Contenu
- Personnages principaux, les quatre enfants de la famille Dutrissac, les jumelles Emmanuelle et Élise, Marie-Claire et Pierre-Étienne, qui collaborent à la production d’une pièce musicale en l’honneur de leurs grands-parents et de leur coin de pays.
« …Certains disent qu’on va annoncer la fermeture de la ville! Ça veut dire que Val-du-Chêne n’existera plus. Que ce sera une ville fantôme!
[…]
Cette peine qui l’habite, sa jumelle Élise la ressent tout autant. Tout comme son grand frère Pierre-Étienne et sa grande sœur Marie-Claire. Tous sont atterrés par cette situation qui soulève plein de questions auxquelles il est tellement difficile de répondre pour le moment. On dirait un mauvais rêve. « Dire que Val-du-Chêne était une ville où tout le monde était heureux avant, hein, grand-papa? » » (p. 8-9)
- Plusieurs personnages secondaires, dont Yannick, l’amoureux d’Emmanuelle, les parents, Pierre et Geneviève, ainsi que Julia, jeune fille désagréable qui est prête à tout pour saboter les initiatives du groupe.
« Yannick et Emmanuelle se retrouvent enfin seuls. Les yeux de Yannick se noient littéralement dans le bleu océan de ceux d’Emmanuelle. Un autre instant magique s’installe entre eux.
– Tu sais, Yannick, je pense que je suis la fille la plus heureuse de tout l’univers! Même du cosmos! » (p. 27)
« Voilà des semaines qu’elle est seule, qu’on ne lui parle plus ou à peine. « Tout ça à cause de Nunu! À cause de ses beaux grands cheveux et de ses yeux bleus qui ensorcellent mon Yannick. Il ne veut pas de moi, eh bien, tant pis pour lui, tant pis pour Nunu et tant pis pour les Dutrissac! Je ne quitterai pas Val-du-Chêne sans avoir eu ma vengeance. Oh que non! Je ne me laisserai pas faire comme ça. » » (p. 89)
- Texte organisé en chapitres bien identifiés, chaque numéro de chapitre étant intercalé dans une petite illustration représentant Val-du-Chêne; éléments graphiques (p. ex., points de suspension, abréviations, italiques) facilitant l’interprétation du texte; courte biographie de l’auteure à la fin de l’œuvre.
Langue
- Registre de langue courant dans l’ensemble de l’œuvre; mots moins connus (p. ex., effluves, inopinée, inaudible, tintamarre, inavouée) compréhensibles grâce au contexte.
« Tu veux savoir, P.-E., tu t’es amouraché d’une petite pimbêche! » (p. 15)
« – Mais tu es triplement énervante, toi! éclate Emmanuelle. Oui, carrément chiatique, voilà ce que t’es! » (p. 45)
« Pierre-Étienne était anéanti. Sa surprise et, surtout, son humiliation l’empêchaient de réagir. Il est demeuré immobile, ayant la terrible impression que son cœur s’était soudainement arrêté de battre. Il aurait voulu courir se cacher, se réveiller pour réaliser que tout cela n’avait été qu’un vilain cauchemar. Il aurait voulu disparaître, tout simplement, ou encore devenir quelqu’un d’autre, comme par magie. » (p. 75)
- Œuvre contenant plusieurs types et formes de phrases qui donnent du rythme au texte et contribuent à sa lisibilité.
« Elle a marché sur son orgueil, cette fille-là. C’est quelque chose, ça!
– Ouais!
– Ouais quoi?
– Ouais! C’est vraiment quelque chose, comme tu dis, qu’elle ait marché sur son orgueil.
– Pourquoi tu dis çà sur un ton moqueur? » (p. 94)
« Finalement, les examens sont terminés. Aujourd’hui, c’est le jour fatidique qui marque la fin de l’école. La toute fin! Les adieux sont difficiles et déchirants. Tout le monde s’embrasse, se serre les uns les autres, tant les élèves que les professeurs. On s’échange des vœux, on tente de prolonger ce dernier moment le plus longtemps possible. Personne ne veut quitter l’école! » (p. 160)
- Expressions figurées (p. ex., métaphore, onomatopée, comparaison, énumération) qui ajoutent de la richesse au texte et qui permettent d’apprécier le style de l’auteure.
« L’arrivée inopinée de Julia a subitement rompu le charme du moment magique qu’ils vivaient ensemble. Son intrusion en cet instant unique produit un effet pareil à celui d’un grand froid d’hiver. » (p. 25)
« – Franchement, je ne sais pas trop. Julia a pété les plombs hier soir. Elle est partie comme ça, explique Élise en claquant des doigts. P.-E. était pas mal frustré… Il trouve qu’elle est bien compliquée, la Julia. Mais, que veux-tu, monsieur est amoureux. Il la voit jusque dans sa soupe! » (p. 30)
« Tu sais combien j’aurais voulu jouer le rôle de Juliette. Tu es un lâche! Tantôt, quand ta sœur a renversé sa soupe sur moi, t’es resté debout sans bouger. T’aurais dû lui donner une claque au visage, à ta Nunu. Mais non! T’es resté là planté comme un clou. Lâche, poule mouillée, niaiseux… » (p. 74)
- Séquences descriptives qui apportent des précisions sur les personnages, les lieux et les sentiments.
« Les yeux d’Emmanuelle supplient Yannick de ne pas interpréter la chanson pour Julia. Cette chanson n’appartient à personne d’autre qu’à eux deux. C’est leur secret, leur grand secret… Sans qu’aucune parole ne soit prononcée, Yannick comprend tout de suite ce que pense Emmanuelle. Pour la rassurer, il lui caresse tendrement les cheveux en lui adressant le plus merveilleux des sourires. Emmanuelle est conquise! La main de Yannick la réconforte par une légère pression dans le cou. » (p. 25-26)
« La caméra a bel et bien enregistré plus qu’un rideau de scène fermé. On y distingue nettement une fille qui traverse la salle, monte sur la scène, se glisse entre les rideaux et disparaît derrière. Sa démarche et sa coiffure ne laissent aucun doute sur son identité. Encore moins lorsque, quelques secondes plus tard, elle revient sur scène, tenant dans la main un disque compact. Au pas de course, elle repasse devant la caméra, comme si elle fuyait. Ses traits sont clairs, bien définis. Discernables. Reconnaissables. C’est Julia! » (p. 153)
- Plusieurs séquences dialoguées qui permettent de mieux comprendre les relations entre les personnages.
« – Dépêche-toi et viens nous rejoindre au sous-sol, crie-t-il à Emmanuelle.
Puis, se tournant vers Yannick et Julia, il leur lance avec entrain :
– En attendant, venez entendre les roulements que je réussis à faire maintenant sur ma batterie. Tu vas être renversé, mon vieux! Tu vas voir, Julia, à quel point ton chum est un champion de la batterie! En fait, je crois que je suis tout simplement génial!
– Ce n’est pas l’humilité qui t’étouffe, toi, fait remarquer Julia en riant. » (p. 40-41)
« – Bon, d’accord, soupire Élise. Là, j’ai plus l’impression de ressembler à Cléopâtre qu’à grand-maman, elle qui se maquillait à peine! Je suis trop nerveuse, je ne fais que du gâchis.
– Écoute, pendant que je te maquille, profites-en donc pour te détendre un peu. Tu seras sur scène dans un peu plus de deux heures…
– Je le sais, c’est le grand soir! J’espère que ne n’oublierai pas mes répliques. J’ai le trac, Nunu! admet Élise. Faut absolument que je me calme, je n’arriverai jamais à chanter devant le public.
– Bon, ferme les yeux et ne pense plus à rien, veux-tu? Je m’occupe de tout, dit doucement Emmanuelle. Relaxe… » (p. 140)