Trois recueils où le passé et le présent, l'Ontario natal et le Québec adoptif se heurtent, se répercutent dans une poésie où la tendresse se cherche un abri.
(Tiré du site de l’éditeur.)
Contenu
Œuvre regroupant trois recueils de poèmes (Le pays de personne, Grosse Guitare rouge et Un Pépin de pomme sur un poêle à bois) représentatifs de la poésie contemporaine.
Présence de plusieurs personnages précis dans certains poèmes (p. ex., la mère, le poète, le colonel) alors que d’autres sont souvent identifiés par un simple pronom personnel.
« Le colonel est un vieux de la vieille de VIA » (p. 29)
« Le poète s’en allait à Québec et il voulait être comme Jack Kerouac » (p. 42)
« tu es l’Irlande belle et cruelle jusqu’à la moelle des mots » (p. 110)
« Elle se marie. Elle fait des enfants. Elle attend. Elle se répète en attendant la mort. » (p. 169)
Poèmes complexes, parfois abstraits, dont les idées, les thèmes et les sujets ne sont pas toujours aisément repérables (p. ex., la notion d’exil, l’amour, le temps qui passe, la mort).
Univers poétique évoqué par un narrateur omniscient ou participant et composé de descriptions imagées et de flashs évocateurs.
« Je suis au 7e étage de Mtl au Royal Roussillon juste derrière la gare Voyageur et dans la chambre ma blonde a les yeux grands comme deux petits lacs et je fais les 101 pas autour du lit en attendant que la tévé m’appelle » (p. 19)
« Son visage pâle est une lune dans les nuées de couvertures. Des vers courent dans sa chemise sale. » (p. 82)
Langue
Poèmes en vers libres, se rapprochant parfois de la prose, regroupés dans des strophes irrégulières.
« William Carlos Williams viens chercher
ta barouette rouge
On est tannés
de s’enfarger dedans
câlisse » (p. 69)
Registre familier et populaire, parfois même vulgaire.
« Des violents anges chantent son nom. Mes rolaids mon rock & roll et son humeur de truck. » (p. 61)
« Entre deux bières la lucidité d’une bonne pisse » (p. 78)
« un homme braille en se branlant » (p. 118)
Plusieurs éléments et procédés linguistiques, syntaxiques et stylistiques (p. ex., figures de style, jeux de mots, connotations) ajoutant au style de l’auteur.
« où la rime s’abîme les babines sur les cannes de binnes » (p. 73)
« […] Elle est bronzée comme une pognée de porte et à peu près aussi froide.) » (p. 76)
Lexique évocateur des différents thèmes abordés dans chacun des recueils (p. ex., l’exil, la question identitaire, le sens de l’existence, l’amour, le temps, la mort), vocabulaire parfois vulgaire ainsi que quelques mots, expressions ou passages en anglais.
« Et dans le train il y a un vide qui s’installe » (p. 24)
« Il a bu comme un brontosaure : un cerveau dans tête et un cerveau dans queue. "Come on Linda, I’m sorry, gimme a kiss…" "Leave me alone, don’t touch me tabarnak!... " » (p. 32)
« La vie continue comme un taxi qu’on hèle et qui n’arrête pas. » (p. 168)
Pistes d'exploitation
Inviter les élèves à représenter, en arts visuels, un lieu décrit dans l’un des poèmes.
Faire rédiger un des poèmes du recueil en prose ou en écrire une version en poésie traditionnelle.
Discuter, en sociologie, de la perception qu’a l’auteur du monde ou des Franco-Ontariennes et Franco-Ontariens.
Conseils d'utilisation
Étudier, au besoin, un seul des trois recueils et encadrer les élèves pour qu’elles et ils soient en mesure de dégager les idées principales des poèmes lus et d'en interpréter le contenu.
Préciser aux élèves que les poèmes évoquent des thèmes adultes et leur expliquer le sens de nombreux référents culturels qui leur sont possiblement peu connus.