Anatomie de la fiche Anatomie interactive
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Une tournée d’enfer

François Séguin, chansonnier franco-ontarien, a planifié une tournée musicale d’été en Ontario. Il convainc son fils, Luc, de l’accompagner en lui disant qu’il pourra être son chauffeur. Au cours du voyage, Luc se pose des questions sérieuses lorsqu’il remarque qu’un homme bizarre assiste aux spectacles de son père. Qu’est-ce que cet individu veut à son père? Pourquoi le poursuit-il?

(Tiré de la quatrième de couverture du livre.)

À propos du livre

Contenu

  • Personnage principal, Luc Séguin, adolescent âgé de 16 ans, qui se découvre un intérêt pour le métier de jongleur pendant une tournée musicale d’été avec son père.

« Tout à coup arrive le moment que Luc surveille avec attention.
– J’aimerais inviter mon fils, Luc Séguin, à venir m’accompagner pour la prochaine chanson.
Luc empoigne sa guitare et bondit sur la scène. Les gens applaudissent chaudement, alors que Luc branche sa guitare au système électrique. François lui fait signe et la chanson prend son envol. » (p. 20)

« Luc se rend avec Sylvie au campement de la troupe des jongleurs en continuant à louanger leurs prouesses.
– En fait, j’ai l’impression que j’adorerais ça être jongleur.
Sylvie le dévisage.
– Bien, il y a une façon de le savoir, dit-elle. Je vais te montrer quelques trucs de base.
Luc jubile. Il indique les trois torches par terre à côté de la tente des jongleurs.
– Oui, je veux apprendre à jongler en lançant les torches. J’ai déjà jonglé un peu, tu sais. » (p. 45)

  • Personnages secondaires, l’inspecteur Garneau, qui assure la sécurité de François, Sylvie, membre de la troupe des jongleurs, qui initie Luc à la jonglerie, Stan Bigras, criminel récemment libéré de prison, qui souhaite se venger de François, et François, qui encourage son fils à poursuivre ses rêves.

« – Inspecteur Garneau du Programme de protection des témoins.
[…]
– Alors, pourquoi vous nous suivez? veut savoir François.
– Pour vous protéger, monsieur Séguin.
La réponse surprend autant le père que le fils. Ils acceptent la main que leur tend l’inspecteur.
– Vous vous souvenez de Bigras? poursuit le policier.
[…]
– Alors, qu’est-ce que je peux faire?
– Poursuivre vos activités, lui dit Garneau. Je suis là pour assurer votre sécurité. » (p. 41-42)

« Tout en parlant, Sylvie effectue la cascade.
– Après, tu enchaînes en lançant la dernière balle en dessous de la deuxième, et ainsi de suite.
Sa démonstration terminée, elle passe les balles à Luc et l’invite à faire la cascade. Lentement, le garçon commence la figure.
– Là, ça me revient, dit-il.
– C’est vraiment pas mal, ça! s’exclame Sylvie. Tu sembles avoir un peu de talent naturel. Je vais aller chercher des anneaux. » (p. 46)

« Huit ans à attendre. Stan Bigras les a comptées ces années pénibles passées au pénitencier. Aujourd’hui, il va enfin régler son compte avec le responsable de sa condamnation.
[…]
– Bonjour, François Séguin.
Ne soupçonnant aucunement à qui il a affaire, François se retourne. Quand il aperçoit l’arme braquée sur lui, il lâche un cri de stupéfaction.
– Bigras!
[…]
– Ton flic, il va nous laisser tranquille. Après que je t’aurai raconté un peu ce que j’ai enduré à cause de toi, ça sera à ton tour de dormir. Pour de bon. » (p. 62-63)

« Si son père lui avait refusé la permission de partir avec les Tournenronds, il ignore ce qu’il aurait fait. Il revoit encore François en train de consentir à ce qu’il se joigne à la troupe, même si cela lui faisait beaucoup de peine de se séparer de son fils.
[…]
Ainsi, François avait encouragé son fils à poursuivre son rêve avec les Tournenronds. » (p. 86-87)

  • Roman d’aventures traitant des obstacles auxquels font face un père et son fils pendant une tournée musicale en Ontario; intrigue riche en rebondissements; retours en arrière, dans le dernier chapitre, sous la forme de souvenirs de Luc, retraçant des événements ayant eu lieu après la tournée musicale; thèmes exploités (p. ex., relation père et fils, passion, crime, musique, jonglerie) incitant le lectorat à réfléchir à d’importantes leçons de vie et lui permettant de faire des liens avec son vécu.
  • Mise en page simple; œuvre répartie en 12 chapitres titrés et numérotés; éléments graphiques (p. ex., tirets, guillemets, italiques, points de suspension, lettrines marquant le début de chaque chapitre,  symboles indiquant un changement de scène ou un laps de temps) facilitant l’interprétation du texte; table des matières au début du livre, titres déjà parus et à paraître dans cette collection à la fin et renseignements sur l’auteur à la quatrième de couverture.

Langue

  • Registre de langue courant dans l’ensemble de l’œuvre; mots moins connus (p. ex., hayon, loquace, tournemain, arlequine, déconcerte) compréhensibles grâce au contexte; mots du registre familier (p. ex., t’as, hein, bagnole, ouais), mots anglais (p. ex., fun, chum, today, jam) et mots et expressions inventés (p. ex., coudonc, câline de bine) rendant crédibles les échanges entre les personnages.
  • Phrases transformées et phrases à construction particulière; variété de types et de formes de phrases; nombreuses phrases courtes traduisant la rapidité avec laquelle se déroulent certains événements.

« Subitement énervé, François jette un coup d’œil dans le rétroviseur. Son fils a raison.
– Il faut que je le sème, celui-là! s’écrie François en accélérant.
La Westfalia prend de la vitesse, mais la voiture derrière eux accélère aussi. La fourgonnette arrive derrière un poids lourd. François essaye de le dépasser, mais revient dans la voie de droite en constatant qu’un autre camion arrive dans l’autre sens. Tout à coup, il surprend Luc en lançant la fourgonnette dans la chaussée en gravier. »  (p. 37-38)

  • Quelques procédés stylistiques (p. ex., métaphore, comparaison, antithèse, expression imagée) qui enrichissent le texte; présence du titre de chaque chapitre dans le texte du chapitre même ainsi que du titre de l’œuvre dans quelques-uns des chapitres.

« Sur la route, la Westfalia arrive derrière une petite Honda Civic qui avance à pas de tortue. » (p. 17)

« Il se met à taper le volant comme un cavalier fouettant son cheval. » (p. 17)

« Le jongleur se balance sur son monocycle, un peu par en avant, un peu par en arrière, tout en faisant danser les torches dans les airs. » (p. 30)

« Toutefois, François continue à rouler à tombeau ouvert. » (p. 38)

« Dans sa tête, Luc supplie ses jambes : « Laissez-moi pas tomber! » » (p. 69)

« Luc aussi a les yeux mouillés. Quelle tournée d’enfer! » (p. 74)

  • Séquences narratives, descriptives et dialoguées qui injectent des brins d’humour dans le texte, permettent de s’immiscer dans l’esprit des personnages et aident à suivre le fil des événements.

« Luc salue la foule, débranche sa guitare et quitte la scène. Il jubile toujours à la pensée de son mémorable moment sur l’estrade. François termine le spectacle et vient le rejoindre à l’arrière de la scène.
– C’était bon, hein Pa?
– Es-tu fou? Il fallait que tu fasses à ta tête! s’exclame François.
– Mais les gens ont aimé ça, se défend Luc.
– Pas moi, rétorque François. Puis, en plus, t’as joué tellement fort que t’as fait sauter mon amplificateur. » (p. 21-22)

« Luc se remet tranquillement de sa frousse. « Ce gars-là avait une tête de tueur » songe le garçon. Sur la scène, son père entame le refrain de sa dernière chanson. Les conclusions se forment dans la tête de Luc. « S’il nous a suivis depuis Windsor, c’est qu’il veut quelque chose de mon père. Et ça doit pas être son autographe. » » (p. 33)

« La voix de Bigras les glace. L’homme menaçant est à cinq mètres, son arme braquée sur eux. Les trois sont maintenant seuls, sans témoins gênants.
– Laisse Luc tranquille. Il n’a rien à voir avec ça.
François plaide au moins pour la vie de son fils. Il n’entretient plus d’espoir quant à son propre sort.
– Je pourrais peut-être le faire, répond Bigras, amusé de voir François le supplier. Mais il faudrait me le demander plus gentiment.
Bigras, comme un chat s’amusant avec une souris, prend un vif plaisir à voir ses victimes souffrir. François se met alors à genoux. Il a des larmes aux yeux. Il enlace ses mains en un geste de supplication.
– Je te supplie, laisse-le partir. Il a rien que 16 ans. » (p. 74)

Référent(s) culturel(s)

  • Nombreuses références à la culture canadienne-française (p. ex., Robert Paquette, auteur-compositeur franco-ontarien, Festival du Loup, Fête de la Saint-Jean-Baptiste, CFRH, la seule radio 100% franco au Canada).
  • Mention de villes, en Ontario, à forte population francophone (p. ex., Sudbury, Kapuskasing, Lafontaine).

Pistes d'exploitation

  • Inviter les élèves à écouter quelques chansons à répondre (p. ex., L’arbre est dans ses feuilles, La Bastringue, Au bord de la fontaine). Leur proposer, réunis en équipes, de composer une chanson à répondre sur la francophonie ontarienne. Les inviter à présenter leur chanson devant d’autres groupes-classes.
  • Suggérer aux élèves de créer un logo représentant François Séguin, auteur-compositeur franco-ontarien, OU Luc Séguin, jongleur franco-ontarien. Exposer les créations dans la salle de classe.
  • Demander aux élèves de se mettre dans la peau de Luc Séguin, puis d’écrire un courriel destiné à Sylvie lui décrivant son cheminement professionnel après sa performance devant les évaluateurs de son cours de l’École nationale de Cirque. Former des équipes, puis inviter les élèves à lire leur message aux membres de leur groupe.
  • Proposer aux élèves, regroupés en dyades, de préciser les leçons de vie que traduit le dernier chapitre du roman, puis de les appuyer à l’aide de citations tirées de l’œuvre (p. ex., Aller au bout de sa passion. « Je suis allé au bout de ma passion et j’ai fait le métier que j’adore. » (p. 86); Travailler fort pour réussir dans la vie. « Toute sa formation, ses exercices d’entraînement, ses répétitions sans fin l’ont préparé à ce jour. » (p. 88)). Former des équipes, puis demander aux élèves de faire part de leurs trouvailles aux membres de leur groupe.
  • Inviter les élèves à prendre part à une table ronde traitant de l’énoncé suivant : « Mon avenir, je le tiens dans mes mains. » (p. 87-88)
  • Revoir, en groupe-classe, la description de la cascade, figure de base de la jonglerie à trois balles (p. 46). Inviter les élèves à pratiquer cette technique, puis à en faire la démonstration à d’autres groupes-classes.

Conseils d'utilisation

  • Accorder une attention particulière aux sujets délicats dont on traite dans le roman, soit la séparation des parents, la vengeance et la menace faite à l’aide d’une arme à feu.
  • Noter la présence de deux épellations du nom de la troupe des jongleurs, soit « Tournenrond » et « Tournenronds » et que le mot « où » (6e ligne, p. 74) ne prend pas d’accent grave.
  • Inciter les élèves à visiter le site de Robert Paquette afin d’en apprendre davantage au sujet de cet artiste franco-ontarien.
  • Consulter la fiche de lecture disponible sur le site de l’éditeur.
  • Noter que le livre numérique est disponible gratuitement sur le site de CFORP.
  • Encourager les élèves à lire d’autres romans de l’auteur, soit Le pari des Maple Leafs et Le prochain pas, dont les fiches pédagogiques se trouvent dans FousDeLire.

Ressource(s) additionnelle(s)

  • IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, 9e à 12e année, Série : Arrière-scène, Les festivals de la musique.
  • IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, 10e à 12e année, Série : Carte de visite, Paul Demers : auteur-compositeur-interprète; Stef Paquette : musicien et comédien franco-ontarien.
  • IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, 7e à 12e année, Série : On n’est pas que des cobayes, Quels sont les secrets du jonglage?; Mission : marcher avec des échasses géantes; Faire tenir plusieurs pierres en équilibre; Les équilibristes ont-ils un secret?
  • IDÉLLO.org, ressources éducatives en ligne, 7e à 12e année, Série : Hors-Québec, Les disciplines de cirque.