À grandes gorgées de poussière
Martine, adolescente, habite un village. Elle souhaite plus que tout le quitter pour vivre en milieu urbain. Pour elle, le grand monde s’appelle Montréal. Elle sent (elle sait!) que si elle ne s’évade pas de son lieu d’origine, elle sera happée par lui, contrainte d’accepter une vie désespérément prévisible. Ce qu’elle refuse de tout son être. À l’arrivée de Nadine, « l’étrangère » au village, commence pour Martine une amitié qui sera aussi envoûtante que troublante. À ses yeux, Nadine est sophistiquée, libérée, sans contrainte. L’amitié des jeunes filles inclura forcément Antoine, complice de Martine depuis l’enfance. L’inévitable arrive. Nadine-la-libre ensorcelle le bel Antoine.
« La voir si proche de moi me donne envie d’oublier que cette main qui balaie mon épaule s’était faufilée dans celle d’Antoine quelques minutes plus tôt. Je regarde s’envoler les grains de sable en me disant que Nadine ne serait pas capable de m’arracher mon meilleur ami. Elle n’est pas cruelle. La cruauté, c’est inné, c’est incrusté dans les os. Ça émane des pores, comme de l’ail, ça projette une odeur qu’on peut détecter de loin. »
(Tiré du site de l’éditeur et de la quatrième de couverture du livre.)