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Lithochronos ou Le premier vol de la pierre

Dans un audacieux projet multidisciplinaire, deux artistes méditent sur la provocante étrangeté de photographies de cadavres d’oiseaux sur fond de pierre. Leur sensibilité et leur pensée, fusionnées en une seule voix, invitent à une réinterprétation des grands cycles de transformation. À l’intérieur de leur parole, un dialogue silencieux s’amorce entre l’animal et le minéral, l’éphémère et le permanent, le visible et l’invisible. LITHOCHRONOS, temps de la pierre, hymne postmoderne à l’unité de l’univers.

(Tiré de la quatrième de couverture du livre.)

À propos du livre

Contenu

  • Douze photographies troublantes et provocantes de cadavres d’oiseaux en lente décomposition alimentent la poésie philosophique des poètes.
  • Texte énigmatique exigeant une lecture attentive.
  • Exposition écrite et visuelle de concepts complexes (p. ex., la vie et la mort, le concret et l’abstrait, l’éphémère et le permanent). 

    « ne sommes-nous pas tous
    renaissance
    d’une matière passante » (p. 29)

    « Et lorsque toute trace
    de l’oiseau
    sera invisible

    la pierre prendra
    son envol
    vers sa transparence
    poème
    de la création » (p. 73)

Langue

  • Registre soutenu créé par un agencement inusité de mots.

    « À creuser la terre
    à  gravir et caresser la pierre
    nous voici
    plumes sous les ongles » (p. 28)
     

  • Ellipses nombreuses et absence fréquente de verbes dans des poèmes courts, rassemblés en dix parties numérotées.

    « À la mesure de l’aile
    l’oiseau    arpenteur de la pierre
    son espace

    gardien des parois
    et du grain de sable
    son aire    tour de guet
    de l’humanité » (p. 48)
     

  • Poèmes sans ponctuation.
  • Figures de style nombreuses (p. ex., personnification, répétition, métaphore).

    « Lentement
    la pierre écrit la vie
    la mort

    la mort
    la vie
    la signent » (p. 25)

    « Plus le temps
    vide l’oiseau
    de son aérienne légèreté
    plus la pierre repousse
    la transparence de l’air
    épouse la cavité entre les os
    la remplit
    de ciel pétrifié » (p. 33)

    « Sous la pyramide des ailes
    l’oiseau
    sarcophage du ciel
    nos silences
    ses courbes maternelles » (p. 39)

Pistes d'exploitation

  • Avec les élèves, relever de ce long poème les mots les plus difficiles à comprendre. En faire un lexique, illustré si possible.
  • Discuter de la valeur artistique et de la symbolique des photographies de ce long poème, prises séparément ou comme ensemble.
  • Explorer les idées de réincarnation et de résurrection, de permanence et d’évolution.

Conseils d'utilisation

  • Accompagner les élèves dans la lecture des poèmes. Tout comme « […] la lente patience qui fait les chefs-d’œuvre […] » (p. 8), une lecture lente et patiente permettra de mieux comprendre cette « […] aventure débridée de la pensée et du langage. » (p. 7).
  • Lire avec les élèves le PRÉAMBULE (p. 7-9) afin de leur faire mieux comprendre le cheminement de la pensée et de la parole des poètes.
  • Lire et interpréter, avec les élèves, les poèmes, ou même les parties de poèmes les plus explicites.