- Personnages principaux (p. ex., Manuel, dit Victor-Manuel, et les membres de la famille Thériault, sa famille adoptive) et secondaires (p. ex., Elena Guillén et le padre Domingo) nombreux, bien définis par leurs réactions aux événements marquants qu'ils vivent (p. ex., tremblement de terre) et par l'impact de ces événements sur leurs relations.
« La faim, la faim! Manuel savait, lui, avec ceux du monde de la misère, ce que c’était! Il pouvait en parler, lui, de la faim! Malgré sa nouvelle vie, le garçon appartenait toujours au milieu des défavorisés. Il comprit que, même si un jour il devenait milliardaire, la misère de son enfance lui collerait encore à la peau. » (p. 62)
« Victor n’osa pas répondre directement au baiser de Françoise. Il lui en envoya un à distance, dans le noir. La gentillesse et l’aide de sa nouvelle famille le déroutaient encore un peu. En fait, cette solidarité l’émerveillait. » (p. 186)
« Elena, quant à elle, savait se glisser dans l’amitié de Victor et d’Emmanuel sans causer de vagues. Elle ne représentait en rien une menace. Aucune comparaison possible avec Xiomara! On pouvait se confier à Elena, échanger des idées sans qu’elle devienne le centre du monde ni même de la conversation. » (p. 190)
- Thèmes de l’aventure, de l’entraide, de l’amitié et de la famille, reflétant les intérêts variés et le quotidien des jeunes; sujets délicats de la discrimination, de la violence et de l’adoption, présentant une réalité sociale et rendant ainsi l’intrigue crédible.
« Ils étaient les premiers à avoir réagi. La manœuvre se déroula rapidement. Toute la classe se retrouva bientôt à l’extérieur. Déjà un nouveau tremblement arrivait, plus grand, plus fort, plus terrifiant. La terre remuait en grognant comme un être vivant. D’instinct, les enfants se serraient les uns contre les autres. Ils virent la façade de l’école se lézarder de bas en haut, plusieurs fenêtres se briser. Des hurlements d’épouvante sortaient du bâtiment. » (p. 22)
« – […] C’est après que je m’en suis rendu compte : ma propre fille avait été sauvée par un Indien! Je devais à un Indien le plus grand soulagement et la plus grande dette de ma vie. Pourtant, jusque-là, je n’avais fait que rejeter sa race. » (p. 110-111)
- Narratrice omnisciente permettant de tisser des liens entre les pensées et les préoccupations des personnages et leurs vécus respectifs.
« Manuel était ébloui que Serge l’englobe ainsi dans son amour et lui témoigne à lui aussi son affection. C’était surprenant et merveilleux. Tellement surprenant, mais encore plus merveilleux! Le jeune garçon n’avait pas l’habitude des câlins. Il décida qu’il s’y adapterait très vite… quitte à demander à Dieu d’envoyer un léger tremblement de terre de temps en temps! » (p. 64)
« Et puis soudain, la vérité le frappa de plein fouet. Un coup de foudre à retardement! Cette fille qu’il considérait depuis presque quatre ans comme une copine si sympa, comme une sœur si gentille, comme une confidente si attentive, était bien plus que tout ça. Il ne s’était jamais arrêté à analyser ce qu’il éprouvait pour elle. » (p. 232)
- Séquences dialoguées et descriptives permettant d’inscrire l’intrigue dans un contexte socioculturel précis (p. ex., valeurs, mode de vie péruviens).
« – Écoutez, padre, il y a déjà une grosse somme de rentrée et ça continue d’arriver. Il faut comprendre que ce sont des personnes de pays industrialisés comme le Canada, les États-Unis, la France, l’Angleterre et d’autres pays d’Europe, qui répondent. Pour eux, cent dollars, c’est le prix d’un jeu vidéo; pour les gens d’ici, c’est le salaire mensuel de quelqu’un qui est bien payé. » (p. 88)
« Ils roulaient, tous les six, dans la voiture prêtée par le garage en attendant l’arrivée de la fourgonnette que Serge et Françoise s’étaient décidés à acheter. La jeune femme éprouvait de la répulsion à s’entasser si nombreux dans le petit véhicule. Pourtant, les habitudes péruviennes leur auraient permis de voyager à trois ou quatre passagers de plus sans scandaliser ni effrayer personne! » (p. 148)
- Photos et images en noir et blanc, placées ici et là dans le livre, permettant de se représenter visuellement des objets, animaux ou idées mentionnés dans l'histoire (p. ex., des pierres taillées en biseau, un condor, les parties d'un volcan, une carte du Pérou).