- Registre de langue courant en général; mots familiers et expressions populaires utilisés dans certains dialogues; vocabulaire simple et quelques mots nouveaux pouvant être inférés grâce au contexte.
« – Hé, what’s up? T’as donc bien l’air mad.
– On a perdu notre game de soccer.
– C’était quoi le score?
– 10-0.
– Oh my God! L’autre team était cent fois meilleure!
– No way! C’est parce qu’ils jouaient vraiment rough! » (p. 5)
« L’histoire des sœurs Desloges donne du courage à d’autres professeurs. La victoire de l’école Guigues inspire des milliers de Franco-Ontariens à se battre pour avoir des écoles de langue française. En 1927, le Règlement 17 devient inopérant. En 1944, le gouvernement abolit cette loi injuste. Aujourd’hui, une école secondaire d’Orléans porte le nom de Béatrice Desloges, en l’honneur de cette enseignante un peu têtue et très courageuse, qui a dirigé la résistance. » (p. 8)
« On a une famille exogame quand les parents ne parlent pas la même langue. Comme ta maman parle anglais et ton papa parle français, tu vis dans une famille exogame. » (p. 33)
- Plusieurs types et formes de phrases à structures plutôt simples qui contribuent à la lisibilité du texte et permettent au lectorat d’imaginer la scène.
« Au printemps 1934, dans le petit village de Corbeil, en Ontario, Elzire Dionne donne naissance à cinq filles! Des jumelles identiques! Les bébés sont si minuscules qu’on peut les tenir dans la paume de la main. Pour les garder au chaud, on les installe dans un tiroir près du poêle à bois. Tout le monde se dit : "elles vont mourir". Mais non. Elles sont les premières quintuplées à survivre, de vrais bébés miracles! » (p. 22)
« Comment manges-tu ton fromage en grains?
Avec tes céréales du matin?
Bien aligné sur un craquelin?
Fondu en flaque sur ton pain?
En pigeant dans le sac avec les mains?
En te cachant de tes copains coquins?
En lisant un bon bouquin?
En y saupoudrant des cerises au marasquin? » (p. 26)
- Emploi de figures de style (p. ex., allitérations, métaphores, comparaisons) qui contribuent à l’aspect imagé, vivant et ludique des textes.
« Qui peut prononcer ce virelangue sans reprendre son souffle?
C’est fantastique de faire partie de la grande famille franco-ontarienne et de parler fièrement le français; alors je défends farouchement ma langue fabuleuse et, je le confesse franchement, j’enverrai flotter dans le fossé le premier farceur qui affirmera faussement que le français est un fardeau fatigant. » (p. 10)
« Ce rêve est si ambitieux que Jean-François a parfois l’impression qu’il essaie de manger un éléphant. C’est tellement gros que parfois il se décourage. Heureusement, son ami Martin lui dit : "Un éléphant, ça se mange une bouchée à la fois." » (p. 14)
« L’Ontario est parsemé de villes et de villages où l’on vit et où l’on vibre en français. Ces villes et ces villages sont comme des dizaines de drapeaux verts sur la grande courtepointe de la province. » (p. 30)
- Dominance des séquences descriptives apportant des précisions sur les faits présentés.
« Les Franco-Ontariens ont pris cette insulte – frog – et l’ont transformée en signe de fierté. En 1973, des jeunes de Sudbury ont créé une grande fête pour célébrer la francophonie. Comme ils s’étaient fait traiter de frogs par les anglophones, ces Franco-Ontariens ont appelé cette fête La Nuit sur l’étang. » (p. 11)
« Dans les années 1600, quand les explorateurs français arrivent dans ce coin de l’Ontario, les Ojibwés donnent un nom à ce long cours d’eau : Rivière des Français. Étienne Brûlé, Samuel de Champlain, Jean Nicollet, Pierre-Esprit Radisson et Médard Chouart des Groseilliers sont les premiers Blancs à s’aventurer sur ces territoires sauvages. » (p. 24)
- Séquences dialoguées figurant dans certains genres de textes (p. ex., la bande dessinée, l’entrevue) pour rapporter les échanges entre les personnages.
« – Papa, où sont les outardes? demande fiston.
– On va les voir bientôt, fiston! On arrive justement à Wawa.
Le garçon éclate de rire.
– Wawa! Trop drôle comme nom.
– Wawa, ça veut dire outarde en ojibwé.
– Papa, c’est quoi l’O-bij-wé? demande fiston.
– Ça se prononce O-jib-wé. Les Ojibwés sont des Amérindiens. Ils vivent ici depuis plusieurs centaines d’années, bien avant l’arrivée des premiers Blancs. » (p. 32)