourdement ponctuées traduisant les inquiétudes et les émotions des personnages; emploi du présent, du passé simple et de l’imparfait de l’indicatif dans la narration.

« – As-tu encore de l’eau dans ta gourde?
– Oui. Et toi?
– Elle est presque pleine.
Les deux garçons se sentent plus tranquilles. Au bout de quelques instants, Alexandre reprend :
– Tu as déjà campé dans le désert?
– Oui.
– Et c’est… dangereux la nuit?
Un moment, Sami veut faire le fanfaron. Mais c’est d’une petite voix qu’il répond :
– Il y a quelques couleuvres et de petits reptiles. Mais tranquillise-toi, ils ne sont pas venimeux.
– Et… c’est tout?
– Non, il y a encore… les scorpions.
– Les scorpions?
– Oui, reprend Sami. » (p. 34-35)

  • Procédés stylistiques (p. ex., hyperbole, répétition, comparaison, expression imagée, personnification, métaphore) qui enrichissent le texte.

« Il fait nuit noire. » (p. 55)

« – La neige? C’est blanc, blanc, blanc… Ça tombe en flocons du ciel. C’est beau… C’est un peu… comment dirais-je? Comme de l’eau en cristaux… » (p. 61)

« Il est bientôt midi et les hommes s’arrêtent une heure pour souffler et casser la croûte… » (p. 71)

« Au moment où la lune blafarde naît à l’horizon, le capitaine, suivi des garçons et de ses hommes, franchit résolument, revolver au poing, la noire ouverture qui mène dans les entrailles du désert. » (p. 132)

« Je sais où cet or est acheminé, l’interrompt Alexandre qui est de plus en plus agacé par le déluge verbal de son ami. » (p. 141)

  • Séquences narratives et descriptives, entrecoupées de séquences dialoguées, qui renseignent sur la vie dans le désert, permettent de suivre le fil des événements et reflètent l’amitié indéfectible des personnages principaux.

« Mais la couleuvre a vite disparu et Sami se penche pour soulever le bloc de roche lorsque Karim l’arrête d’un cri bref.
– Attention! Il faut vérifier s’il y a quelque chose sous cette roche, avant d’y aventurer tes doigts.
– Quelque chose?
– Oui, comme un scorpion…
Sami pâlit et Alexandre est surpris : pourquoi son ami est-il si troublé? Les deux Égyptiens expliquent alors au jeune étranger que les scorpions se cachent quelquefois sous la plus petite pierre et que la piqûre de leur dard peut être dangereuse, et même mortelle si elle n’est pas soignée immédiatement. » (p. 84)

« Après quelques secondes de silence, le capitaine s’avance vers le jeune bédouin, l’air courroucé :
– Écoute-moi bien, mon garçon. Je n’ai ni le temps, ni l’envie de plaisanter. J’ai décidé que tu viendrais avec nous et il faut que tu te fasses à cette idée.
Mais Karim reste imperturbable. Il répète, sur un ton sans réplique :
– Je ne vous accompagnerai que si Sami et l’étranger restent avec moi.
[…]
Pendant que Monsieur Salib et la professeure hésitent, Alexandre et Sami n’ont cessé de se faire des clins d’œil, de gesticuler dans le dos des adultes. Leur regard brille. Ils se sont tout de suite compris sans même échanger un mot : l’aventure va continuer, cette course exaltante va se poursuivre… Et surtout, ils ne quitteront pas Karim tout de suite.
[…]
Sami ne se retient plus. Il se précipite vers son père, lui saisit la main :
– Oh, papa! laisse-moi y aller! Laissez-nous y aller tous les deux! On vous promet d’être prudents et de ne pas faire de bêtises. » (p. 104-108)

« De longues secondes s’étaient écoulées et Ramzi s’apprêtait à tenter une manœuvre désespérée pour ramener les deux garçons, lorsque la voix d’Ali, grave et profonde, un peu étouffée aussi, fit tressaillir tout le monde, et surtout Karim :
– Sami, que fais-tu ici? Éloigne-toi, mon fils!
– Monsieur Ali, s’il vous plaît, écoutez-moi, et vous aussi, Monsieur Saïd. Vous devez maintenant venir avec nous. Ils… ils sont très nombreux, ici.
– Tu ferais mieux de reculer, mon garçon. Saïd et moi ne voulons pas te faire de mal, ou te blesser, ainsi que cet autre garçon derrière toi.
– Monsieur Ali, vous devez nous rejoindre. Si ce n’est pas pour moi, faites-le s’il vous plaît pour Karim! – Karim? Que vient-il faire dans cette histoire?
–  Karim est avec nous, Monsieur Ali. » (p. 158-159)

Référent(s) culturel(s)

  • Mention de la ville d’Ottawa, en Ontario.
  • Alexandre et Sami communiquent en français.
  • Mention d’un collège, au Caire, où on enseigne certaines matières en français.
  • Référence au conte Le Petit Poucet de Charles Perrault.

Pistes d'exploitation

  • Proposer aux élèves, réunis en équipes, de résumer, en quelques phrases, chaque chapitre du roman, puis de trouver sur Internet des photos qui correspondent à certains éléments du chapitre (p. ex., Chapitre 3 – Résumé : Alexandre et Sami, perdus dans le désert, s’approchent d’un campement. Ils écoutent secrètement la conversation menaçante entre des hommes assis autour d’un feu. Soudain, les mains d’un homme s’abattent sur leurs épaules. Photos : campement dans le désert, feu de camp, scorpion, horloge indiquant quelques minutes avant minuit). Leur demander de coller, pour chaque chapitre, les photos comme arrière-plan sur un carton en forme de cercle, de rectangle ou autre, de transcrire leur résumé sur une bande blanche, puis de la superposer au milieu de l’ensemble de photos. Les inviter à présenter les 11 collages au groupe-classe en précisant, au besoin, le lien entre les photos et le chapitre.
  • Suggérer aux élèves, regroupés en dyades, d’effectuer une recherche sur un animal du désert égyptien mentionné dans le roman (p. ex., scorpion, chameau, scarabée) ou autre (p. ex., chat de sable, fennec, antilope), puis de trouver des photos pour accompagner les renseignements recueillis. Les inviter à présenter leurs trouvailles au groupe-classe sous la forme de leur choix (p. ex., collage, diaporama). Encourager les élèves à poser des questions à la suite de chaque présentation.
  • Poser aux élèves la question suivante : Que penses-tu de la réaction du père d’Alexandre à la mauvaise nouvelle que son fils a disparu? (p. 62-63)
  • Demander aux élèves, réunis en équipes, de discuter de la question suivante : Si l’auteur vous demandait de lui suggérer des façons d’améliorer son œuvre, quels changements lui proposeriez-vous? Les inviter à faire part de leurs idées au groupe-classe.

Conseils d'utilisation

  • Accorder une attention particulière aux sujets délicats dont on traite dans le roman, soit le trafic de drogue et l’échange violent de coups de feu entre les policiers et les trafiquants, ainsi qu’à l’expression inappropriée « dans ce pays de sauvages » (p. 63).
  • Noter que le mot « main » (dernière phrase, p. 34) devrait être au pluriel.
  • Situer sur une carte géographique de l’Égypte les lieux mentionnés dans le roman.
  • Consulter la fiche de lecture disponible sur le site du Centre franco-ontarien de ressources pédagogiques (CFORP).
  • Inciter les élèves à lire d’autres romans dans la même collection, soit William à l’écoute!, Poupeska et À la vie à la mort, dont les fiches pédagogiques se trouvent dans FousDeLire.

Ressource(s) additionnelle(s)

  • IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, 1re à 9e année, Série : Cinq, Les pays – l’Égypte; Les merveilles – les déserts.
  • IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, 4e à 8e année, Série : Vraiment top!, Top sur le Caire.
  • IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, 7e à 10e année, Série : C’est pas sorcier, Vivre en plein désert.