Fiche descriptive
Pour savoir si lire change vraiment le monde, comme le lui avait affirmé sa maîtresse à l’école, une petite fille décide de lire ses livres préférés à des tomates, à des animaux, à des objets de la cuisine. Un peu déçue par la réaction de ses auditeurs, elle choisit un nouveau public, les gens de la rue. Le miracle se produira-t-il? La jeune lectrice est un conte pour les amoureux des livres et de la lecture. (Tiré de la quatrième de couverture du livre.) Registre de langue courant dans l’ensemble de l’œuvre; style simple et utilisation harmonieuse de la phrase simple et de la phrase transformée permettant une lecture fluide. Quelques figures de style qui ajoutent à la richesse du texte. Nombreuses séquences descriptives apportant des précisions sur les lieux, les personnages rencontrés et les livres lus. Mention d’œuvres bien connues de la littérature, dont Le Petit Prince d’Antoine de Saint-Exupéry. À l’aide des illustrations de Réjean Roy, amener les élèves à apprécier la technique de peinture à l’aquarelle.La jeune lectrice
Aperçu
Contenu
« - Lire change le monde, a dit ma maîtresse d’école. C’est pourquoi j’ai décidé de lire. Pour changer le monde. Pour voir si c’était vrai car comment la lecture pourrait-elle changer les choses? Ce ne sont que des mots. » (p. 6)
« Il y avait des adultes et des enfants. De tous âges. Ils m’écoutaient tous. Ceux qui parlaient se sont tus. Ils aimaient mon livre. Ils l’avaient déjà lu mais ils ne l’avaient peut-être jamais entendu. » (p. 15)
« J’avais changé le monde le temps de ma lecture. J’avais éveillé de beaux souvenirs et rendu heureux des milliers d’inconnus. La maîtresse avait raison. Lire change le monde. Je sais maintenant que chaque livre lu me change pour toujours. » (p. 30)
Langue
« Je lisais bien. Je sais que je lisais bien car lorsque je jetais des regards aux passagers du livre… non, de l’autobus, je voyais qu’ils réfléchissaient à ce que je venais de lire. Ils étaient perdus dans leurs pensées. Si quelqu’un leur avait soudain parlé, ils n’auraient pas entendu. Ils étaient comme… partis ailleurs. Lire ça fait donc voyager. Je ne m’étais pas trompée. Ils étaient vraiment les passagers de mon livre. » (p. 16)
« Comme j’avais choisi une grande intersection, une foule immense et immobile a entendu ma lecture. Personne ne s’est énervé. Je n’ai perçu aucun murmure d’impatience. Il faisait un grand soleil. Le livre était beau. Je l’ai lu jusqu’à la dernière page. » (p. 29)
« J’avais l’impression que ma lecture était trop cruelle pour les tomates à papa. Quand je les ai regardées, elles semblaient vertes de peur. Elles frémissaient. » (p. 8)
« Comme lors du premier trajet, les gens ont cessé de bavarder. Ils m’ont écoutée. Leurs regards se sont perdus au pays bleu de leur enfance. » (p. 20)
« Je n’étais pas encore arrivée au chapitre deux que le trottoir était noir de monde. » (p. 26)
« Je suis allée dans la cuisine. J’ai lu Pinocchio à la cafetière italienne. J’ai lu Blanche-Neige et les sept nains au réfrigérateur, qui se mettait en marche quand Blanche-Neige était en danger. J’ai lu Alice aux pays des merveilles à la photo de Jordy, mon chat, et j’ai lu la page des sports du journal aux chaussures de papa. » (p. 12)
« Je me suis installée à une intersection, sur le trottoir, bien sûr, pas au milieu de la rue. Les piétons étaient obligés de m’entendre lire avant de traverser. J’avais gardé Le Petit Prince car il avait bien captivé les auditeurs de l’autobus. En plus, j’adore cette histoire. » (p. 21)
« Ensuite, très calmement, la foule s’est dispersée. Les piétons affichaient un petit sourire au coin des lèvres, des larmes discrètes coulaient sur les joues de certains. Ils étaient émus. Et moi aussi. » (p. 30)Référents culturels
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