Fiche descriptive
Les contes d’Abakar Adam Abaye, dit « l’enfant noir », ont tout de la sagesse des contes africains. Inspirés de la tradition tchadienne, les trois contes du recueil sont des petites leçons de vie, racontées avec humour et un brin de philosophie. Des personnages hauts en couleur, parfois taquins, d’autres fois empêtrés dans une situation… comme dans la vraie vie, mais évoluant dans des décors exotiques, qui raviront les petits et les grands.Contes d'Afrique
Aperçu
L’œuvre est accompagnée d’un CD, où l’on retrouve le talentueux conteur d’origine jamaïcaine, Franck Sylvestre, accompagné de deux musiciens tchadiens du groupe H’Sao : Amos Rimtobaye et Caleb Rimtobaye.
(Adapté de la quatrième de couverture du livre.)Contenu
« Il y a même des gens qui se déplacent de très loin pour écouter l’enseignement de Saïla, le sage parmi les sages. Un jour, son fils va le voir et lui demande :
- Père, dis-moi le secret de la vie, la sagesse que tu partages avec les autres. » (p. 6)
« Il était une fois un homme qui voyageait dans le désert. Cet homme s’appelait Seïtchi.
Lors de l’un de ses nombreux voyages, il rencontre sur sa route un crocodile malade. L’animal se trouve loin du lac. Il a très soif et n’a pratiquement plus de force.
Seïtchi a pitié de lui et se met à couper du bois pour fabriquer un lit. » (p. 16)
« Papa Moustapha était un homme pas comme les autres. Il était gentil. D’une gentillesse extraordinaire et incomparable. De plus, il était très sage. […]
Papa Moustapha avait trois enfants : Bras, Jambes et Ventre. Un jour, les enfants, devenus grands, décidèrent qu’il était temps de connaître le monde et de partir à l’aventure. » (p. 26)
« - Tu as bien entendu ce que les gens ont dit sur nous? Alors sache que quoi que tu fasses, il y aura toujours quelqu’un qui aura quelque chose à dire à propos de ce que tu fais. Alors, n’oublie jamais de faire ce que tu as envie de faire dans la vie. » (p. 12)
« Arrive le lion. L’homme dit :
- S’il te plaît, lion, roi des animaux, je dépose ma plainte contre le crocodile. Je l’ai trouvé dans le désert, je l’ai porté sur ma tête jusqu’au lac et, maintenant, il veut me manger.
- Aujourd’hui, je suis de mauvaise humeur. Cela peut attendre à demain.
Le lion boit de l’eau et continue sa route. » (p. 20)
« Il faut savoir qu’un enfant qui n’a pas la bénédiction de ses parents reste malheureux et toujours en difficulté. Comme les bras et les jambes de l’homme qui travaillent chaque jour pour nourrir leur frère ventre.
Alors, vous devez écouter vos parents. » (p. 32)Présentation
Langue
« - J’ai trouvé le crocodile dans le désert. Je l’ai emmené au lac. Il m’a demandé de le porter au fond du lac et, maintenant, il veut me manger.
- Comment as-tu fait pour emmener le crocodile ici? dit le lièvre.
- Je l’ai posé sur un lit et porté sur ma tête, répond Seïtchi.
- Je ne te crois pas! Montre-moi comment tu as fait, dit le lièvre. » (p. 22)
« Papa Moustapha habitait dans un petit village au cœur de l’Afrique : le village de NGARANGOU, au Tchad. Tout près du lac Tchad. » (p. 26)
« - Tu as entendu, mon fils? dit le père.
- Oui, père, j’ai bien entendu.
[…]
- Tu as entendu, mon fils?
- Oui, père, j’ai entendu. » (p. 10)
« Seïtchi a pitié de lui et se met à couper du bois pour fabriquer un lit. Il pose le crocodile sur le lit, l’attache avec une corde pour qu’il ne tombe pas et le porte sur sa tête.
Après une longue marche, Seïtchi arrive au bord du lac, pose le lit, détache le crocodile et le pousse vers l’eau. » (p. 16)
« - Homme, ça fait quarante jours que je n’ai pas mangé. Je vais te manger! Ha! Ha! Ha!
Seïtchi lui répond :
- Tu ne peux pas me manger. Cela ne serait pas gentil.
Ah, oui! Oui, oui! C’est ce que tu vas voir! Je vais te manger! dit le crocodile affamé. » (p. 18)
« Au petit matin, il leur dit :
- Voyager, c’est une très bonne école.
Et il regarda ses trois enfants, Bras, Jambes et Ventre, prendre la route pour ce long et beau voyage. » (p. 26)
« Papa Moustapha, dans son village natal de NGARANGOU, sentait la fatigue. Ses os commençaient à chanter l’hymne de la vieillesse. » (p. 28)
« Il était une fois un sage parmi les sages. Il s'appelait Saïla.
Il habitait un petit village au cœur de l'Afrique, un village presque perdu dans le désert.
Tous les soirs, les habitants de MAOKOUDOU viennent écouter sa parole qui est profonde. » (p. 6)
« […] Alors, l’homme prend le crocodile, le pose sur le lit, l’attache bien et le porte sur sa tête.
- Très bien! Maintenant que tu as le crocodile sur ta tête, tu peux le porter jusqu’à ton village, le manger et fabriquer des souliers avec sa peau. Sa tête te servira de décor dans ta case. Ma justice est faite, dit le lièvre. » (p. 22)
« Papa Moustapha prend la parole et dit à ses enfants :
- Lorsque vous étiez tout petits, je vous ai tout donné. Il y a des enfants qui savent rendre ce qu’on leur a donné. Il y en a d’autres qui ne savent rien du tout. Ce que je viens de dire ici, c’est parole de père. Bras et Jambes, peu importe ce que vous ferez dans la vie, vous ne dépasserez pas Ventre. » (p. 32)Référents culturels
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