- Registre de langue courant dans l’ensemble de l’œuvre et familier à l’occasion, contribuant à la lisibilité de l’œuvre et à la vraisemblance du contexte franco-ontarien; champ lexical relié au thème de la production théâtrale (p. ex., scénographe, régisseur, comédien, éclairage, régie de plateau, direction musicale) et permettant au lectorat d’enrichir son vocabulaire.
« – Merci de l’invitation, dit-il à l’intention de Sarah. Mais j’ai comme l’impression que tes "amies", comme tu dis, n’apprécient pas ma présence ici. Tu viens avec moi ou tu restes avec ta gang de bébés. » (p. 33)
« Puis, elle pense à Éric, son premier chum sérieux, celui qui l’a trahie avec Geneviève, sa meilleure amie. Elle se dit que ce qu’elle ressent pour François n’a rien à voir avec les sentiments qu’elle éprouvait pour Éric. Elle s’endort enfin, ravie de l’été qui s’annonce et qui la fera côtoyer le beau jeune homme à la tête d’acteur. » (p. 47)
« La dernière équipe (et non la moindre) est celle qui s’occupe des éclairages, de la musique et de la régie de plateau. C’est Yves, le guitariste du groupe Poison d’avril, qui assume la direction musicale. Il s’est entouré d’un batteur, d’une claviériste et d’une flûtiste. Le son que l’ensemble propose est résolument actuel. Il s’agit en fait d’un mélange de world beat, de jazz, de new age et de bien d’autres styles encore. » (p. 72)
- Emploi de phrases de base, de phrases transformées et de phrases à construction particulière, de types et de formes variés, contribuant à la lisibilité de l’œuvre.
« – Et c’était comment? demande Carl Dubé.
– Quoi? demande à son tour Mélanie.
– Eh bien! la lune. C’était comment la lune? questionne encore Carl Dubé. » (p. 17)
« Le souper, préparé par les élèves du cours d’art culinaire du Collège Boréal, est excellent. "Bien meilleur que le poulet pas cuit de l’année dernière, lance Marc, le cavalier de Sarah en riant de façon exagérée." Sarah le foudroie du regard, l’air de dire : "pas besoin de dire devant toutes mes amies qu’une autre fille t’avait invité l’an dernier". Marc est plus vieux que la plupart des autres jeunes autour de la table. » (p. 32)
« – Va-t-en! De toute façon, tu seras sûrement invité l’an prochain. Tu détiens sans aucun doute le record pour le nombre de bals du secondaire. » (p. 34)
- Utilisation de nombreux procédés stylistiques (p. ex., énumérations, interjections, comparaisons, expressions figurées,) qui viennent enrichir le texte, permettant au lectorat visé d’apprécier le style de l’auteur.
« – Pas vraiment. Même que c’est pire qu’avant. Je ne savais pas qu’on avait autant de choix : le collège, l’université, les études techniques, spécialisées, générales…
– …les sciences, l’informatique, les arts, enchaîne Mélanie. Une chance qu’on n’est pas obligées de prendre une décision demain matin. » (p. 6)
« – You-hou! Je t’ai posé une question, lance son professeur.
Mélanie sort de sa torpeur.
– Excusez-moi, j’étais dans la lune, répond-elle. » (p. 17)
« Daniel a les nerfs en boule et un nœud dans l’estomac. La pièce commence. » (p. 96)
- Nombreuses séquences descriptives, entrecoupées de séquences dialoguées, apportant des précisions sur les personnages, les lieux et les sentiments et permettant au lectorat de mieux comprendre les relations entre les personnages.
« Aussitôt que Pierre sort de la pièce, Mélanie saute sur le téléphone.
– Allô, Daniel? C’est Mélanie. Bien merci, et toi? Mardi? Euh, oui, oui, ça me va. Bien sûr que ça m’intéresse encore! Jamie? Je vais lui en parler, mais je suis sûre qu’elle viendra. Oui, je sais où c’est. Qui sera là? D’accord, je verrai mardi. On se retrouve au TNO à 7 heures. Comment? Oui, je sais; pas sept heures du matin, mais bien 19 heures. D’accord, à mardi. Merci.
Mélanie est folle comme un balai. » (p. 22)
« Après le bal, qui s’est terminé vers une heure, Mélanie, Jamie et une vingtaine de leurs amis sont montés dans l’autobus qui les a conduits au chalet de Louis. Même François s’est laissé convaincre de se joindre au groupe. Vers deux heures, les fêtards sont arrivés à destination. Louis, qui avait quitté la réception vers vingt-trois heures, question d’avoir le temps de bien préparer l’après-bal, les a accueillis à bras ouverts. Rien n’avait été négligé. Un immense feu de joie illuminait le ciel nocturne. Roch, le frère cadet de Louis, s’occupait de la musique. On avait aussi dressé une immense table où reposait un généreux goûter. Des boissons attendaient sur la glace. » (p. 39)
« – Je te pardonne. On repart à zéro, d’accord? dit-elle.
Geneviève fond littéralement en larmes.
– Ne pleure pas. C’est correct. Tout va s’arranger. Mais dis-moi donc, qu’est-ce que tu fais ici? » (p. 64)