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À fleur de peau

Depuis quelque temps, la vie de Marie-Pierre semble tourner au cauchemar. Les appels anonymes se multiplient, des objets personnels disparaissent autour d'elle... Il lui semble même que quelqu'un s'est introduit dans sa chambre. Le pire, c'est que tout le monde croit qu'elle exagère. Se pourrait-il qu'on lui veuille du mal ou est-ce plutôt le fruit de son imagination? À qui peut-elle faire confiance?

Aidée de Loulou et David, l'adolescente tentera de faire elle-même la lumière sur ces mystérieux événements. Une enquête qui leur réserve bien des surprises, et surtout, de grands frissons. Un thriller enlevant!

(Tiré de la quatrième de couverture du livre.)

À propos du livre

Contenu

  • Trois personnages principaux, dont la narratrice participante, Marie-Pierre, une adolescente assez craintive pour être bouleversée par les méfaits dont elle est victime, mais assez intrépide pour mettre sa vie en danger, ainsi que ses deux meilleurs amis, Loulou et David, qui l’aident à résoudre l’énigme.

    « Tout à coup, j’entends du bruit venant de ma chambre. Tous les nerfs de mon corps se crispent. » (p. 22)

    « – David, ma mère est déjà assez préoccupée ces temps-ci! […] pas question de l’inquiéter avec ça. D’ailleurs, c’est peut-être juste un farceur qui s’amuse à mes dépens. Il n’y a pas de quoi paniquer. » (p. 25)

    « David, Loulou et moi avons décidé de commencer notre enquête cet après-midi. » (p. 53)
     

  • Plusieurs personnages secondaires qui font progresser l’intrigue, dont Suzanne, la mère de Marie-Pierre, Pascal et Pierrot, les principaux suspects, Carmen, la sœur de David, qui découvre un des coupables, les coupables, Pierre-Luc, un camarade de classe, et Luc Steven, le frère du criminel que la mère de Marie-Pierre fait condamner. 

    « – Ah oui! J’allais oublier, maman. Steven t’a appelée.
    – Steven?
    Ma mère fronce les sourcils. J’ai même l’impression qu’elle blêmit. » (p. 39)

    « Loulou note dans son cahier : "Premier suspect : Pascal Léveillé." » (p. 58)

    « Et soudain, tout devient clair. Bien sûr, qui d’autre? Si ce n’est pas Léveillé, ce ne peut être que son fidèle Pierrot… » (p. 97)

    « – Pierre-Luc, ce n’est pas un comportement normal, en tout cas. Tu n’es pas fou, mais c’est dangereux d’agir comme tu l’as fait. » (p. 116-117)

    « Un des agents se dirige vers nous. Il se penche :
    – Ça va aller?
    – Oui… Oui, je l’espère. Qui est-ce?
    Je pointe un doigt craintif vers l’homme menotté qu’ils emmènent.
    – Luc Steven. Le frère de Paul. » (p. 129)
     

  • Récit constitué d’une suite d’événements inquiétants, de fausses pistes, de recherche de nouveaux suspects et de rebondissements aboutissant au dénouement du drame.    

    « Les coups de téléphone ne m’inquiétaient pas trop; mais des appels anonymes et une heure après, cette fenêtre ouverte… » (p. 23)

    « Je retiens mes larmes. Ce n’était qu’une mauvaise piste. Ce n’est pas Léveillé. Mais qui alors? QUI? La question reste évidemment sans réponse. » (p. 79)

    « Sur mon miroir, des lettres rouges :"Tiens-tu à ta fille? Je tiens à mon frère!" D’un seul coup, je comprends tout : ce n’est pas à moi qu’on en veut, c’est à ma mère! » (p. 127)
     

  • Intrigue dans laquelle l’horreur et le mystère entretiennent la tension dramatique.

    « Ma gorge se serre. Il me semble sentir quelque chose dans la pièce, une présence inhabituelle… Je me retourne lentement, cherchant à voir malgré l’obscurité. Je tends la main vers ma table de nuit et je frôle… je frôle… Non, je ne rêve pas, c’est bien de la peau, une main, je crois. » (p. 34-35)

    « Suzanne a crié. Elle, toujours si douce, m’arrache l’enveloppe des mains. » (p. 51)
     

  • Thème du harcèlement alimenté par les nombreux sobriquets dont Pascal affuble Marie-Pierre (p. ex., Marie-Chose, Marie-Lune, Marie-Nouille), contrastant avec le thème de l’amitié illustré par les salutations joyeuses et sympathiques de David (p. ex., mes jolies, ma douce, mon ange).

    « – Et puis, Marie-Lune, qu’as-tu perdu aujourd’hui ? » (p. 27)

    « – Bonjour, ma douce! fait David. » (p. 42)
     

  • Nombreux éléments graphiques (p. ex., points d’exclamation et d’interrogation, parfois utilisés de pair, tirets, majuscules, caractères italiques, points de suspension, guillemets), donnant du rythme à la lecture et facilitant l’interprétation de l’œuvre.

    « – Tout de même… Je ne serais pas surprise que ce soit Léveillé qui tente de m’effrayer. » (p. 30)

    « Ce n’est pas trop demander, non?! » (p. 50)

    « Triomphante, je lui montre le dos de l’enveloppe. Sur le rabat, un simple nom est écrit en grosses lettres : STEVEN. » (p. 51)

    « – Nouveau look, ma Loulou? » (p. 122)

    « – Loulou, il y a quelqu’un dans la chambre de Suzanne… Je te laisse. Je dois aller voir.
    – Marie, tu es folle! Ne va pas là toute seule. Sors de la mai… » (p. 125)

    « Sur le miroir, en grosses lettres rouges, on a écrit : "Je te tuerai!" » (p. 126) 

Langue

  • Registre de langue courant dans la narration, mais parfois familier dans les dialogues.

    « – Pff! N'importe qui toi-même, Loulou! » (p. 29)

    « – Ta gueule, Léveillé! » (p. 96)
     

  • Vocabulaire convenant au lectorat ciblé; quelques mots moins usuels (p. ex., illico, hallucination, hystérie, paranoïaque, hypothèse) facilement compréhensibles grâce au contexte.

    « Tout le monde sort de la classe en courant. Nous récupérons nos dictionnaires et retournons illico dans le local. » (p. 13)

    « – Voyons, Marie-Folle, va te faire soigner! L'hystérie, à ton âge, ce n'est pas drôle. Tu deviens parano ou quoi? » (p. 44)
     

  • Phrases le plus souvent déclaratives, parfois très courtes, voire elliptiques, dans la narration; nombreuses phrases impératives, interrogatives et exclamatives, traduisant les émotions et les éclats de voix dans les dialogues.

    « Ce soir, je prends congé. Je l'ai bien mérité. Pas d'étude, pas de révision. » (p. 15)

    « – Ne rentre pas trop tard! Et ne t'épuise pas au travail. » (p. 17)

    « – Les rôles sont inversés, non?! Ma fille me fait la leçon! » (p. 18)

    « – Qu'est-ce qui se passe, Marie? Réponds! » (p. 35)
     

  • Figures de style variées (p. ex., apostrophe, opposition, comparaison, énumération, métaphore) et expressions idiomatiques ajoutant de la couleur et de la vraisemblance au texte.  

    « – Toi, mon ange, la solitude ne te fait pas peur? » (p. 19)

    « Je mets ma main sur la poignée. Elle est glacée. À moins que ma main ne soit brûlante. » (p. 22)

    « Incapable de me retenir plus longtemps, je me mets à sangloter comme un bébé. » (p. 44)

    « – […] Vive le soleil, les fleurs, la couleur, tu comprends? » (p. 54)

    « Loulou, en véritable moulin à paroles qu'elle est, ne me laisse pas le temps de placer un mot. Ce n'est pas une fille, c'est une tornade qui entre dans la maison. » (p. 55)

    « – […] Rassure-toi, ma grande : je n'en parlerai pas. Motus et bouche cousue! » (p. 76)
     

  • Séquences descriptives permettant d'imaginer les personnages; séquences dialoguées, souvent assaisonnées de réparties sarcastiques, représentant assez fidèlement les échanges entre jeunes; séquences narratives faisant avancer l'action et nourrissant le suspense.

    « Aujourd'hui, fidèle à sa réputation, elle porte une jolie robe fuchsia, fleurie, vaporeuse, et un collant vert à rayures. Des bottes brunes à talons hauts, une série de bracelets au bras gauche et un bandeau bleu posé sur ses cheveux roux et ras complètent sa tenue… Inimitable et adorable Loulou! » (p. 10)

    « – Hé, Marie-Chose, tu traînes ta doudou maintenant? […]
    – Certains gardent toutes sortes de souvenirs de leur enfance : des toutous, des doudous, n'importe quoi. Toi, Léveillé, tu as choisi de garder le même quotient intellectuel, c'est ça? » (p. 11)

    « Je me lève, m'étire et me dirige vers la cuisine. J'allume la lumière, sors des verres. Le tonnerre gronde toujours et fait un vacarme infernal. Tout à coup, toutes les lumières s'éteignent. Au même instant, j'entends un cri, un hurlement presque, qui me glace le sang. Quelqu'un s'est-il introduit dans la maison pour couper le courant? Loulou a-t-elle crié parce qu'elle est en danger? » (p. 33)

Pistes d'exploitation

  • Avant la lecture, animer une discussion à partir des questions suivantes : Comment, en tant que victime, peut-on agir contre le harcèlement à l'école? Comment, en tant que témoin, peut-on agir contre le harcèlement à l'école?
  • Après la lecture du premier chapitre, demander aux élèves de choisir un personnage principal, puis, en cours de lecture, de recueillir des renseignements leur permettant de dresser son portrait. Après la lecture du roman, regrouper les élèves ayant choisi le même personnage et leur demander de discuter de leurs trouvailles, de préparer un portrait collectif du personnage, puis de le présenter au groupe-classe.
  • Diviser le groupe-classe en cinq équipes, puis assigner deux chapitres du roman à chaque équipe. Leur demander de relever, dans chaque chapitre, les mots et les expressions relatives au temps (p. ex., ce soir, depuis mon arrivée à l'école, il est midi), puis de déterminer la durée réelle du déroulement de l'action (p. ex., un après-midi, deux jours). Animer une mise en commun afin de permettre aux équipes de faire part de leurs trouvailles, puis déterminer, en groupe-classe, la durée réelle du roman.
  • Demander aux élèves, réunis en équipes, de dresser le schéma narratif du roman à l'aide d'un outil organisationnel. Les inviter à présenter leur schéma au groupe-classe, puis à l'afficher dans la salle de classe.

Conseils d'utilisation

  • Revoir les éléments du schéma narratif.
  • En cours de lecture, vérifier les connaissances des élèves au sujet des figures de style et expliquer certaines expressions idiomatiques employées dans le roman (p. ex., motus et bouche cousue, faire bon ménage, la mort dans l'âme).
  • En cours de lecture, faire remarquer aux élèves que la longueur des phrases peut changer le rythme du récit (p. ex., les phrases courtes et elliptiques rendent bien la rapidité des gestes et des paroles; les phrases longues conviennent mieux aux moments de confidences et d'introspection).
  • Consulter, sur le site de l'éditeur, les fiches pédagogiques en lien avec l'œuvre.

Ressource(s) additionnelle(s)

  • IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, 6e à 9e année, Série : Subito texto, La peur est ketchup.
  • IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, 5e à 9e année, Série : Le pouvoir de la paix, J'ai peur.
  • CFORP. 2010. QUAD9, vol. 6, no 1, La peur, Ottawa.
  • CFORP. 2007. Fiches de lecture, 12 ans+, À fleur de peau, Ottawa.