- Registre de langue courant dans l’ensemble de l’œuvre; vocabulaire habituellement juste et adapté au lectorat visé, mais pouvant parfois présenter un défi.
« Il voulait seulement mettre fin à un régime de plus en plus despotique. Pour se démarquer de la vieille dynastie, Palmor avait institué le culte solaire. Ensuite, sa conduite juste et efficace des affaires de l’État lui avait gagné l’adhésion générale. » (p. 18-19)
« Il avait appris la magie dans sa jeunesse. Encore aujourd’hui, il pouvait apparaître et disparaître, s’élever dans les airs, faire naître des animaux mirobolants, provoquer des éclipses et des chutes de pluie, transformer le paysage. L’utilisation de pouvoirs magiques l’épuisait rapidement, lui grugeait les nerfs, et il s’en servait rarement. » (p. 32)
- Phrases de types et de formes variés ajoutant du rythme au texte.
« Pourquoi avait-elle choisi cette existence clandestine? Parce qu’elle avait l’âme d’une aventurière? Pour devenir, à sa façon, la conscience du peuple? Ou parce que c’était « une belle vie » comme venait de l’affirmer l’étrange vieillard? » (p. 48)
« Comme il devait se ronger les doigts en découvrant que son dispositif, ses laissez-passer, ses espions et ses gardes n’avaient pas pu l’emporter sur un peu d’imagination! » (p. 79)
- Expressions imagées (p. ex., comparaison, métaphore, énumération) enrichissant le texte.
« – Deux jeunes gens s’aimaient, et ils étaient beaux comme un champ de blé dans la douceur de l’aube, avec un cœur plus grand qu’un ciel rempli d’étoiles. Elle était une fleur du printemps, fraîche et parfumée, et il avait la force et la grâce d’un jeune arbre au bord d’un champ. » (p. 38)
« La troisième, c’était la bête de la terre. Féroce, poilue, irascible, elle combattit pendant une heure. Elle faisait face à un gladiateur efficace, adroit, vigoureux, et le sang jaillissait de sa peau lacérée. » (p. 59)
- Séquences descriptives nombreuses permettant d’imaginer les scènes et de s’immiscer dans l’esprit des personnages; séquences dialoguées aidant à mieux comprendre les relations entre les personnages.
« Le roi marchait lentement, comme s’il n’était pas pressé de rentrer au palais. Il éprouvait un bien-être simple et précieux en retrouvant les clairières fleuries, le ruisseau qui se déversait dans une série de petits lacs, les pierres et les souches couvertes de mousse, les bois dont bien des arbres étaient plus vieux que le royaume. » (p. 35)
« Palmor la contempla, aussi ravi que stupéfait. Il détenait également ce pouvoir, qui le situait un cran au-dessus d’Argal. De la même façon qu’un grand joueur d’échecs est heureux de rencontrer un autre maître, il se réjouissait d’avoir trouvé une adversaire à sa mesure dans cette princesse qui prenait ses rêves, s’y installait et les menait plus loin, plutôt que de se contenter de leur opposer d’autres images. » (p. 86-88)
« – Je sais tout cela, ô roi. C’est ton cœur que je veux toucher du doigt!
– Il te faudrait une magie plus puissante que celle que tu possèdes, belle enfant.
– Je peux toujours essayer. » (p. 92)